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MaxPierrette
173 abonnés
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4,0
Publiée le 9 novembre 2007
Troisième et dernier tournage à Londres pour Woody Allen qui quitte les milieux huppés de la capitale anglaise, pour poser sa caméra au sein de la communauté Cockney, le temps de ce “Rêve de Cassandre”. Un titre ironique pour une histoire qui tient davantage du cauchemar, comme le suggèrent, dès le générique, les premières notes à l’accent tragique de la musique de Philip Glass. Tout débute pourtant bien pour Ian et Terry : loins d’être riches, les deux frères parviennent à se payer le bateau sur lequel ils ont craqué, grâce, notamment, à l’argent gagné par le second aux courses. Sauf qu’entre l’aîné qui s’éprend d’une actrice de théâtre et vit au-dessus de ses moyens, et le cadet qui accumule les dettes de jeu, leur situation financière devient si préoccupante qu’ils n’ont plus d’autre choix que de réclamer l’aide de leur richissime oncle Howard. Lequel, en échange, leur demande un service, faisant, du même coup, basculer le film dans le thriller, avec quelques touches de comédie, toutefois. Car, chargés de tuer, Ian et Terry se révèlent tout sauf doués pour la chose, tandis que l’instant fatidique approche, et que la tragédie se précise de plus en plus. Dommage, à ce moment-là, que le long métrage mette un peu trop de temps à passer du crime au châtiment, d’autant plus que c’est au cours de ce dernier acte que les compositions d’Ewan McGregor et Colin Farrell atteignent leur sommet, quand leur rêve s’évapore une bonne fois pour toutes, et que celui de Woody Allen prouve à quel point l’air londonien aura été bénéfique pour son cinéma.
Un Woody Allen en forme de film noir, avec un scénario tortueux et un casting intéressant sur le papier. L'ensemble, assez froid, peu captivant, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
Allen dans sa période British pour un film plutôt agréable, moins bon cependant que les précédents. Une lente montée en (basse) pression suivie d'un final qui nous laisse sur notre faim, pas de quoi sauter au plafond donc.
Film d'Allen très mésestimé, il m'est pourtant apparu comme un très bon film noir. Allen tisse ce genre de film dont il a le secret, où se mêle fatalité et ironie et parvient à maîtriser son récit. La force de la narration réside dans la construction parallèle de la psychologie de ses personnages interprétés par Ewan McGergor et Colin Farrell qui sont impeccables. La beauté du film, c'est qu'il n'a aucune prétention à révolutionner le genre, ni à aller plus loin que le nécessaire. Il sait rester dans ses cordes et les maîtrise à merveille, pour s'avérer être un très bon moment. Un petit coup de génie, lorsqu'à la presque toute fin, un policier résume grossièrement la "situation" en deux phrases bien réductrices.
"Le Rêve de Cassandre", drôle de nom pour un bateau, annonciateur du malheur à venir. Pourtant, ce yatch en bois qui évoque celui de "Plein Soleil", c'est le jouet qui permet aux deux frères d'oublier leurs soucis pécuniaires et de retrouver l'insouciance et la complicité de l'enfance ; sur la terre ferme, leur vie d'adulte se résume à une suite de désillusions financières.
Car c'est une particularité de ce troisième Woody Allen tourné dans l'Angleterre post-blairienne : on n'y parle que d'argent. Celui qu'on a et qu'on va claquer, celui qu'on espère gagner dans des placements hasardeux, celui qu'on va quémander auprès du tonton providentiel et dont on découvre qu'il n'est pas si propre que ça. Symbole de la réussite et surtout de l'échec dans une société ultralibérale où tout se mesure aux signes extérieurs de richesse, il obnubile deux sympathiques loosers et les transforme en assassins.
On retrouve le même engrenage fatal que dans "Match Point", mais l'intrigue semble avoir ici moins d'importance ; ce qui paraît être le véritable sujet, c'est le dilemne moral qui simpose aux deux frères, et la réponse différente que chacun va y donner.
Moins enlevé que "Match Point", moins drôle que "Scoop" (et même pas drôle du tout), "Le Rêve de Cassandre" a pourtant tous les ingrédients d'un Woody Allen : des dialogues interminables, une mise en scène classique mais impeccable, un cadre soigné et des mouvements fluides, et la présence de grands acteurs ravis de faire la pige. Mais cette maîtrise du rythme souligne l'aspect répétitif des dialogues ("On le fait?", "On le fait pas ?", puis "On a eu raison", "On aurait pas dû...") et le vide relatif de l'intrigue, et on commence à s'ennuyer jusqu'au deux-tiers du film.
Heureusement, le combat interne de Terry joué par un Colin Farrell très convaincant réussit à nous sortir de notre torpeur sur la fin, et la distance où nous avait laissé les bavardages incessants laisse la place à l'émotion devant la spirale implacable de la loose et du malheur. Cette substance tardive est décevante si on évoque "Annie Hall" ou "Manhattan", mais un Woody Allen mineur et même plutôt raté reste quand même toujours plus intéressant que bien des films sortis dans 400 salles.
Woody Allen nous offre ici l'histoire de deux frères unis par une cause commune, réunis autour d'un même problème et pose des questions fondamentales sur la rédemption, la culpabilité et autres pouvoirs de l'argent sur le comportement des humains, êtres bien faibles apparemment mais ce n'était plus à prouver. Comme à son habitude, il nous permet un vrai voyage visuel dans ses choix esthétiques et à travers une histoire ambitieuse, distille un suspens qui monte crescendo atteignant parfois une tension palpable. Le tout est fort divertissant, mais gâché par de nombreuses baisses de régimes dans la réalisation ainsi que par un doublage approximatif, en particulier concernant le personnage interprété par Hayley Atwell. Les acteurs sont bons, le duo formé par Colin Farrell & Ewan MacGreggor est attachant. Quant à la bande originale, elle tend à confirmer qu'Allen est un amoureux de grande musique, et il a bien raison. Se laisse regarder une fois, peut être deux.
C'est en sortant de ses comédies burlesque ou de ses études de mœurs et en s'essayant à un registre plus sombre que Woody Allen réussit parmi ses meilleurs œuvres. Il l'a déjà prouvé avec l'excellent Match Point 2 ans auparavant et s'y réessayait avec Ce Rêve de Cassandre. Partant d'un postulat de 2 frères très proches amenés à faire un geste irréparable dont les conséquences vont être funestes, Woody Allen analyse cette fois la part plus sombre en chacun de nous pour parvenir à ses fins et ses ambitions personnelles. S'il n'atteint pas l'excellence de Match Point qui brillait par sa vision particulièrement amorale (et pour le coup rafraîchissante dans son cinéma), Woody Allen réussit un thriller bien écrit et captivant de bout en bout. Eclipsant l'humour hors de propos, le film est intéressant en ce qu'il nous met face à nos propres décisions et face à notre possible amoralité. Aurions-nous fait la même chose face aux différents choix des personnages, voilà ce à quoi le réalisateur non propose de réfléchir. Un belle réussite pour Woody Allen dans un genre qu'il a trop peu exploré et qu'il aurait tout intérêt à réaborder.
" Le rêve..." oui...J'ai failli m'endormir ! Pourtant c'est Colin quoi ! J'ai pris le risque d'aller le voir au ciné. Risque parce que : c'est Woody Allen et que ça ne bouge pas et que dans une salle obscure, si y'a rien de captivant (dans l'histoire) bah j'm'endors vite ! Colin en aura connu des réalisateurs ^^ Il a le mérite d'être éclectique !
Un très bon film! D'excellents acteurs,beaucoup de suspens, un bon scénario, de l'émotion et de l'action... Bref, tout est réuni pour rendre ce film agréable à regarder et dynamique.
Un film d'une noirceur nouvelle chez Woody Allen qui, en quittant New-York pour l'Europe semble avoir trouvé de nouvelles sources d'inspiration. Oublié cet humour juif qui faisait sa patte. Nous voici plongés dans un film noir où par la force des choses 2 frères doivent remettre en cause toutes leurs valeurs morales.
Bon, faut que Woddy Allen arrête de faire un film comme on va au supermarché, c'est-à-dire un film par an ! Ca en devient pénible, inintéressant, banal, voilà c'est dit ! Autre chose, Joyce ?
Woody Allen nous offre un film au scénario pointu avec un casting de choix... McGregor parfait en frangin solide de Farrell géantissime en frangin pas sur de lui qui craque psychologiquement. Une tension palpable de la prépa du meurtre et une fin immoral (l'oncle s'en sort parfaitement !) qui font de ce film une réussite.
Le film annuel de Woody Allen est toujours un évènement. La qualité n'est pas toujours au rendez-vous mais à chaque fois il y a au moins quelque chose digne d'intérêt à sauver. Voici donc Le rêve de Cassandre qui clôt sa trilogie anglaise. S'il est bien en-dessous du grandiose Match Point, il reste bien au-dessus du décevant Scoop. En fait à mi-chemin entre les deux, ni vraiment raté ni vraiment réussi. Une autre descente aux enfers de deux frères coincés dans une vie qu'ils cherchent à fuir, tout comme dans le flamboyant 7h58 ce samedi-là. Malheureusement l'émotion et la force (présents dans Match Point), qui auraient pu faire du film une grande tragédie grecque, ne sont pas là. Dommage. La grande satisfaction du film et la belle surprise reste Colin Farrell. Il trouve ici peut être son plus beau rôle. Une grande interprétation convaincante et fiévreuse. C'est simple il n'a jamais été aussi bon et est remonté en flèche dans mon estime. A voir rien que pour lui !
Après la prodigieuse décennie des années 80 (Stardust memories, Zelig, La rose pourpre du Caire, Hannah et ses sœurs…) Woody Allen a connu une inspiration en dents de scie. Son grand retour étant marqué par le sublime « Match point » il y a deux ans, on pouvait espérer que son dernier opus retrouve cette veine. Ce n’est pas le cas, mais il ne faut toutefois pas bouder ce plaisir car « Le rêve de Cassandre », contrairement à ce qu’en dit la presse, pas toujours inspirée elle non plus, est plutôt bon. Certes il manque ici la touche Allen, ce petit côté acidulé qui vient piquer de subversion et d’humour ses meilleures œuvres. Le récit est très ou trop linéaire, sans réelle originalité d’autant plus que la trame des deux frères « maudits » est d’inspiration littéraire, « les frères Karamazov » ne sont pas loin. Allen ne retient ici que deux personnages de la fratrie tout aussi symboliques d’une société en panne de moralité. L’un se perd dans les jeux d’argent, l’autre mythomane avéré. Si l’on excepte le traitement psychologique trop appuyé des protagonistes à la logorrhée parfois ennuyeuse le film révèle une puissance phénoménale dans le drame qui est commandé dès le début. La part belle est faite ici à l’interprétation et à ce niveau là, nous sommes comblés. Parce que Colin Farrel a rarement été aussi juste, émouvant et terriblement enfantin provoquant de suite l’empathie à laquelle vient s’opposer la machiavélique prestation d’Ewan Mc Gregor. Tous les deux donnent au récit une profonde véracité bien réjouissante. Si « Le rêve de Cassandre » n’est pas le meilleur des Allen, il faut bien préciser qu’il se situe bien au dessus de productions fumeuses auxquelles nous avons souvent droit ces derniers temps.
L'intrigue minimaliste permet de lancer un débat sur les capacités de chacun pour s'en sortir mais les acetrus semblant détacher n'arrive pas à conserver l'aspect bouleversant de ce récit. Le réalisateur prend souvent des raccourci dès le début pour expliquer les raisons de leurs choix et le finale est un peu trop brutal pour accentuer la dramaturgie du récit. Dommage