Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 17 décembre 2006
Tres beau premier film , l'ambiance est semblable aux films de Ken Loach ( Sweet Sixteen notamment) , dans un Glasgow assez austere , drame subtilement mis en scene , et riche en emotions , tout s'eclairant à nos yeux de minutes en minutes ; certes quelques longueurs par moment , mais n'oublions pas que c'est une premiere réalisation , saluée par le prix du Jury à Cannes et ce à juste raison..
Andrea Arnold, récompensée à Cannes cette année pour ce premier long métrage, instaure une atmosphère lourde, faite de tension et de non dits et bâtit son film autour d'un personnage féminin, superbement interprétée par Kate Dickie. Sa réflexion sur la complexité du deuil et du sentiment de vengeance, sur la douleur intériorisée mais intense de cette femme brisée reste toujours pudique et forte. Elle capte avec justesse chacune des émotions troubles des personnages, leurs manques, leurs angoisses, leurs peines; elle immerge le spectateur dans cet univers glauque et gris, dans ce quartier pauvre et triste tout en gardant une certaine distance nécessaire à l'évolution de son personnage. En clair, on se retrouve comme Jackie à son travail: on la surveille, on l'observe, on devine ses pensées, on voit s'esquisser derrière l'écran tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle aurait pu être... Mais on reste impuissants face à ce déluge de sentiments extrêmes et latents qui menacent sans cesse de nous exploser à la figure. Vient alors une scène terrible, d'une puissance presque gênante, une scène très crue mais complètement nécessaire. C'est avec cette violente - mais salvatrice- étreinte que le film bascule. Plus qu'une oeuvre sur la vengeance, Red Road est un film sur le pardon. Le final libérateur, quoique peut être trop optimiste, ou trop rapidement amené au vu de la noirceur du récit - clôt ce film dur, âpre et dérangeant dont l'intensité émotionnelle reste toujours contenue, cachée, étouffée. Comme s'il fallait taire pour mieux dire...
Comme il est question de surveillance vidéo, on pense un moment à Caché, de Haneke. Dans un style très différent, Andrea Arnold distille une atmosphère angoissante, avec une mise en scène au scalpel, dune précision et dune efficacité étonnantes. Les décors sont réduits au minimum, réalistes, cafardeux. Très peu de personnages également, ce qui monopolise lattention du spectateur sur l'héroïne, meurtrie, ambiguë, pas attachante et à laquelle pourtant on ne peut quêtre attaché, puisque seul son point de vue est montré. Cest dailleurs toute la force et la limite du scénario, qui repose sur une sorte de mensonge, ou au moins une vérité cachée, et qui fait passer les autres personnages pour ce quils ne sont pas. Au final, on peut se sentir floué par cette déformation de la réalité, et lémotion voulue ne prend pas, en partie à cause de cela. Mais cest aussi ça, le cinéma : mettre en doute ce quon voit. En ce sens, le film peut être pris pour une charge contre la télé-surveillance, ou bien nêtre quun brillant exercice de style. Au spectateur de juger.
Au delà des qualités cinématographiques de ce film, déjà relevées par d'autres et saluées à Cannes, je trouve que l'une de ses forces est de nous montrer de façon intelligente et saisisante ce que nous réserve la généralisation de la video-surveillance. D'autre part, j'y ai vu une variation sur le thème du deuil aussi subtile que "dérangée". Certes on peut trouver ce film parfois chiant par ses lenteurs, souvent glauque et minimaliste dans sa mise en scène, mais il draine également une telle tension et un tel réalisme qu'on se demande parfois s'il ne s'agit pas d'un docu filmé avec des "vrais gens". A découvrir, sauf en cas de grosse déprime.
Une vision d'un monde ultra sécurisé qui n'est pas loin de Big Brother. La relation qui se noue, dans un duo maudit, entre l'homme et la femme, est particulièrement vertigineuse. Andrea Arnold ose le malaise, l'inconfort, la provocation, et surtout l'ambiguïté psychologique de son personnage, qui se met en danger, vacille constamment, tout en gardant son sang-froid et une maîtrise implacable de la situation.
Andrea Arnold apporte sa pièce à lédifice. Une sorte de triptyque, un projet intitulé Advance Party et réalisé par trois cinéastes, qui doivent à chaque fois, reprendre les mêmes acteurs et les mêmes lieux de tournages. Donc, Red Road en fait partie puisquil est le premier volet de cette trilogie où seul le scénario change. Un drame destabilisant et à la mise en scène hyper réaliste. Un film un peu long, auquel on accroche facilement grâce à linterprétation de Kate Dickie. Première réalisation pour Andrea Arnold, après avoir entre autres, réalisée deux précédents courts-métrages. On constate très vite les talents de cette cinéaste. Son Prix du Jury au Festival de Cannes 2006 peut en attester !
"Red Road" m'a irrésistiblement attiré dans ses filets. Je ne saurais dire pour quelles raisons mais j'avais vraiment envie de voir ce film, le scénario, la bande-annonce, les différentes critiques: tout m'y poussait. Je n'ai pas été déçue, mais bizzarrement, après l'avoir visionné, j'éprouve la même sensation, j'ai beaucoup aimé, je ne saurais dire véritablement pourquoi, peut-être l'ambiance assez sombre, la tension qui règne du début à la fin entre les personnages et même lorsqu'ils sont face à eux-mêmes, les acteurs excellents, la fin pour le moins innatendue, la façon de filmer au plus près des protagonistes... Toujours est il que c'est un très bon film et que l'on s'en souviendra longtemps après l'avoir vu. C'est sûrement ça qu'on appelle "cinéma"!!
Il s'agit d'un film très fort en émotion qui monte en intensité jusqu'à un dénouement superbe. La direction de comédiens est impressionnante, l'héroine est constamment juste et l'approche de son personnage est joliment nuancé. Le film met un peu de temps à se mettre en place mais c'est pour mieux cerner les personnages et les comprendre. La photographie est également superbe, l'ambiance sonore envoutante et la caméra portée amène beaucoup de réalisme à ce drame poignant.
Assez lent, souvent ennuyeux, le film me laisse très mitigé. Le scénario nous apporte quand même des rebondissements qui maintiennent le film en vie. Sinon, la mise en scène est soignée et parfois novatrice. Mais cela ne suffit pas vraiment pour s'enthousiasmer... Attention ! A éviter les jours de déprimes... Red Road ne risque pas de vous égayer...
Le caractère inattendu et hyperlent de ce film le rend d'une sensibilité dont le langage ne peut qu'à peine exprimer l'ambiance tellement ce film est cinematografique. C'est beau. On est dedans sans pouvoir entrer (de peur sans doute) dans cet univers incertain. Je comprends cependant qu'on ne puisse pas trop aimer ce genre de film voire trouver que c'est de la merde ou autre chose, néanmoins ce film m'a ému. A voir.
Vache maigre que ce mercredi en terme de sortie. La caissière m'ayant conseillé celui la plutôt qu'un autre, j'y suis allé sans aucun préjugé étant de donné que j'en ignorais tout. Je peux pas dire que je me suis ennuyé mais , il y a quand même de grandes longueurs, et on prend deux heures pour raconter une histoire qui devrait etre bouclée en 10 minutes : et qu'on ne vienne pas raconter que c'est justement la lenteur qui fait l'intérêt. Alors peut être que le but du film est de vanter la politique "outremanchiste" du "tout caméra"!!! Si ça n'est pas ça, c'est quoi? Une étoile et basta!
Le 1er long-métrage d'Andrea Arnold est tout simplement un coup de poing en plein coeur, un film d'une rare intensité injustement délaissé par la critique presse mais salué par Cannes où il s'est vu remettre le prix du Jury. Dans un Glasgow froid et austère, Jackie, le visage grave et blasé, est opératrice dans une société de vidéosurveillance, jusqu'au jour où un homme réapparait sur ses écrans et dans sa vie, un homme qu'elle devra maintenant affronter... Emotionnellement, il y avait lontemps qu'un film ne m'avait pas touché à ce point... Outre une réalisatrice qui s'annonce comme l'une des plus grande révélation de l'année, il faudra aussi compter sur Kate Dickie, l'interprète de Jackie qui est tout simplement bouleversante. Sans oublier qu'il sagit là du 1er film d'une trilogie conçu par le controversé Lars Von Trier: "Advance Party", une trilogie qui fera intervenir les mêmes personnages dans le même lieu, trois films par trois réalisateurs différents, autant dire que j'attends de voir impatiemment si les 2 autres seront à la hauteur de ce premier film. Un véritable chef d'oeuvre...