Tout d'abord,merci.Merci d'avoir rappeler aux pauvres mémoires que nous avons (pratiquement) tous,que dans les années 70,le gouvernement militaire Argentin à commis des horreurs face à une population aux trois quarts innocente.Executions,tortures,séquestration ont été le quotidien d'une Argentine déchirée par les ravages d'un coup d'état ultra-violent qui avait pour but de renverser le gouvernement démocratique d'Isabel Peron.Caetano,lui,noble cinéaste,a décidé d'en faire un film,tiré d'une histoire vraie (l'évasion d'un groupe de séquestrés dans une maison isolée et terrifiante).Dès le début du film,on assiste à une insupportable violence de caméra,ultra-nerveuse,presque hystérique,qui donne l'impression que cette dernière marche en accélérés (on pense même à Tony Scott).Et Caetano de déverser dans la violence brutale,gratuite,inutile.Ca commence mal,se dit-on (et à raison).Après ce 'prologue' dégoutant d'immaturité visuelle et d'un interêt largement discutable compte tenu du propos,le réalisateur ôte son masque et parvient à réaliser un film déjà plus intéressant,où la violence reste tout de même présente.Dès que les futurs détenus rentrent dans le manoir,la caméra s'apaise peu à peu,laissant place à un vrai travail de mise en scène,des plans verticaux aux magnifiques travellings,du décor lugubre aux jeux de lumières splendides.Les acteurs,pour la plupart crédibles (du côté des détenus en particulier),s'occupent de se plonger corps et âmes dans leurs rôles,tandis que ceux des bourreaux paraîssent beaucoup moins charismatiques;on a d'ailleurs l'impression que la bande sonore vient crédibiliser leurs rôles (assez caricaturaux il faut dire: le méchant à la moustache avec lunettes noires,blouson en cuir et chewing-gum,amusé des cris des détenus qui souffrent lors des tortures).Finalement,le film est encore plus prenant à chaque fois qu'il avance,partant du point mort à la belle réussite (magnifique scène d'évasion ou la tension s'accroît pour arriver à un maximum étou