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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 février 2007
C'est un excellent film qui avec une mis en scène épurée et peu de dialogues parvient à en dire beaucoup sur des thèmes différents. La photo est magnifique, les deux comédiens sont tous les deux très naturels. Ce n'est jamais ennuyeux et le réalisateur prend le temps de filmer les sentiments humains.
C'est la quète d'un jeune Tchadien partit venger son père qui est mort mais il y rencontrera celui qu'il n'a jamais eus. La passion, l'estime de soi, le pardon, l'amour ce sont les sujets développé dans ce magnifique film Tchadien (même pas une production par an)qui nous montre l'Afrique telle qu'elle est aujourd'hui en 2007. Cette majorité de couleur jaune sec du film nous transpose dans un autre univers que nous Européen n'avons pas l'habitude de voir c'est cela qui donne l'authenticité du film. Que dire de la prestence du grand et respectueux Nassara que l'on hait au début? Et de ce jeune Atim au regard plein d'aggréssivité et de curiositer! Les rapports qu'entretiennent ces personnages sont forts et loyaux. Un très beau film à ne pasmanquer croyez moi!
Un film beau visuellement, l'histoire est assez plausible, et elle reussit ce miracle de ne pas tomber dans la sensiblerie. Malheureusement, on s'y ennuie à mourir, le film est long et lent... Le cinéaste filme ses personnages sans les juger, de loin, alors qu'on souhaiterait une intervention, un sens...
Rien ne se passe jamais comme j'imaginais que cela allait se passer tout au long de ce film dont l'apreté du style, en accord avec la secheresse des lieux, renforce à chaque instant l'humanité profonde, bouleversante. J'ai pensé au "Fils" des Dardenne. Tout s'assemble au point de se confondre pour offrir au spectateur de comprendre.
Un film qui évoque la guerre civile au Tchad ca n'est pas courant. Malheureusement on n'apprendra pas grand chose à ce sujet. Il s'agit plutôt d'une réflexion sur la vengeance, où chacun apprend à sa façon à surmonter ses blessures intérieures. D'emblée, entre Atim et Nassara, s'installe une relation ambiguë, qui malheureusement n'évolue guère au cours de l'histoire, et bien que les deux acteurs soient excellents, on finit par s'ennuyer ferme. La fin est très belle et récompense 1h30 de patience.
Réduit d’une heure, ce film aurait pu faire un excellent court métrage. Mais voilà, l’amateurisme qui s’y déploie à tour de manivelle est consternant. Mise à part les deux personnages centraux, les rôles secondaires sont très médiocres. De nombreux dialogues sonnent faux. Certaines situations sont à la limite du vraisemblable. Le scénario ne tient qu’en deux phrases. Quasiment toutes les scènes sont étirées indéfiniment pour ne susciter que l’ennui. Tout cela aurait pu encore être pardonnable si le film avait été fait de bric et de broc. Or, le générique prouve qu’il a fait l’objet de soutiens financiers et de distribution conséquents. La complaisance et le dithyrambique des critiques pour ce film est une insulte indirecte portée au cinéma africain qui avec bien moins de moyens que ceux dont a bénéficié Mahamat Haroun, a donné des choses bien plus travaillées et autrement plus réussies.
On sort de la projection de "Daratt" avec la même impression d'extrême lenteur que dans le film "Bamako" (même filiation mais propos très différents). Le thème (huis-clos et vengeance) est traité avec austérité, une grande maîtrise et une certaine esthétique des images. Malgré tout, on peut regretter que les personages principaux occupent tout l'écran et que la vie, en dehors d'eux, semble peu présente (voir les nombreux passants filmés en arrière-plan sans aucune expressivité. On ne peut que souhaiter que le cinéma africain réussisse à se diversifier et à montrer ses sociétés en pleine évolution (même si le passé et l'histoire de chaque peuple sont lourds à porter, comme le montre ce film).
je viens de lire les critiques émises par les spectateurs sur ce site. les louanges sont justifiées. j'ajouterai qu'en dehors de l'argument principal du film, l'auteur nous fait ressentir comme jamais l'Afrique au quotidien. On a l'impression d'evoluer nous même dans la vie ordinaire du village et de la ville grâce à une façon de filmer qui laisse le libre arbitre au regard.Ce côté très sobre donne encore plus d'ampleur au drame.Je suis sorti de la séance imprégné d'Afrique
Belle oeuvre sur les rapports de filiation et la responsabilité politique. Un affrontement psychologique envoûtant. Le film mériterait la médiatisation de "Bamako".
Un très beau film africain, et cela fait plaisir car après une période particulièrement faste dans les années 70 et 80, avec des auteurs comme le Malien Cisse, le Burkinabe Ouedraogo ou le Senegalais Sembene (parmi d'autres), un ralentissement de la production s'était fait fortement sentir. Les qualités de ce cinéma sont immuables et spécifiques. On est toujours entre le réalisme documentaire, l'état de guerre , la situation politique, la société religieuse et patriarcale, et une fiction autour de quelques personnages, ici joués à merveille par des non professionnels. A travers l'acte qui est censé faire d'un adolescent un homme (venger son père qui a été tué à la guerre par un homme aujourd'hui en liberté dans la grande ville), le film dérive vers une belle fable sur l'initiation et le pardon. Au début du film, le grand père dit à l'adolescent en lui remettant un pistolet pour accomplir la vengeance : fais appel à ton intelligence avant d'agir. Le jeune homme comprendra cette phrase mais pas dans le sens voulu : il entretiendra avec l'homme qu'il est censé tuer des relations beaucoup plus complexes qu'il ne l'avait imaginé. C'est tout le talent de Mahamet Saleh Haroun de nous faire adhérer à cette histoire étrange d'initiation paradoxalement transmise par le seul homme qui ne pouvait logiquement pas jouer le rôle du père de substitution. Jusqu'au bout, la relation sonne juste, et la fin est une leçon d'humanisme. Pour le grand père, l'adolescent est devenu un homme. Pour le spectateur aussi, mais pas pour les mêmes raisons.
Film austère et superbe, avare de dialogues, très cornélien dans son propos. Les acteurs sont formidables, l'histoire universelle, et la réalisation maîtrisée de bout en bout, sans chichis, sans montage inutilement compliqué, est celle d'un vrai grand cinéaste. Le prix qu'a eu ce film à Venise est totalement mérité. Espérons que ce réalisateur pourra faire d'autres films!
Oui l'histoire est intéressante mais c'est vraiment trop long pour la démonstration. C'est presque peu vraisemblable. Une découverte d'un peu de Tchad tout de même...
grand film sur fond de guerre civile posant les questions du pardon, de la justice et de la filiation. Où le temps retrouvé permet la reflexion.... Acteurs superbes. Film humaniste a voir.