Avis sur Comment j'ai fêté la fin du monde

Il y a comme un parfum de fraîcheur sur ce film, comme si son réalisateur découvrait le plaisir du cinéma. Avec une grande liberté, des transitions parfois hasardeuses et des ellipses pas toujours claires, le scénario nous présente la vie quotidienne d’une jeune fille et de son petit frère, à la veille de la chute de Ceausescu, en Roumanie.
Symboliquement sans doute, les amours de la jeune filles sont partagés entre deux garçons, l’un est le fils d’un policier représentant l’ordre établi et la difficulté de tourner la page, l’autre ne rêve que de fuir son pays et son régime dictatorial. Le frère, un petit garçon plutôt déluré répondant au prénom délicieux de Lalalilu, pose sur les choses et les gens son regard étonné, curieux, gai ou mélancolique. Ce regard est la force du film, mélange de tristesse, de dérision, mais aussi de loufoquerie, qui fait que jamais on n’est amené à s'apitoyer sur les personnages. Ils sont vivants et courent après le bonheur, humainement.
Pourtant, trop de scènes ne sont pas abouties, tournent court et peut-être aurait-il fallu un ton plus épique pour la fin. La Révolution elle-même libère tout le monde, mais il n’y a pas d’envolée lyrique, ce qui laisse l’ensemble dans la catégorie des jolis petits films, après être passé à côté de quelque chose de beaucoup plus grand.

Film sympathique, cette tragi-comédie sur la fin du régime de Ceausescu en Roumanie manie l'humour et la sensibilité. Il le doit pour beaucoup au charme de la jeune fille et au caractère déluré de son petit frère. Sans jamais être pesant, ce film émouvant, rappelle la difficulté de vivre dans une dictature, où tout le monde est suspect et se méfie de tout le monde, où l'on découvre les aspirations à fuir et à prendre des risques pour rejoindre la liberté. Mais le film est parfois bancal. Le montage est un peu décousu et mal raccordé, et le film, davantage construit comme une succession de saynètes, se perd parfois dans sa narration.

Un peu déçu par ce film! En effet, le film s'articule principalement sur le personnage de Eva qui se cherche entre 2 garçons et l'envie de partir. Ce qui est dommage puisque ce sujet peut être universel et non seulement pour la Roumanie. De plus, la fin avec la chute de Chaucescu aurait du être plus exploitée. Quelques scènes marrantes mais le film reste assez plat la plupart du temps! Bref, une grande déception car le sujet qui était emballant n'a pas été bien traité à mon goût!

Film roumain retraçant la vie quotidienne d’une famille sous la fin de la dictature de Ceausescu. Le film est porté par l’actrice principale, jeune fille ne supportant plus les contraintes et la médiocrité de leurs conditions. Des longueurs, le fil se perd mais le tout est porté par ces personnages émouvants et surtout les enfants, très bien mis en scènes. Bancal mais bien

C'est un film sympathique avec de l'humour et quelques jolies scènes. Mais c'est aussi un film qui a ses limites : certaines scènes s'enchaînent pas très bien, il y a quelques longueurs et je n'ai pas trouvé l'interprétation d'Eva toujours juste.
Je sais que c'est un premier film, mais quand même.
Et puis c'est clair qu'il me manquait certaines clés culturelles pour l'apprécier à sa juste valeur. Donc je ne regrette pas de l'avoir vu, bien au contraire, même si ce n'est pas demain que je demanderai à le revoir.

L’affiche laisse croire à un film sur l’enfance sous Ceaucescu. On voit finalement un film sur une adolescente mal dans sa
tête qui rêve de voyager et hésite entre deux garçon. C’est à dire rien de bien passionnant ni de nouveau. Eva finit par être agaçante à force de faire
la tête et de ne pas savoir ce qu’elle veut. Le petit Lalalilu est malheureusement relégué au rang de second rôle. Quant à la Roumanie de Ceausecu
on n’en voit pour ainsi dire rien. Un peu décevant.

Comment j'ai fêté la fin du monde est un film qui retrace la vie d'une famille durant la chute des Ceauþescu. Au cours de se film emouvant l'on découvre les aspiration libertaire des membres de la famille mais egalement les peurs de chacun, leur moyen d'espérer vivre mieux. Malheureusement pour se film il n'y a pas vraiment de rythme et la fin aurai peue être mieux développer. Mais enfin il reste un utile.

Le film commence assez lentement, le temps de présenter ses personnages et surtout la relation entre Eva et son frère, et puis d'un seul coup le film bascule : un discours de Ceaucescu à la télé que la famille regarde vaguement, comme d'habitude, et là, dans le petit écran, l'impensable : la foule qui crie contre le dictateur. La scène est rendue d'une façon incroyablement vraie, on ressent toute la stupeur et la joie incrédule que ces gens ont du éprouver. Un moment qui file littéralement le frisson. Et puis il y a tout le reste, ce mélange de joie et de tristesse, et cette phrase de la mère de Lalalilu qui lui explique que "toutes les filles s'en vont un jour...". Splendide.

Ce film émouvant nous plonge dans l'ambiance de la Roumanie de 1989, au travers de la vie d'une famille. Le réalisateur a réussi selon moi à merveille à restituer la climat et l'environnement. La fin de la dictature est traitée avec humour et quelquefois avec un humour grinçant et savoureux. L'interprétation est de grande qualité, surtout pour la jeune actrice qui détient le rôle principal. Elle a semble-t-il les capacités de faire une grande carrière cinématographique. La tristesse des paysages et la pauvreté s'avanouissent devant la richesse intérieure de ce peuple, la formidable envie de vivre, de rire. Cela fait chaud au coeur de voir les qualités intérieures inestimables de ces gens. J'ai été absorbée par ce film et n'ai pas vu le temps passé, j'en suis sorti enrichi par ce qu'il y a dans le coeur de ces gens.

Je pense que ce film montre plus la perception d'une dictature par une famille que la dictature en elle même.
Simple, tendre et joyeux, ce film est très sympa à regarder !

Sous la forme d’une comédie le film réalise une de plus poignante critique de la dictature ubuesque de Ceausescu en Roumanie. Il dépeint une société de miséreux et d’adultes infantilisés, où les enfants sont en premier lieux l’objet d’une conversion monstrueuse. Cuba ne devrait pas être très loin de cette réalité insoutenable, car là-bas les pitres chansons à la gloire du guignol-en-chef et du bonheur communiste sont bizarrement les mêmes. Manger et fuir sont les deux obsessions. Dans ce contexte névrotique la candeur et l’intelligence d’un enfant résiste et défie tous. Il « réussie » son complot contre le dictateur qui se fait renverser le jour même devant ces yeux. C’est la trouvaille surprenante et sympathique du film. Le final rappelle le jour inoubliable de décembre 1989 quand la chute d’un dictateur s’est produite « en live » à la télé. Un événement unique dans l’histoire. Ainsi ce film nous rappelle ce qui est le plus essentiel, la liberté. Les qualités esthétiques ne sont pas moindres, toutefois pas évidentes. Car la manière apparemment ringarde de mise en scène et des couleurs est en parfait accord avec le message, mais décalée par rapport au paradigme actuel. Les récompenses à Cannes et ailleurs sont bien méritées. Allez voir ce film.