Pour cette suite de " La Féline " de Jacques Tourneur, la RKO fait appel à un certain Robert Wise ( qui était auparavant monteur chez Orson Welles, notamment sur " Citizen Kane " ) au niveau de la mise en scène et autant dire que cette option s'avèrera des plus judicieuse tant la réalisation se trouvera être un des points forts du film. L'histoire est centrée sur la petite Amy ( Ann Carter qui s'avère bien émouvante sur chaque séquences ), une petite fille au comportement solitaire, qui ne possède pas de véritable amie et qui se trouve être surtout extrêmement rêveuse. Par la suite son personnage rentrera en possession d'un anneau que lui aura donner une étrange voisine ( Julia Dean jouant à la perfection le rôle d'une vieille femme au comportement pour le moins bizarre ) habitant une maison que l'on suppose hantée. Ce fameux objet, se révèlera magique et aura pour effet de lui exaucer son voeu le plus cher, à savoir de possédé une amie qui se trouvera être le fantôme de l'ancienne compagne de son père, le dénommée Irena ( la magnifique Simone Simon qui trouve ici un personnage d'une élégance et d'une grâce inouie ). Le scénario est donc particulièrement bien écrit, certaines séquences sont vraiment marquantes ( il est bien difficile en effet d'oublier la fameuse séquence où apparaît pour la première fois le personnage d'Irena ), la photographie de Nicolas Musuraca est véritablement sublime et sort tout droit d'un conte pour enfant ( notamment lors des scènes se déroulant dans les décors enneigées ), tandis que la partition musicale de Roy Webb est juste une petite merveille à écouter d'autant que le tout est agrémenter de certaines chansons que l'on adorait étant enfant ( quel plaisir d'entendre Simone Simon chanter en français " Do do l'enfant do " ou encore " Il est né le divin enfant " ). Bref, on se trouve clairement devant un des films fantastique les plus réussi de cette époque ( le long métrage à été réalisé en 1944 ) et qu'il mériterait d'être bien plus reconnu car, même si il se trouve bien éloigné de l'esprit de " La Féline " de Tourneur , il n'en demeure pas moins une suite touchante et profondément sincère et qui se revisionne à chaque fois avec un plaisir sans faille. Un véritable chef-d'oeuvre à ne manquer sous aucun pretexte pour tous les passionnés du cinéma fantastique.