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    Mirrors
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mirrors" et de son tournage !

    Genèse du projet

    Après La Colline a des yeux, Alexandre Aja souhaitait aborder un registre différent, celui du surnaturel. C'est alors qu'ils reçurent, Grégory Levasseur, son coscénariste, et lui, un script intitulé Into The Mirror. "Il s'agissait en fait d'un projet de remake d'un film coréen, mais je n'ai accroché ni avec l'histoire ni avec les personnages, explique le cinéaste. Pourtant, une ou deux scènes qui jouaient avec les miroirs m'avaient vraiment bluffé. L'idée du miroir, un objet tellement quotidien qu'on ne le remarque même plus, nous est restée. Combien de fois dans une journée, regardons-nous notre image, dont nous sommes complètement dépendants, sur une surface réfléchissante... C'est un peu comme pour vérifier que nous existons toujours ! Les gens ont tous une relation différente, particulière, au miroir. Certains sont obsédés par leur image, d'autres ne peuvent pas la supporter. Un élément universel est toujours la meilleure base pour un film d'horreur - en général, une peur présente en nous tous que quelques images peuvent faire ressortir." Les deux hommes ont ainsi expliqué au studio qu'ils n'aimaient pas le script mais qu'ils gardaient tout de même le principe des miroirs. "Nous avons réussi à convaincre la 20th Century Fox de nous laisser reprendre la thématique, confie Alexandre Aja, mais en nous orientant vers une autre histoire qui n'a rien à voir avec un remake."

    Le choix de Kiefer Sutherland

    Alexandre Aja raconte comme est venue l'idée de confier le rôle principal à Kiefer Sutherland : "Nous avions une liste de trois ou quatre acteurs dont nous avons discuté, suivant le processus habituel, avec les patrons du studio. Et Kiefer est devenu une évidence pour tous. Son propre vécu, cette fêlure qui transparaît dans tous ses rôles, ne peuvent que nourrir son personnage. Il vit tout jusqu'au bout, le pire comme le meilleur, un peu comme dans L'Expérience interdite qui m'a marqué à titre personnel ainsi que toute ma génération. C'est une des nombreuses raisons qui ont dicté mon choix. Son rôle de Jack Bauer dans "24" a encore accru sa notoriété, mais il s'agit d'un personnage beaucoup plus contenu, maîtrisant plus ses émotions. Il ne peut pas donner sur une série ce qu'il donne pour un film. Son personnage dans Mirrors lui rend toute la dimension et la puissance de son humanité. Lors de notre première rencontre, j'ai en plus été étonné de découvrir qu'il a lui-même un rapport très particulier avec les miroirs. Il supporte mal sa propre image, ce qui est assez rare chez un acteur. Il n'a aucun miroir chez lui. Il ne regarde jamais le combo."

    Kiefer Sutherland cascadeur

    Kiefer Sutherland insista pour réaliser la majorité de ses cascades lui-même, y compris le combat entre Carson et Anna et sa spectaculaire échappée à travers les flammes, les explosions et les murs s'écroulant autour de lui. "Kiefer voulait être au coeur des flammes, au point qu'elles venaient presque lui caresser le visage", se souvient le superviseur des effets spéciaux Jason Troughton.

    Tournage à Bucarest

    Grâce à des repérages précédents, Alexandre Aja savait, dès l'écriture du scénario, que Bucarest était - et pas seulement pour des raisons économiques - le seul endroit du monde où ce film pouvait être tourné. Une partie des intérieurs a donc été réalisée en plein coeur de Bucarest, dans l'immense Maison du Peuple et à l'Académie des Sciences voulues par Ceausescu et abandonnées depuis 1998. Ces bâtiments titanesques, dont aucun équivalent n'existe ailleurs, sont les illustrations parfaites de ce grand magasin qui a brûlé, décor impossible à réaliser en studio. "Le tournage a duré huit semaines, confie le réalisateur, et ensuite, nous avons tourné les extérieurs à New York et Los Angeles pendant deux semaines."

    Question effets spéciaux

    Mirrors comporte énormément d'effets spéciaux. "Les effets avec les miroirs sont extrêmement subtils - des réflexions qui restent dans le miroir alors que la personne qui s'y regardait s'en éloigne - et exigent une très grande précision, confie le réalisateur Alexandre Aja. Nous sommes quasiment à 350 plans truqués. Nous avions donc une double contrainte, celle de ces effets et celle de l'intensité de jeu imposée par le climat du film. L'histoire fait appel à tout ce qui peut provoquer un reflet et nous avons donc travaillé avec une multitude d'éléments qui augmentaient d'autant la complexité du tournage."

    Au lieu de se reposer sur des effets spéciaux numériques qui auraient alourdi la post production, l'équipe de Mirrors s'est démenée pour que la majorité de ces effets soit réalisée en plateau. Une des images les plus traumatisantes du film, quand le reflet d'Angela, la soeur de Ben, arrache la mâchoire de son visage, est le fruit d'un maquillage extrêmement élaboré créé par Mike McCarty et Jaremy Aiello de la société K&B Effects. "Nous avons tergiversé pendant des semaines pour trouver le moyen de faire croire que ce personnage n'a plus de mâchoire inférieure, admet Mike McCarty. Comme référence, j'avais déniché une photo datant de la Guerre de sécession d'un soldat qu'un coup de canon avait touché au visage. Mais l'image paraissait fausse. Si nous avions réalisé le maquillage en reproduisant la réalité, tout le monde aurait trouvé l'effet ridicule."

    La construction du Mayflower

    Transformer 1900 m2 d'architecture institutionnelle en un grand magasin carbonisé n'a pas été de tout repos pour le chef décorateur Joseph Nemec III (La Colline a des yeux, Terminator 2) et son équipe. De l'escalier principal aux présentoirs, chaque détail a du être conçu, sculpté, fabriqué et mis en place en à peine douze semaines, le tout au sixième étage d'un bâtiment sans ascenseur. Deux équipes étaient également chargées de calciner le décor pour simuler l'incendie ayant dévasté les lieux. Murs, sols, mobilier, ainsi que le "stock" du magasin (des vêtements, montres, bijoux, cosmétiques) : chaque centimètre carré a été soigneusement brûlé. Une attention toute particulière a également été accordée aux mannequins en décomposition, qui symbolisent à la fois la vitalité passée du magasin et le mal qui s'y cache. "Les mannequins donnent l'impression qu'il reste un peu de vie dans cet endroit incinéré, éclaire Joseph Nemec III. Nous les avons habillés et disposés dans des positions très réalistes, avant de les carboniser et de les dégrader d'une façon qui évoquerait la tragédie de ces vies emprisonnées derrière les miroirs. Nous en avons appelé un David, car il avait conservé une pose très digne alors que tout tombe en ruine autour de lui. Nous en avions surnommé un autre "Freckles" (taches de rousseur), dont le visage avait été brûlé au point de faire de petites bulles."

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