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Wagnar
86 abonnés
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4,0
Publiée le 29 novembre 2018
Suite de la Féline de Jacques Tourneur, ce film possède un titre séduisant, mais mensonger : ici, pas de malédiction, ni d'hommes chats. Sans doute le titre a été écrit ainsi pour mieux attirer le public suite au succès du premier film. Il faut savoir aussi qu'il ne s'agit pas d'un film d'épouvante. En fait, le film est avant tout un conte de fées, le personnage de Irena, revenu de l'au-delà, agit ici comme une bonne fée à l'égard de la petite Amy et leur relation d'amitié est très touchante. La pertinence du sujet, l'atmosphère sublime et poétique, la présence de l'énigmatique Simone Simon, la photographie magnifique et la dimension féerique font de ce long-métrage un très beau film fantastique, une petite merveille démontrant bien à quel point le cinéma fantastique d'autrefois était bien plus charmant et poétique que celui d'aujourd'hui.
Le titre est trompeur puisqu'il n'y a ni homme chat ni malédiction. Ce n'est pas non plus un film d'épouvante, ni un film sur les hallucinations d'une fillette mais bien un conte fantastique. Le film qui ne dure que 70 minutes semble avoir eu des soucis au montage parce que l'histoire secondaire des deux étranges femmes dans leur vieille maison n'est pas vraiment très claire. La direction d'acteurs est correcte d'autant que Wise a fait avec ce qu'il avait, mais Simone Simon est très bien et la petite fille s'en sort sans que l'on tombe dans la mièvrerie, c'est déjà énorme. Ajoutons-y une très belle photographie et nous avons là un petit Wise tout à fait regardable quoique vraiment mineur.
Que les choses soient claires The Curse of the Cat People n'a rien à voir avec le film de Jacques Tourneur, faites sortir le chat et faites entrer la petite fille autiste. Outre son titre mensonger on doit également attendre une bonne demi-heure avant de voir le joli minois de Simone Simon reléguée à quelques courtes apparitions. Mais si l'on parvient à oublier tout ça et que l'on considère le film pour ce qu'il est, un drame sur l'enfance, et bien on s'ennuie quand même. Déjà le scénario n'est pas très clair, qu'est-ce que c'est que cette histoire de la vieille dame avec sa fille ? Et ensuite il se passe rien, on sent bien qu'il y a une tentative de poésie de la part des réalisateurs mais rien n'y fait, les 1h10 du film en paraissent 3 et ça c'est jamais bon signe.
Étrange titre "La Malédiction des hommes-chats". La structure du film aussi est étrange. Trois histoires s'entrecroisent, celle de la mère décédée, on ne sait pas très bien pourquoi, celle de la petite fille dont les rêveries éveillées laisserait supposer qu'elle est la fille de cette femme décédée, mais on n'en est pas sûr et celle de cette vieille dame qui tout en reniant sa fille de façon extrêmement violente est émerveillé par la présence de la petite fille. Nos personnages sont travaillés par leur inconscient, celui-ci affleure parfois, mais ne devient jamais totalement manifeste. Le temps du film, le spectateur attentif fini par éprouver le même sentiment que les personnages principaux... le manque.
La construction de la malédiction des hommes-chats est étrange. Elle ressemble à un puzzle dont certaines des pièces maitresses aurait été retirés. Il manque quelque chose à la structure des personnages, notamment à la vieille femme et sa fille,que l'on voit au début du film puis que l'on ne retrouve que bien plus tard. Ces femmes ont un secret mais quel est ce secret? le film ne dur qu'une heure dix minutes,malgré son temps très court il le l’empêche pas de tourner en rond. Heureusement le final est lui à la hauteur,le charme de ce petit film fantastique le rend tout de même prenant.
Pourquoi ce titre? Il n'y a ni malédiction, ni hommes-chats dans ce film plutôt terne et auquel je n'ai pas trouvé grand intérêt. La petite fille est remarquable, et l'étoile est pour elle, mais le reste, et surtout l'histoire, est absolument sans intérêt, sans passion, sans émotion. Aucun personnage attachant ou aucune scène véritablement accrocheuse pour nous captiver, nous émouvoir. Ce film est une énigme !!
Robert Wise n’est encore qu’un monteur réputé pour sa collaboration avec Orson Welles (« Citizen Kane » et « La splendeur des Amberson ») quand il se voit appelé à la rescousse par Val Lewton pour remplacer le réalisateur de documentaires allemand Gunther von Fritsch qui a déjà réalisé plus de 50% du métrage . C’est en réalité une suite de « La féline » le sublime film de Jacques Tourneur que Lewton avait voulu mettre en chantier. Malgré la présence au scénario de DeWitt Bodeen déjà présent sur « La féline », il ne restera que le titre et la présence des trois acteurs principaux. Ce quiproquo sera la malédiction du film comme l’annonce si bien le titre. Les spectateurs alléchés par la présence de Simone Simon et la perspective d’une suite ont rapidement déchantés criant à l’arnaque. Il s’agit plutôt d’un conte fantastique bâti sur la propension des enfants solitaires à s’inventer des personnages imaginaires qui deviennent leur unique compagnon. Dans le cas d’Amy elle ressuscite l’ex-femme de son père dont la présence reste bien vivace par les photos qui rappelle sans doute un peu trop son souvenir. Le scénario un peu bancal cherche à introduire une intrigue parallèle avec la présence dans une demeure mystérieuse d’une écrivaine et de sa fille comme pour masquer le manque d’intérêt des aventures de la petite Amy. En dehors de la jeune Ann Carter très attachante, les acteurs de second plan que sont Ken Smith et Jane Randolph montrent ici leur limite dans le rôle des parents un peu atone d’Amy dont on comprend qu’elle ait envie de s’évader d’une telle torpeur. On est donc loin de chez Tourneur qui avait livré deux ans plus tôt un bijou à la croisée de beaucoup de genres (suspense, film noir, épouvante) devenu un objet unique un peu comme le sera «La nuit du chasseur » de Charles Laugthon. Le final magnifique où Amy se sentant gravement menacée par la fille jalouse de l’écrivaine recluse fait appel à son imaginaire et à sa bienfaitrice pour vaincre sa peur sauve en partie ce film bizarre réalisé pour de mauvaises raisons.
Curieuse suite de « La féline », où l’héroïne du premier n’est plus qu’un personnage fantomatique (et francophone, ce qui devait apporter une touche d’étrangeté supplémentaire au public américain) dans un récit qui n’a strictement plus rien à voir avec le premier opus, dans son esprit comme sa réalisation. On est dans une sorte d’histoire enfantine initiatique, avec une enfant perturbée, coincée entre sa famille recomposée avec un passé occulté, et un étrange voisinage d’une vieille dame avec une jeune femme. Comme dans la plupart des films produits par Val Lewton pour la RKO on est dans l’indétermination entre le surnaturel et le fantasme, ce qui correspond bien au fantastique tel que l’ont défini les littérateurs à partir du 19e siècle. Le scénario est assez étrange et assez peu structuré (l’histoire des Farlane reste totalement ébauchée et énigmatique). Le coté enfantin de l’histoire fait qu’on frôle par moment la mièvrerie, sans toutefois y tomber. La mise en scène joue avec beaucoup de maîtrise de l’ombre et de la lumière. Il y a des films fantastiques plus aboutis, mais « La malédiction des hommes-chats » a son originalité, ne manque pas de charme.
Attention, le titre est trompeur, pas le moindre poil de moustache d’un hypothétique homme chat dans cette fausse suite de « la féline » de Tourneur. Il s’agit plutôt d’un conte onirique vu du point de vue d’une enfant fantasque. L’ambiance est donc empreinte de poésie plutôt que de terreur gothique. La beauté visuelle des instants de féerie vient du très beau travail sur la photographie, le fantastique apparaissant et disparaissant au grès des clairs-obscurs. L’histoire n’en est pas pour autant mise de côté et l’on pénètre sans peine dans le petit monde de l’héroïne via un récit teinté de psychanalyse enfantine. Une œuvre étonnante donc, qui doit beaucoup de son charme et de son originalité au travail de production de Val Lewton, l’une des idoles de Scorsese.
Pour cette suite de " La Féline " de Jacques Tourneur, la RKO fait appel à un certain Robert Wise ( qui était auparavant monteur chez Orson Welles, notamment sur " Citizen Kane " ) au niveau de la mise en scène et autant dire que cette option s'avèrera des plus judicieuse tant la réalisation se trouvera être un des points forts du film. L'histoire est centrée sur la petite Amy ( Ann Carter qui s'avère bien émouvante sur chaque séquences ), une petite fille au comportement solitaire, qui ne possède pas de véritable amie et qui se trouve être surtout extrêmement rêveuse. Par la suite son personnage rentrera en possession d'un anneau que lui aura donner une étrange voisine ( Julia Dean jouant à la perfection le rôle d'une vieille femme au comportement pour le moins bizarre ) habitant une maison que l'on suppose hantée. Ce fameux objet, se révèlera magique et aura pour effet de lui exaucer son voeu le plus cher, à savoir de possédé une amie qui se trouvera être le fantôme de l'ancienne compagne de son père, le dénommée Irena ( la magnifique Simone Simon qui trouve ici un personnage d'une élégance et d'une grâce inouie ). Le scénario est donc particulièrement bien écrit, certaines séquences sont vraiment marquantes ( il est bien difficile en effet d'oublier la fameuse séquence où apparaît pour la première fois le personnage d'Irena ), la photographie de Nicolas Musuraca est véritablement sublime et sort tout droit d'un conte pour enfant ( notamment lors des scènes se déroulant dans les décors enneigées ), tandis que la partition musicale de Roy Webb est juste une petite merveille à écouter d'autant que le tout est agrémenter de certaines chansons que l'on adorait étant enfant ( quel plaisir d'entendre Simone Simon chanter en français " Do do l'enfant do " ou encore " Il est né le divin enfant " ). Bref, on se trouve clairement devant un des films fantastique les plus réussi de cette époque ( le long métrage à été réalisé en 1944 ) et qu'il mériterait d'être bien plus reconnu car, même si il se trouve bien éloigné de l'esprit de " La Féline " de Tourneur , il n'en demeure pas moins une suite touchante et profondément sincère et qui se revisionne à chaque fois avec un plaisir sans faille. Un véritable chef-d'oeuvre à ne manquer sous aucun pretexte pour tous les passionnés du cinéma fantastique.