Avis sur Le Tracassin ou les plaisirs de la ville

Une espèce d'ovni dans le monde du cinéma, une sorte de cousinage lointain avec Tati. "LE TRACASSIN OU LES PLAISIRS DE LA VILLE" n’est pas incroyable il faut l’avouer car le scénario est très mal rythmé. Mais il y a du bon comme certains scènes rigolotes ou encore des dialogues intéressant pour une comédie du style.
Je ne conseille pas forcément…. Ça plaira pas à tout le monde.
5/10
Publié le 12/03/22

Une espèce d'ovni dans le monde du cinéma, une sorte de cousinage lointain avec Tati (mais avec un scénario). C'est foutraque, pas très bien rythmé et la direction d'acteur est mollassonne, certains gags tombent à plat, mais malgré tout il y a des bonnes choses, la longue scène du restaurant orchestré par Rosy Varte constituant le clou de ce film pas génial mais original et sympathique.

Alex Joffé filme la folle journée d'André Loriot, employé docile d'une fabrique de tranquillisants -c'est évidemment ironique- et aux ordres de son patron. Bousculé par son emploi du temps infernal, Loriot accumule de surcroît les contretemps et maladresses.
Le début du film est plaisant parce qu'il a les vertus de l'étude de moeurs, dans le ton d'un écrivain-humoriste comme Pierre Daninos. Un logement exigu comme un clapier, une circulation parisienne déjà compliquée, des places de stationnement rares et, curieusement, des agents de police à tous les coins de rue pour verbaliser la 2 CV de Loriot (2 CV qui est un "personnage" incontournable du film) : ce sont quelques une des contraintes de la ville...

Joffé épouse la course effrénée du personnage de Bourvil par une mise en scène rythmée et en prenant un malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues de son héros du quotidien. Tant qu'elle multiplie les embarras de Bourvil, la comédie est plutôt réussie. Mais le scénario s'enlise petit à petit dans les futilités, notamment avec l'importance donnée à la fiancée d'André (Pierrette Bruno, insupportable en représentation surannée et godiche de la jeune fille des années 60), et Bourvil retombe dans ses compositions "rigolotes" les moins intéressantes.

Voilà un titre de film auquel in ne faut pas fier. Ce serait plutôt, les "enfers de la ville". Nous assistons durant 1h40 a une très belle critique de la grande ville, la métropole devrais-je dire, avec tous ces tracas. Et il y en a! Causés par l'affluence, mais aussi par l'indiscipline des autres mais aussi de ceux-là même qui râlent. Ensuite, vous avez quelques belles scènes de la vie parisienne du début des années 60. Et à tout cela, vous rajoutez un gars tête en l'air, et à qui on confie des tas de choses à faire, et à qui arrive en plus les aléas de la vie. Tout cela pourrait en faire un bon film, mais à la fin, enfin, à partir du milieu, cela commence à faire, beaucoup, et lentement et sûrement, on finit par décrocher, voire s'ennuyer.
Quelques scènes sont néanmoins à voir, Bourvil est toujours aussi excellent, même si à certain moment, on aimerait lui mettre des bons coups de pied à l'arrière-train pour le secouer un peu, et qu'il réagisse un minimum au lieu de se faire marcher sur les pieds.
A voir par les amateurs de Bourvil et de petites comédies, avec une myriade de seconds rôles que l'on reverra souvent dans les années 60 et après.

Truculente comédie avec Bourvil sur les affres de la vie à Paris à une certaine époque.
L'ensemble se suit agréablement, mais un détail d'une séquence m'a singulièrement agacé. Comment une telle erreur n'a pu être rectifiée au montage. Je ne vais pas considéré cela comme un spoiler mais un justificatif de critique. Lors de la séquence de l'embouteillage passe en fond d'écran une tête énorme, celle d'un passant - à moins que soit celle d'un membre de l'équipe de tournage voulant passer à la postérité - n'empêche qu'il y avait largement moyen de décaler cette séquence préenregistrée car hormis lui, point d'autres piéton. J'avoue avoir remonté le film à titre personnel tant cela me gênait.

Bourvil une moustache très Adolph, amoureux de sa jolie petite souris doit fêter leur anniversaire de rencontre. Mais sera-t-il possible à un homme normal d'avoir plus de bricoles en une journée que notre pauvre héros ? Tous Paris est contre lui, une femme enceinte, un gosse, la police...même l'ambassadeur d'Albanie ! Film vraiment sympathique, à voir si vous avez le temps.