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julien3735
7 abonnés
772 critiques
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4,0
Publiée le 28 avril 2010
Une page de l'histoire assez méconnu qu'il est intéressant de découvrir même si on regretera que l'aspect politique ne soit que pretexte au film et donc peu développé. Reste un film assez prenant et très bine joué.
Excellent film de genre, série B très haut de gamme, Buenos Aires 1977 se paye en plus le luxe de rappeler quelques faits historiques sans tomber dans le racolage larmoyant! Une vrai grosse surprise pour moi.
Le coup d'état argentin de 1976, et la dictature naissante, sont ici cruellement rapportés, au travers d'un témoignage douloureux, mais terriblement humain. Les enlévements (les prémices de ce qui se passe en colombie de nos jours...) sur dénonciations sont alors légions, et les tortures, qu'elles concernent, des opposants ou non, paraissent surréalistes. Ce film permet de mettre le doigt sur un évenement loin d'etre anodin, la cerise sur le gateau : il est magnifiquement réalisé et interprété.
Certes, ce n’est pas un film politique construit à la Costa-Gavras. Mais l’histoire du film est tiré de faits réels et nous plonge dans l’ambiance de la dictature en Argentine dans les années 70. Il manque au film un peu d’authenticité, les geôliers semblent gentils malgré les tortures infligées aux prisonniers. Les scènes s’enchaînent et ne donnent pas l’impression de la dureté de l’incarcération dans le centre de détention. A voir car le film est un témoignage vécu par quelques prisonniers qui se sont évadés nus de la maison Seré, centre de détention clandestin.
Jusque là j'avais peiné à saisir ce que la dictature en argentine (et dans d'autres pays latino américains d'ailleurs) avait pu être. Ce film le rend vraiment bien et, au-delà de l'exemple historique, l'horreur de toute dictature et de bien des actions perpétrées au nom de la "raison d'état". Magistralement réalisé et bien joué, on en sort bouleversé.
Malgré un titre qui pourrait le faire croire, “Buenos Aires 1977” n’est en rien le remake argentin du “New-York 1997” de John Carpenter. Il est vrai que les deux films ont en commun d’être articulés autour de la fuite d’un enfer, mais celui d’Israel Adrian Caetano est basé sur des faits réels. Ceux dont 4 hommes ont injustement été les acteurs, arrêtés puis détenus dans un lieu secret (une simple maison en fait), pour des actes qu’ils n’ont pas commis. Torturés puis humiliés, ils vont saisir la première occasion qu’ils ont pour quitter le lieu. Avec un sujet aussi dur, estampillé du label “histoire vraie”, le film avait tout pour être poignant, marquant, mais il n’en est rien, malgré les bonnes intentions de Caetano qui, à la simple retranscription brute des faits, a préféré un traitement plus cinématographique. “Buenos Aires 1977” reprend donc certains codes et situations typiques du thriller (avec notamment un travail sur le suspense), et s’autorise même quelques coups d’œil vers le fantastique, via certains cadrages, et l’aspect de la bâtisse. Du coup, même si c’est souvent très bien filmé, c’est surtout aussi factice que peuvent l’être les ecchymoses et les plaies recouvrant le corps des comédiens, ce qui atténue l’impact du témoignage que se veut être le long métrage, malgré de scènes de torture assez insoutenables. Et c’est d’autant plus dommage que le réalisateur s’était adjoint les services de deux des rescapés, pour écrire le scénario de ce film qui, finalement, n’est pas l’hommage que leur courage méritait.
Ce film nous rappel les joies de la dictature, innocents humiliés, bafoués, torturés (sans pratiquement en montrer des scènes)mais en comprenant très bien l'angoisse et la peur des prisonniers à l'arrivée de leurs bourreaux. Qu'aurions nous fait à leur place? Les acteurs et la mise en scène sont très bon. Bref excellent film, allez-y les yeux fermés (sauf dans la salle de cinéma bien sûr.)
Je me faisais une joie de voir ce film, passionné par l'Argentine, son histoire, son peuple ... Même si ce film se veut de vouloir dénoncer un régime militaire totalitariste, et cela pour nous raffraichir la mémoire; à dire vrai je n'ai rien appris de plus. Le film est uniquement concentré sur l'évasion de 4 prisonniers soupçonnés d'être des terroristes sans nous expliquer le contexte politique du pays à cette époque. Le film est éprouvant par ses scènes de tortures (qui frisent parfois un peu au grotesque), cet unité de lieu (presque un huit-clos clostrophique et etouffant) mais aussi par une mise en scène insupportable; une caméra qui ne cesse pas de bouger (peut-être pour donner un genre fiction-docu ...). Même si les acteurs sont formidables, aucune émotion forte n'arrive réellement à naître : juste un peu de compassion. Le film tire parfois à la caricature ... et c'est fort dommage : étudiant aux cheveux longs, les méchants en blousons, moustaches, lunettes noires, etc. Un film tout de même à voir mais ce n'est pas une priorité car on risque d'en sortir très mitigé ...
Film argentin qui revient sur cette période noire de son histoire : coup d’état en 1976 et les exactions de la junte militaire dont les chefs seront jugés dans les années 80. Basé sur des faits réels, c’est un film coup de poing, sans répit, un quasi documentaire. Le propos souffre malheuresement d’une mise en scène un peu trop appliquée. Obligatoire.
D’abord ce film est inspiré d’une histoire vraie qui s’est déroulée en Argentine en pleine dictature. En 1977, un jeune homme est sequestré dans une villa qui sert de centre de détention clandestin aux forces de sécurité du régime. Des mois durant, accusé d’être militant révolutionnaire, il fait l’objet de tortures physiques et morales. Avec un scénario pareil, il faut s’attendre à un film extrêmement difficile et crispant dès les premières minutes. Buenos aires 1977 est donc un film visuellement choquante et émotionnellement intense parce qu’il épargne rien au spectateur comme les faits sont montrés dans une vérité très crue. Fallait – il les montrer au cinéma ? En effet, le film est horrible en montrant interrogatoires et tortures physiques et mentales mais en même temps peu de films rendent aussi bien compte de la détresse psychologique et physique liée aux actes de tortures. Aussi, en montrant tout ce qui s’est déroulé, personne ne pourra oublier à quel points ces enlèvements étaient terribles alors que les rares procès qui se sont tenu ultérieurement pour juger ceux qui ont torturé n’auront donné aucune condamnation. Rappel du fait historique : 1976, en Argentine, une junte militaire s'empare du pouvoir par un coup d'Etat. Des brigades spéciales sont chargées de livrer bataille aux agents de la subversion et multiplient les enlèvements, tortures, exécutions sommaires. Jusqu'en 1983, près de 30 000 personnes ont disparu.