"Le feu sous la peau",à première vue,semble réunir tous les ingrédients d'une belle réussite.Mais pourtant,loin s'en faut,le résultat est un beau gâchis.Pour son premier film,Paul Goldman n'a pas commencé par le plus simple,et s'emmêle les pinceaux dans un scénario hésitant et quelque peu brouillon.Il tente de se rattrapper dans la mise en scène,parfois audacieuse,mais jamais maîtrisée.Son film est donc incontrôlé et souvent fouilli,et rien,même l'incroyable vitalité de la jeune Emily Barclay,n'arrive à dissimuler la minceur de l'intrigue.Goldman oublie aussi de décrire le petit monde bien réel dans lequel les personnages évoluent (avec crédibilité),ces petits quartiers résidentiels malfamés ou nombre de cas sociaux,psychologiques,font parler d'eux.Toutefois,"Le feu sous la peau" se présente dans un montage particulièrement prenant,alignant de fausses interviews à des scènes-'preuves',et les protagonistes (détestables en tous points),se font presque attachants grâce au traitement insufflé à leurs caractères ou mentalités respectives.L'épaisseur psychologique est donc étonamment présente,et évite à l'ensemble du film de basculer dans le ridicule.Reste,malgré l'évidente sincérité du projet,que tout cela n'a pas toujours de direction ni de chair,et que l'on aurait bien plus apprécier ce long,prometteur en certains points,s'il avait été plus pensé,et moins filmé dans un but vraiment technique qui frise la prétention,et souvent,le ratage lourdaud.Car le manque de moyens décrédibilise fortement l'entreprise,au fond pourtant honnête.Dommage.