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Un visiteur
4,0
Publiée le 22 octobre 2006
Coté surréaliste du film qui organise le procès des institutions mondiales dans la cour dune maison ou les gens vivent, travaillent, et meurent. Quelques longueurs dans certains plans, et un jeu dacteur qui nest pas lintérêt principal du film. Cest plutôt la force des propos, les leçons déloquence et de didactisme au service de la dénonciation des effets pervers de la politique des institutions censées améliorer lorganisation de notre planète. LAfrique par ce film, qui accuse, mais qui nest pas par ailleurs indulgente avec elle-même quand elle aborde la corruption. Ce film nous montre aussi une Afrique qui a le droit dêtre intelligente, entre autre à travers la prestation de lavocate sénégalaise Aïssata Tall Fall, véritable juriste dans la vie, entourée dautres personnalités éminentes du continent. Les grandes institutions ne se sont en effet que trop déchargées sur lincompréhension supposée des africains sur les mesures proposées. Le constat du résultat de ces politiques est consternant : le Cameroun consacre 10 fois plus de ressources au remboursement de la dette que pour assurer le minimum requis en matière de santé et déducation, idem pour le Ghana qui dois désormais payer leau potable, importer aux multinationales le riz quil produisait avant, et que les fameux ajustements structurels ont forcé à abandonner pour extraire lor au profit de ces même multinationales. Que dire alors des résultats en Asie du Sud Est, ou encore en Argentine ?
Institutions mondiales, vous êtes complices de pillage internationaux, coupables de dogmatisme aveugle, de destruction sociale et économique et, au final, de la plus grande inhumanité. Film et jugement trop manichéens me direz vous ? Les faits sont là, jugez par vous même...
Voici un film qui révolte ! Non pas parce que l'on est scandalisé envers le FMI et la banque mondiale, dont il est souvent question dans le film, mais parce que le film est principalement financé par l'Organisation internationale de la Francophonie et le ministère des affaires étrangères de la France. Cela ne pourrait être qu'un financement, mais non, du générique à la fin cela transpire à ne plus pouvoir supporter cette propagande ! Bien sûr, comme le film est tourné au Mali, il y est question du pillage de l'or, de la privatisation du rail et des biens publics, et du commerce de la dette, mais les principaux bénéficiaires de ce vol ne sont jamais cités !!! A quoi donc sert ce film ??? Bouygues, Bolloré, le Club de Paris, l'Etat français, le Quai d'Orsay, le COS etc aux oubliettes, pas un seul mot sur les innombrables coups d'Etat orchestrés depuis Paris, les trucages électoraux (le débat est élargi l'Afrique en général), les assassinats de coopérants, et tout ce qui constitue la françafrique. Rien. Nada. On se demande qui a tenu la main du stylo qui a écrit le scénario (extrait d'un dialogue entre deux maliens : "Rien ne vaut la mort" ; a qui cela vous fait-il penser ?). Les informations données sur la dette (seul intérêt du film) sont incomplètes. A noter cependant la présence de l'honorables Maître Bourdon et l'excellentissime Aïssata Tall Sall dans le rôle des avocats de la partie civile, dont on regrette qu'ils aient participé à cette mascarade. A noter également que les deux interventions les plus pertinentes chantées en bambara ne sont pas même sous-titrées, autant dire censurées... Une question subsiste, comment un film peut-il être entièrement financé par ceux qu'il est censé dénoncer (tout juste parle-t-il du G8...) ? On comprend mieux après l'avoir vu pourquoi celui-ci est aussi bien distribué. Je m'en vais donc combler les lacunes en jetant un il dans le catalogue des publications sur le site de Survie.org , cela ne peut plus durer !
Un film-documentaire fort qui serre les poings tout le long devant le cynisme malheureusement impérieux de la machinerie industrielle et financière mondiale. Une dénonciation de fond, avec beaucoup de discours (rhétoriques d'avocat, et sensibles de témoins), qui rappelle les problèmes importants de l'afrique, souvent oublié des débats journalistiques. Bravo aux acteurs, bravo à l'ex-Ministre de la culture, bravo à cette prise de parole magnifique mais tragique, qui nous réveille à plus d'esprit critique, ou conforte dans la lutte altermondialiste. Les problèmes africains n'ont pas des causes endogènes!!! On ne voyage pas dans les paysages maliens, mais les scènes contemplatives sont belles et font signes vers cette afrique qui cherche à se libérer des chaînes occidentales qui l'étrangle. Un film à discours, certes, mais on ne voit pas passer le temps.