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Sildenafil
76 abonnés
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3,0
Publiée le 21 novembre 2012
"Sans atteindre le sommet de "Match Point", "Le Rêve de Cassandre" (...) peint la cruauté des rapports de classes avec juste ce qu'il faut de grotesque pour chasser toute grandiloquence et navigue dans les eaux troubles d'une tragédie sociale aux accents dostoïevskiens." (Télérama)
"Le Rêve de Cassandre", drôle de nom pour un bateau, annonciateur du malheur à venir. Pourtant, ce yatch en bois qui évoque celui de "Plein Soleil", c'est le jouet qui permet aux deux frères d'oublier leurs soucis pécuniaires et de retrouver l'insouciance et la complicité de l'enfance ; sur la terre ferme, leur vie d'adulte se résume à une suite de désillusions financières.
Car c'est une particularité de ce troisième Woody Allen tourné dans l'Angleterre post-blairienne : on n'y parle que d'argent. Celui qu'on a et qu'on va claquer, celui qu'on espère gagner dans des placements hasardeux, celui qu'on va quémander auprès du tonton providentiel et dont on découvre qu'il n'est pas si propre que ça. Symbole de la réussite et surtout de l'échec dans une société ultralibérale où tout se mesure aux signes extérieurs de richesse, il obnubile deux sympathiques loosers et les transforme en assassins.
On retrouve le même engrenage fatal que dans "Match Point", mais l'intrigue semble avoir ici moins d'importance ; ce qui paraît être le véritable sujet, c'est le dilemne moral qui simpose aux deux frères, et la réponse différente que chacun va y donner.
Moins enlevé que "Match Point", moins drôle que "Scoop" (et même pas drôle du tout), "Le Rêve de Cassandre" a pourtant tous les ingrédients d'un Woody Allen : des dialogues interminables, une mise en scène classique mais impeccable, un cadre soigné et des mouvements fluides, et la présence de grands acteurs ravis de faire la pige. Mais cette maîtrise du rythme souligne l'aspect répétitif des dialogues ("On le fait?", "On le fait pas ?", puis "On a eu raison", "On aurait pas dû...") et le vide relatif de l'intrigue, et on commence à s'ennuyer jusqu'au deux-tiers du film.
Heureusement, le combat interne de Terry joué par un Colin Farrell très convaincant réussit à nous sortir de notre torpeur sur la fin, et la distance où nous avait laissé les bavardages incessants laisse la place à l'émotion devant la spirale implacable de la loose et du malheur. Cette substance tardive est décevante si on évoque "Annie Hall" ou "Manhattan", mais un Woody Allen mineur et même plutôt raté reste quand même toujours plus intéressant que bien des films sortis dans 400 salles.
Un film sombre, assez flippant, avec un acteur que j'adore (Ewan McGregor), comme je les aime ! Mais bon, pas assez d'actions et trop de longueurs, j'ai préféré allez me coucher plutôt que de terminer ce film qui avait pourtant l'air prometteur... Un bon (est surtout long) moment à passer si on veut voir un film tragique au possible !
Le rêve de Cassandre est ce genre de film qui rappelle les films d'auteurs. Très simple dans la réalisation, sans artifice, avec un jeu très juste, très sobre. C'est ce qui rend le thriller relativement efficace, les silences lourds, la musique parfaitement dosée. Une atmosphère sombre, dramatique qui nous happe avec un facilité déconcertante. Avec un casting excellent et des temps morts bien gérés, le rêve de Cassandre pouvait s'imposer comme un film incontournable. Mais le scénario finit par pêcher. Un peu facile, un peu expédié. Deux frères banals se muent en meurtrier. On y croit jusqu'au moment où il passe à l'action, ou tout semble passer comme en avance rapide. Une escalade de scène puis fin que l'on nous sert comme l'on jette un steak à un fauve. Oui, réellement, la fin brise l'impression générale du film. Dommage, la noirceur du film était parfaitement cristallisée.
" Le rêve..." oui...J'ai failli m'endormir ! Pourtant c'est Colin quoi ! J'ai pris le risque d'aller le voir au ciné. Risque parce que : c'est Woody Allen et que ça ne bouge pas et que dans une salle obscure, si y'a rien de captivant (dans l'histoire) bah j'm'endors vite ! Colin en aura connu des réalisateurs ^^ Il a le mérite d'être éclectique !
Woody Allen nous montre qu'il n'est pas très doué pour les thriller, et qu'on préfère largement quand il fait des comédies ou des films dramatique! 'Le reve de cassandre' est un des rare Woody Allen à eviter.
Dans la ligné de Match Point, le rêve de Cassandre nous plonge dans une autre Angleterre. Moins prenant mais tout aussi intéressant le film démarre lentement et légèrement pour s’accélérer tragiquement par la suite. Colin Farrell campe un bad boy pathétique mais détonne dans l'univers de Woody Allen et complète un duo inégale face à un Ewan McGregor pile dans le ton! L'histoire, elle explore tout les thèmes cher au cinéaste qui est définitivement plus intéressant dans le registre du thriller.
Ca se laisse suivre mais vraiment sans passion. J'ai trouvé ça mou, sans conviction, sans âme... Le scénario est par contre intéressant mais l'ensemble ne fonctionne pas, on n'arrive pas à s'attacher aux acteurs ni aux enjeux malgré la très bonne prestation de Colin Farell qui est le seul point positif du film. On peut également ressentir un peu de suspens par moment mais pas assez pour nous maintenir éveillés!
Woody Allen s'attaque, une fois n'est pas coutume, au thriller social. Et ce n'est pas sans réussite malgré une critique pas forcément très bonne je trouve le film bien sous-estimé. Allen traite avec un talent hors du commun la psychologie de deux personnages à la base comme tout le monde et qui vont se retrouver mené dans un affaire de meurtre. Deux frères très différents, un qui tente de faire fortune et qui se fait énormément d'idées et de rêves, et l'autre, alcoolique, joueur et endetté jusqu'au cou. Un drame immensément bien mené par un mise en scène grandiose. Un scénario génial également et que dire des acteurs. Je n'ai jamais vraiment apprécié plus que ça les deux acteurs principaux, Colin Farrell et Ewan McGregor, mais quel talent ! Farrell tient là l'un de ses meilleurs rôles.
Avec "Le Rêve de Cassandre", Allen délaisse une fois de plus la comédie pour rejoindre le drame et, une fois n'est pas coutume, le thriller social. Et s'en sort plutôt bien, du moins jusqu'au meurtre commis par les deux frères. Certes bavard, le film se suit avec intérêt, Allen parvenant à se renouveler tout en gardant sa patte très reconnaissable, un petit peu comme s'il avait décidé de faire un film de Ken Loach sans se départir de ses (bonnes ou mauvaises) habitudes. Il est en cela aidé par un casting admirable, et chose assez rare dans ses derniers films (même les meilleurs), sans aucune fausse note : Colin Farrell tient là un de ses meilleurs rôles tandis qu'Ewan McGregor excelle comme toujours dans la peau d'un M. Tout-le-monde confronté à quelque chose qui le dépasse. Le dernier tiers du film émousse cependant l'enthousiasme du spectateur : ne semblant pas vraiment savoir comment finir son histoire, Allen tombe un peu dans la facilité et le personnage de McGregor perd malheureusement en crédibilité. Ce n'est pas la première fois qu'Allen rate la fin d'un de ses films, mais c'est dommage. "Le Rêve de Cassandre" demeure malgré tout un film injustement éreinté par les critiques : si Allen a évidemment fait bien mieux, il a aussi fait largement pire ; et ceci dans un genre qui ne lui est pas familier.
Film d'Allen très mésestimé, il m'est pourtant apparu comme un très bon film noir. Allen tisse ce genre de film dont il a le secret, où se mêle fatalité et ironie et parvient à maîtriser son récit. La force de la narration réside dans la construction parallèle de la psychologie de ses personnages interprétés par Ewan McGergor et Colin Farrell qui sont impeccables. La beauté du film, c'est qu'il n'a aucune prétention à révolutionner le genre, ni à aller plus loin que le nécessaire. Il sait rester dans ses cordes et les maîtrise à merveille, pour s'avérer être un très bon moment. Un petit coup de génie, lorsqu'à la presque toute fin, un policier résume grossièrement la "situation" en deux phrases bien réductrices.