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JR Les Iffs
79 abonnés
1 151 critiques
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2,0
Publiée le 29 octobre 2017
Nid d'espions. Film US de Richard Wallace, 1943 Un militaire américain qui revient de la guerre d'Espagne apprend qu'un de ses amis, policier, s'est suicidé. Ne croyant pas à cela, il fait une enquête personnelle qui le conduit dans les milieux pro-nazis avec des personnages qui cherchent un drapeau que lui possède. spoiler: Il finira par éclaircir ce mystère.
Le spectateur par contre ne comprendra toujours pas ce récit plein d'invraisemblance et d'incohérence. Tout en dialogue et en studio, l'intrigue est si bizarre qu'on décroche bien vite, d'autant plus qu'à part de brèves séquences esthétiques, la réalisation est plate et les acteurs n'ont aucun charisme, même le héros du film. Genre : téléfilm des années 50 !
Un film de propagande US anti nazi, le fil conducteur est très mince, même si l'intrigue se veut complète, elle part sur des sentiers un peu trop compliqués. John Garfield, héros faible et fort à la fois, qui a subi des traumatismes sous la torture, n'est pas si convainquant. Et la très belle Maureen O'Hara, n'est pas utilisée à sa juste valeur. Certes reste un film noir sans ennui, mais qui ne se place pas au dessus du lot. La VF n'aide pas le film comme souvent.
On est en 1943, on ne connait pas encore l'issue du conflit, l'ennemi peut être partout même en plein New York, on se doit d'être paranoïaque comme on respire... Le compliment que l'on pourrait faire à ce petit film d'espionnage c'est de bien transcrire l'atmosphère de son époque. Si on devait lui faire un second compliment c'est celui de ne pratiquement jamais lâcher son personnage principal, très bien interprété par John Garfield, et de le montrer tel qu'il est avec ses forces et ses faiblesses. Mais l'avalanche de compliments s'arrête là. Tout d'abord le MacGuffin si cher à Hitchcock est trop fantaisiste pour que la base sur laquelle repose l'intrigue soit crédible. Ensuite les personnages secondaires restent un peu trop à l'écart pour donner du relief à l'histoire ; la déception vient surtout de celui joué du méchant joué par Walter Slezak qui donne juste l'impression d'être là pour décorer, et déception qui d'autant plus grande que l'acteur est habituellement imbattable pour jouer les salauds. Donc impression un peu mitigée malgré les deux belles qualités citées ci-dessus pour cette oeuvre qui aurait pu être facilement meilleure avec un scénario mieux écrit.
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3,0
Publiée le 6 mai 2012
Dans un monde en guerre, les espions doivent être dèmasquès! Dèplorons la stupiditè du titre français et louons à "The Fallen Sparrow" l'un des bons films noirs de la grande èpoque! D'après un scènario captivant de Dorothy B. Hughes, John Garfield se glisse admirablement dans la peau de John "Kit" McKittrick, un amèricain revenu au pays après avoir participè à la guerre d'Espagne, du côtè rèpublicain, et qui va vite dècouvrir qu’il est la cible d’espions nazis! Jamais ennuyeux, ce thriller d'espionnage est plastiquement remarquable, avec quelques petites excentricitès de mise en scène quand la camèra filme le visage de Garfield! En revanche Maureen O'Hara, loin de l'univers de John Ford, peine à convaincre! De jolis plans de menace, furtifs, au coeur des scènes les plus dramatiques rèvèlent ègalement le talent de Richard Wallace dans un domaine qui ne fut pas vraiment le sien puisqu'il se cantonna par la suite dans la comèdie et le film d'aventures! Un film noir alambiquè mais maîtrisè qui doit beaucoup au jeu intense de Garfield...
Encore un film d'espionnage un peu trop complexe, il y a beaucoup de personnages tous mystérieux et le pourquoi de la chose: un étendard que l'on ne verra jamais est invraisemblable dans un tel contexte de conflit mondial. Cela en fait rend les acteurs d'autant plus méritants et on peut admirer à loisir Garfield et O'hara dans des rôles qui n'ont aucune chance d'exister dans la vie sauf par petits bouts appartenant chacun à des personnes évoluant dans des époques et des pays différents. En 1943, le cinéma ne s'attardait pas à la vraisemblance, c'était du cinoche à l'état pur, aux mains de bons réalisateurs artistes et talentueux et qui disposaient en plus d'acteurs de premiers plans. Parmi ceux ci John Garfield est exceptionnel dans les rôles qui lui conviennent, il se donne corps et âme, c'est vraiment impressionnant. Ici on ne le quitte pour ainsi dire jamais, il connaît tout le monde et aucune femme ne lui résiste malgré tous les ennuis qu'il apporte. La mise en scène est brillante avec une bande son qui colle à l'image. Une séquence statique et pourtant particulièrement réussie est celle dans laquelle John McKittrick décrit ses tortures tant physiques que mentales subies en Espagne. C'est édifiant de même que les paroles du docteur Skaas dans sa chaise roulante lorsqu'il explique quelles sont les motivations qui poussent certains hommes à combattre quitte à y perdre la vie. Toni Donne saura dire combien les femmes sont plus intelligentes sur ce point.