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pandani
37 abonnés
379 critiques
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3,0
Publiée le 26 avril 2011
Au delà des qualités cinématographiques de ce film, déjà relevées par d'autres et saluées à Cannes, je trouve que l'une de ses forces est de nous montrer de façon intelligente et saisisante ce que nous réserve la généralisation de la video-surveillance. D'autre part, j'y ai vu une variation sur le thème du deuil aussi subtile que "dérangée". Certes on peut trouver ce film parfois chiant par ses lenteurs, souvent glauque et minimaliste dans sa mise en scène, mais il draine également une telle tension et un tel réalisme qu'on se demande parfois s'il ne s'agit pas d'un docu filmé avec des "vrais gens". A découvrir, sauf en cas de grosse déprime.
C'est un film âpre et sans concession ni fioriture dans un Glasgow que l'on ne doit pas voir sous son meilleur jour, mais qui est passionnant, juste, vrai. Les dizaines d'écrans de vidéo surveillance que l'héroïne surveille chaque jour montrent une ville déshumanisée et terrible. Vous l'avez compris ce n'est pas une comédie, mais c'est un très beau film, remarquablement joué et qui raconte une histoire "vraie". A voir en VO si possible (accent écossais!). A éviter aux dépressifs cependant.
bon sang ce film ! mais bon sang quel nullité ! j'ai perdu mon temps devant ce film mal construit, mal joué, d'une longueur INTERMINABLE, j'avais lu les critiques et je m'étais dis pourquoi pas ? cela à l'air vraiment d'être un bon film, j'aurais du lire les mauvaises critiques et pas les bonnes. Le sujet de départ aurait pu être effectivement une bonne idée, mais c'est mal traité, mal construit, du suspens qui tire sur des longueurs inutiles, eh puis ces scènes de porno puisque cela tient plus du porno que de l'érotisme sont d'une laideur poussée à l'extrême. Il n'y avait vraiment pas besoin de ce déballage malsain et moche de ces corps et de ses actes, suggérer aurait suffit ! vraiment j'ai perdu mon temps et je ne le conseille à personne, passez votre chemin....
Pour son premier long métrage, Andrea Arnold ancre son décors dans les "Red Road Flats". Ces tours, aux portes de Glasgow, autrefois promesses de grandeur et de modernité, portent aujourd’hui le poids de leur déclin. Dans leur verticalité blessée s'exilent ceux aux peines passées, devenant la synthèse des maux sociétaux et des thèmes traversés par le récit.
Au cœur de ce tableau morne, Jackie, héroïne hantée et enfermée dans un quotidien fait d’écrans et d’observations, s’engage dans une quête initiée par la loi du Talion : se confronter au responsable de sa tragédie.
La caméra opte pour des cadres serrés et des mouvements nerveux, portée à hauteur de ses regards et de ses blessures, épousant son enfermement intérieur. Les écrans de contrôle qu'elle scrute jour après jour ne sont pas de simples outils d'observation : ils incarnent son besoin de maîtrise sur un monde qu'elle ne peut plus toucher, mais seulement contempler.
La lumière naturelle, crue et froide, s’impose comme une vérité nue, acceptant l’âpreté de l’environnement. Mais loin de réduire le film à une chronique austère, Andrea Arnold insuffle à chaque plan une signification, comme si l’image elle-même portait le poids d’un passé.
La narration, fragmentée, avance par touches, laissant au spectateur le soin de recomposer le puzzle. Le scénario, faussement minimaliste, prend des allures de thriller intime. Mais loin des codes du genre, il privilégie une lenteur méditative, où le mystère n'est pas un artifice.
Kate Dickie, dans le rôle de Jackie, habite cette douleur et ses mystères par sa retenue et ses micro-expressions.
En somme, un film totalement dans la droite lignée du Dogme 95 fondé en 1995 par les réalisateurs danois Lars von Trier et Thomas Vinterberg. Ce manifeste avait pour but de purifier le cinéma en rejetant toutes artifices.
Magnifique premier film d'Andrea Arnold, à 45 ans (rien ne sert de courir, il faut partir à point). Impressionnant tout ce qu'elle invente, affronte et ose, à partir d'une idée de polar classique et d'un scénario dont elle n'a pas peur de tirer le meilleur. ça pourrait être glauque et ça ne l'est pas, la fin est bouleversante et tous les acteurs extraordinaires.
Sur un sujet difficile, ce film est dabord une sorte dénigme pour le spectateur. Lhéroine est un personnage mystérieux et solitaire, qui na pas damis, ne sort pas, et ne se confie à personne. On découvre donc peu à peu, par bribes et par petits indices, lhistoire de cette femme, et celle de cet homme aperçu sur une caméra de surveillance. Un soin particulier est apporté à la photo, graphisme et lumières (voyez laffiche) sont particulièrement mis en valeur, dans un environnement qui pourtant sy prête peu (les sordides banlieues de Glasgow). Kate Dickie est très bien, et on retrouve avec plaisir lexcellent Martin Compston, quon avait connu dans le « Sweet Sixteen » de Frears. Certaines scènes meriteraient linterdiction du film aux moins de 12, voire 16 ans.
Ce film est très intéressant, très habile et pour bien des raisons. Tout d'abord, on se rend compte que le scénario ne tient pas à grand chose: une vulgaire histoire de vengeance personnelle. La réalisatrice arrive, avec brio, à créer un suspens, elle révèle petit à petit au spectateur le mystère qui plane sur cette femme obsédée par cet homme qu'elle retrouve par hasard à son travail, sur son écran de vidéosurveillance. Ce qui est aussi intéressant c'est qu'à plusieurs reprises l'actrice agit comme si elle était une caméra, elle se retrouve spectatrice-témoin, en l'occurence dans la scène où elle débarque à la petite fête. Parti pris réaliste, tableau social éprouvant, cadrage imparfait, mise au point oubliée, scènes de sexe crues...Beaucoup d'éléments que l'on pourrait rapprocher du "dogme". En bref, je considère ce film comme une très bonne surprise, j'attends impatiemment le prochain film de cette réalisatrice.
Le film, portrait social pas franchement folichon, est honnête mais ne convint jamais, la faute à sa lenteur. Pourtant reste une fin assez inattendue, dans son traitement du moins.
"Red road", d'Andrea Arnold montre l'histoire d'une jeune femme écossaise qui travaille dans la vidéo-surveillance de quartiers difficiles. Au hasard de ses écrans, elle retrouvera le chauffard drogué qui quelques années auparavant a tué son mari et son enfant... Ce film, prix du jury à Cannes, aurait pu être excellent. Tout y était : acteurs compétents, scénario solide... Le film commençait bien : angoisse, mal de vivre, voyeurisme, frustration sexuelle, la recette des films actuels qui marchent. Malheureusement, la quasi heure et demie restante ne fait que nous présenter l'actrice principale sous toutes les coutures (il a dû être difficile de classer les plans!), un coup les yeux, un coup la bouche, deux coups le nez, un coup les fesses, nous amenant à penser que le cinéaste manque très vite d'idées et qu'il comble ce manque en embellissant son héroïne avec sa caméra ; ça, au moins, c'est réussi.
Il n'y a que dans les films écossais ou irlandais que je ressens une telle impression épurée, presque glauque... Un film simple, et pourtant si puissant ! Des personnages cassés par la vie, essayant tant bien que mal de s'en sortir. Des personnes qui tissent des liens malsains mais finalement logiques...
Bon film mais qui casse pas non plus des briques... Cependant, de bons acteurs et une histoire touchante. Mais peut être un film trop réaliste dans son approche...
Il s'agit d'un film très fort en émotion qui monte en intensité jusqu'à un dénouement superbe. La direction de comédiens est impressionnante, l'héroine est constamment juste et l'approche de son personnage est joliment nuancé. Le film met un peu de temps à se mettre en place mais c'est pour mieux cerner les personnages et les comprendre. La photographie est également superbe, l'ambiance sonore envoutante et la caméra portée amène beaucoup de réalisme à ce drame poignant.
Sujet de nombreuses fois abordé, mais ici il ne l'est pas forcemment de la meilleur façon. La réalisation est lente et on s'ennuit dès les premiers instants.
Tres beau premier film , l'ambiance est semblable aux films de Ken Loach ( Sweet Sixteen notamment) , dans un Glasgow assez austere , drame subtilement mis en scene , et riche en emotions , tout s'eclairant à nos yeux de minutes en minutes ; certes quelques longueurs par moment , mais n'oublions pas que c'est une premiere réalisation , saluée par le prix du Jury à Cannes et ce à juste raison..
Un mur d'écrans de surveillance. L'oeil de Jackie est rivé à ce qui s'y passe et attire son attention. Tension, mouvement de caméra, on suit celui-ci, on traque celle-là. Quotidien de sa fonction, répétitif des situations, comme si nous-mêmes regardions par le trou de la serrure et nous prenions au jeu. Et puis, il y a cet homme sur un des écrans, un homme dont le spectateur ne sait rien et qui réveille l'intérêt, voire la peur de Jackie. Qui est-il? Pourquoi ne le lâchera-t-elle plus dès cet instant, jusqu'à le suivre dans son quartier, dans son immeuble, dans son appartement? C'est comme une variante du jeu du chat et de la souris, comme l'impression d'un étau qui se referme, comme une motivation profonde et confuse qui emplit cette femme et ne lui laisse plus de répit, pas plus qu'à nous d'ailleurs. Un film qui ne laisse pas indifférent, qui prend à la gorge, interroge sur ce qui est bien, ce qui est déviant, ce qui est admissible, ce qu'on ne peut intégrer, surtout quand la souffrance est là qui échafaude ses pièges. Surprenant dans le rythme qu'il engage, dans la traque que nous suivons et que nous cautionnons d'une certaine manière parce que nous aussi, nous regardons!