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BeatGeneration
88 abonnés
238 critiques
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1,0
Publiée le 15 novembre 2007
Malgré un scénario intéressant, tout est fait pour éviter de le mettre en valeur. La réalisation est le point d'orgue de ce claque-dent pelliculaire. On s'ennuie ferme de chez ferme. Pas de musique d'accompagnement pour ponctuer les rares moments forts du film, une ambiance glauque, désespérée (et désespérante !). Le voyeurisme live from Glasgow, en plus d'un catalyseur trash et d'un moralisme inhérent au genre restitué (un film mélo social où la banlieue écossaise est un condensé de souffrances diverses ...), desservent complètement l'oeuvre. On a voulu faire du style, et ça se sent malheureusement. Parfois, il y transparaît une perversité revancharde très intense, voire excessive. La seule bonne étoile va à K. Dickie. Cet ensemble d'incohérences fait de ce film l'exemple type du premier long métrage raté. Un bon revers cuisant. Il y a du boulot.
ce film est agréable à voir mais il manque de rebondissements . Le dénouement arrivant sur la fin , j'aurais penser que celui ci aurait été plus interessant .
Prix du Jury 2006 à Cannes pour ce deuil impossible et invincible qu’Andrea Arnold pousse jusqu’à une relation ambiguë, où les intentions peinent à se définir, les pulsions à se contenir, la haine à surgir. Mais au delà de cette liaison, c’est un portrait brutal et sourd de femme brisée que dessine la cinéaste au style si particulier, croisement choc entre veine sociale et épure arty.
Un film très fort mais malheureusement très lent. C'est un genre de film qu'il faut aimé. J'ai été pris par l'histoire (on a quand même envie de connaitre le dénouement) mais pas autant que je l'espérais. Les acteurs jouent très très bien et il y a une bonne mise en scène.
Un mur d'écrans de surveillance. L'oeil de Jackie est rivé à ce qui s'y passe et attire son attention. Tension, mouvement de caméra, on suit celui-ci, on traque celle-là. Quotidien de sa fonction, répétitif des situations, comme si nous-mêmes regardions par le trou de la serrure et nous prenions au jeu. Et puis, il y a cet homme sur un des écrans, un homme dont le spectateur ne sait rien et qui réveille l'intérêt, voire la peur de Jackie. Qui est-il? Pourquoi ne le lâchera-t-elle plus dès cet instant, jusqu'à le suivre dans son quartier, dans son immeuble, dans son appartement? C'est comme une variante du jeu du chat et de la souris, comme l'impression d'un étau qui se referme, comme une motivation profonde et confuse qui emplit cette femme et ne lui laisse plus de répit, pas plus qu'à nous d'ailleurs. Un film qui ne laisse pas indifférent, qui prend à la gorge, interroge sur ce qui est bien, ce qui est déviant, ce qui est admissible, ce qu'on ne peut intégrer, surtout quand la souffrance est là qui échafaude ses pièges. Surprenant dans le rythme qu'il engage, dans la traque que nous suivons et que nous cautionnons d'une certaine manière parce que nous aussi, nous regardons!
Climat noir pour un film sur la disparition des âmes humaines et leur desespérance. La direction d'acteurs est excellente. Leur jeu toute en retenue et en douleur et une vraie réussite.
C'est un film âpre et sans concession ni fioriture dans un Glasgow que l'on ne doit pas voir sous son meilleur jour, mais qui est passionnant, juste, vrai. Les dizaines d'écrans de vidéo surveillance que l'héroïne surveille chaque jour montrent une ville déshumanisée et terrible. Vous l'avez compris ce n'est pas une comédie, mais c'est un très beau film, remarquablement joué et qui raconte une histoire "vraie". A voir en VO si possible (accent écossais!). A éviter aux dépressifs cependant.
Ce film est très intéressant, très habile et pour bien des raisons. Tout d'abord, on se rend compte que le scénario ne tient pas à grand chose: une vulgaire histoire de vengeance personnelle. La réalisatrice arrive, avec brio, à créer un suspens, elle révèle petit à petit au spectateur le mystère qui plane sur cette femme obsédée par cet homme qu'elle retrouve par hasard à son travail, sur son écran de vidéosurveillance. Ce qui est aussi intéressant c'est qu'à plusieurs reprises l'actrice agit comme si elle était une caméra, elle se retrouve spectatrice-témoin, en l'occurence dans la scène où elle débarque à la petite fête. Parti pris réaliste, tableau social éprouvant, cadrage imparfait, mise au point oubliée, scènes de sexe crues...Beaucoup d'éléments que l'on pourrait rapprocher du "dogme". En bref, je considère ce film comme une très bonne surprise, j'attends impatiemment le prochain film de cette réalisatrice.
Toujours mélancolique , toujours presque silencieuse, l'héroïne est très attachante. Et si la rencontre avec Steve se fait longue à attendre ce n'est que pour encaisser le plein d'émotion délivré en quelques minutes. Des interrogations surgissent : Jusqu'où va-t-elle aller? Prend-elle du plaisir avec lui ? Pourquoi fait-elle ça ? Même si le projet machiavèlique est facile à deviner, la tension est forte. Aller voir ce film en toute bonne conviction. PS : Je trouve Glascow dégueulasse !
Tres intéressant mais un peu trop convenu dans sa conclusion. Je trouve que la critique de ce système genre "Big brother" n'est pas assez sévère. Les personnages sont bien dessinés.
Voici un film intéressant qui me fait penser un peu à un sujet à la Ken Loach traité plus froidement. L'histoire qui se construit autour de la télésurveillance est originale.
Sur un sujet difficile, ce film est dabord une sorte dénigme pour le spectateur. Lhéroine est un personnage mystérieux et solitaire, qui na pas damis, ne sort pas, et ne se confie à personne. On découvre donc peu à peu, par bribes et par petits indices, lhistoire de cette femme, et celle de cet homme aperçu sur une caméra de surveillance. Un soin particulier est apporté à la photo, graphisme et lumières (voyez laffiche) sont particulièrement mis en valeur, dans un environnement qui pourtant sy prête peu (les sordides banlieues de Glasgow). Kate Dickie est très bien, et on retrouve avec plaisir lexcellent Martin Compston, quon avait connu dans le « Sweet Sixteen » de Frears. Certaines scènes meriteraient linterdiction du film aux moins de 12, voire 16 ans.
Le film installe dès les premières minutes son ambiance. Mais met du temps pour démarrer vraiment. Il traine un peu, jusqu'au moment où il devient carrément attratif. A partir de là, il gagne l'attention du spectateur, et l'interpelle par le jeu intense du personnage féminin principal. Un cadre glauque et peu commun se fait sentir, et remue la psychologie d'un cinéma moderne et convainquant. Mais pour ça, faut patienter une heure, parce la première moitié du film, est quasiment inexistante.
Avec un sens de l'épure et de l'économie parfaitement maîtrisé, Andrea Arnold réalise ici une oeuvre à la fois froide et bouleversante sur le deuil et sur les êtres humains perdus dans un univers de plus en plus impersonnel. A partir d'une histoire qui sentait bon le manichéisme, elle nous emporte là où on ne l'attend pas et signe ainsi une oeuvre profondément humaine, d'une beauté séminale. Esthétiquement soigné, l'ensemble est habité par un profond désir de fouiller au plus profond des êtres sans pour autant avoir recours aux dialogues psychologisants. Un film à découvrir pour tous les amateurs de petits films d'auteur, lents et contemplatifs, mais finalement vraiment profonds.