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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 novembre 2006
Ce film nous donne une leçon ! Bien que ce ne soit pas un chef-d'oeuvre je donne 4 étoiles pour l'originalité et la spontanéité du message.
Il m'a tellement marqué que j'en ai fait un sujet pour mon blog. Lire: http://croa33.blogspot.com/2006/11/lapocalypse-ne-sera-pas-pour-demain-n.html#links
Un excellent sujet, des tirades soignées, des accusations finement argumentées. On ne peut qu'être d'accord avec ces africains (pas seulement maliens) qui s'en prennent à la banque mondiale et au monde occidental. Mais hélas ! Pourquoi avoir rajouté une histoire sans queue ni tête autour de ce procès ? Quelle est l'utilité de ce couple "qui se déchire", alors que le propos est autrement plus grave ? Et quite à choisir de montrer la réalité quotidienne du Mali, pourquoi ne pas l'avoir fait avec soin et en profondeur ? Pourquoi se contenter de plans de coupe montrant de manière superficielle et répétitive ces hommes inactifs et ces femmes en train de laver des pièces de tissus ? On en ressort avec l'impression qu'on a gaché de la pellicule, qu'il aurait été plus profitable de faire un livre ou une émission de radio de cette urgence à trouver une solution pour le continent africain. Et avec la désagréable impression qu'une fois de plus, on n'a pas consacré les moyens nécessaires à l'Afrique, en faisant un film qui brille par son coté amateur.
Tout simplement jubilatoire, les discours font mouche, malheureusement pas un pavé dans la mare on comprend mieux ce qu'on avait un peu entendu, A savoir que la suppression de la dette ne résoudra rien. Le mérite de ce film et de ne pas s'attarder sur le "procès" et de raconter aussi la vie des habitants, le réquisitoir final et d'une importance fondamentale il est la thèse de ce qui veulent un retour à une Afrique libre et libérée.
Ce film m'a émue: entre docu, vie quotidienne et procès du dérisoire, du désarroi et des multi-puissances. Le microcosme représenté met en scène des femmes qui semblent tenir à bout de bras leurs familles et l'Afrique, qui espèrent et rêvent tout en montant au front de la dénonciation des abus. Les hommes, quant à eux, semblent absents, quant ils ne sont pas malades ou "indifférents" aux paroles diffusées par le haut-parleur; mais parfois l'un d'entre eux se lève: ses mots viennent du fond des âges et font échos, même à nos oreilles européennes qui pourtant n'en comprennent pas la langue. Tout a lieu sous le regard de tous, les joies comme les peines, les rages comme les appels. Tout a lieu dans cette cour où les mouvements de la communauté se poursuivent au sein-même du tribunal qui range ses bancs chaque soir. Il y a ses avocats qui peuvent tout à la fois faire jeu de mauvaise foi et défendre l'indéfendable ou pousser le cri de l'humain contre l'ignominie et les infamies. Il y a la belle langue de ces gens d'Afrique qui parlent bine autre chose que le "petit nègre" et devant lesquels on ne peut que s'incliner parce qu'ils s'inscrivent dans présent et futur et ils les revendiquent.
Que peuvent les pays africains contre les effets négatifs de la mondialisation ? Si l'eau de leurs fleuves et de leurs rivières, berceaux de leurs contes et de leur histoire collective, est privatisée par les grandes multinationales. Le film Bamako, en plus des longs plaidoyers pour que ces pays retrouvent leur dignité, s'attarde sur les visages de personnes simples partagées entre soumission et révolte. Style très personnel même si le film a une certaine lenteur peut-être justifiée.
C'est un bon film mais faut s'accrocher. Si le sujet vous intéresse , vous serez comblez : de beaux discours sincères, une ouverture d'esprit lorsque l'on sort de la salle. Sinon, laisser tomber. le seul intéret de ce film et son message ne vous y lançait pas les yeux fermés!
Trop bon ! Seul le scenario est un peu décevant. Ah, si on avait laissé le sujet à un réalisateur californien ou même italien, on aurait été plus à l'aise pour apprécier cette admirable critique et cette bande son géniale. Il n'y aurait pas eu ces longueurs un peu soporifiques. On aurait peut-être même vu le coupable se repentir ou crever à la fin. Oui... mais ce film est africain, même si son réalisateur vit à Paris. Et si nous sommes mal à l'aise, n'est-ce pas parce qu'il l'est, avec ses lenteurs et son apparente nonchalance ? Incontournable donc et pourtant trop souvent limité aux salles de second rang et pour un nombre restreint de séances. L'étoile manquante à ma critique, c'est celle que j'aurais décernée naturellement si j'étais moins occidental ! Ce n'est pas la faute au film !
Pour bousculer les consciences, comme par exemple le film LE CAUCHEMAR DE DARWIN de Hubert Sauper (2003), il aurait fallu être plus percutant en montrant l'esclavage, les déchets dangereux importés, les sectes qui profitent du désarrois des gens, les enfants volés, les hommes (blancs)d'affaires véreux qui profitent de lincrédulité des gens, les contrefaçons de médicaments qui tuent, et les dirigeants africains qui sont corrompus et mettre largent des aides dans les banques Suisses
absolument soporifique. Sorti de ça pas grande qualité. Les questions posées seraient moins ennuyeuses à lire qu'à voir. Bref, aucun intéret. L'Afrique et la vie dans les cours méritent mieux que ce machin pseudo intellectuel.
Comment ce terrifiant consensus entre tous les critiques de presse respectables a-t-il été possible ? Ils n'ont pas assez de superlatifs pour clamer la grandeur de ce film qui est, mais ne le dites à personne, ... d'une médiocrité rarement égalée. Tout est relégué en cinquième division dans ce bricolage d'étudiant prétentieux se prenant pour un maître du septième art. La mise en scène est inexistante. Les personnages ne sont jamais développés. On attend, on attend, indéfiniment le démarrage du film qui n'arrivera jamais. Et on patiente tout de même durant ... 2 heures !!! Quel supplice. Car le propos, évidemment, n'avance pas lui non plus d'un iota, à l'exception d'un largage abrupte dans les cinq dernières minutes d'une "récitation scolaire" pour la cause défendue. A cet instant on se pose plus que fortement la question suivante : s'agirait-il en réalité d'une tentative volontaire de film le plus raté de l'histoire du cinéma ? Vous allez me dire que je n'ai pas encore évoqué le sujet abordé. Il est intéressant et c'est bien cela qui est navrant : ce film est au total à l'image de l'Afrique et de son incapacité à se faire entendre. Et j'apprends dans d'autres critiques qu'il serait subventionné par des fonds français. Tout s'explique : pourquoi se fatiguer à se mettre à la place du spectateur lorsque ce n'est pas nécessaire pour se financer ? Quelle misère. Le résultat est donc une pitoyable glose et autosatisfaction entre intellos et critiques parigos dont tout le monde se fout. Aucun de vous donc, messieurs les experts es ciné, n'a eu le courage de donner un avis objectif sur cette fumisterie. Même un seul eût été intéressant ... Allez, pour terminer, je propose un petit exercice à ceux qui ont vu le film (je sais ils sont très rares). Relisez les critiques du Nouvel Obs, Libé, Télérama, Le Monde. Vous allez bien vous marrer.
Quelle déception ! Je m'attendais à ce que "Bamako" dénonce et explique les agissements néfastes du FMI et de l'OMC sur l'Afrique, il n'en est rien. Quelques approximations avec des phrases toutes faites qui ont peut-être un sens pour le réalisateur mais pas pour le spectateur moyen. Quant à la partie fictionnelle, les personnages sont bâclés et épais comme du papier à cigarette. Le manque de moyens financiers pour faire le film n'expliquent pas ce fiasco car on peut faire un bon film avec peu de moyens si on s'en donne la peine ( voir "La petite vendeuse de Soleil" qui est une vraie réussite).
Bamako est au même titre qu'Indigènes un film indispensable. Le film repose sur un procès en plein air qui a pour but de nous mettre face à la détresse de l'Afrique , la soumission qui lui est exercé par le reste du monde , bref l'indifférence générale de tous les pays en développement. Au coeur de ce film documentaire particulièrement poignant et plein de vérité , de soif de justice dans les différents témoignages et dans les plaidoiries finales des deux avocats se profile une histoire mystérieuse avec au centre Aissa Maiga aussi belle et bouleversante que dans Paris je t'aime .Le film est non dénué d'humour et nous montre avec amusement la sagesse africaine et leur bon sens au détriment des règles d'un tribunal bien trop protocolaires. Seul la scène avec Danny Glover est un petit peu incongrue et mériterait peut-être mieux des justifications. Bamako doit être vu car il sera sans doute un film de mémoire collective sur la détresse , la pauvreté , le manque de vivres que l'Afrique connaît encore et peut-être pour de nombreuses années à venir.
Une critique honnète : soit c'est un 4 étoiles soit 0 étoile. Si vous recherchez un divertissement, c'est clair il y mieux. Si vous savez que vous entrez dans cette salle de cinéma pour partager un peu de votre temps avec un pseudo procès contre des coupables très faciles (la fmi et son enfant la dette de l'Afrique), vous vous amuserez un peu plus. Ceux qui ont l'humour à l'africaine verront quelques feintes à l'africaine qui vous feront rire. Ce film dénonce avec autant de force qu'une collègienne qui fait un exposé, mais je vous promets qu'il est AUTHENTIQUE ! Emmenez des amis qui ne sont pas du tout dans le délire de s'intéresser à la dette mondiale de l'Afrique ... Et là vous passerez une soirée encore plus divertissante ;-)
Utopique, étonnant, décalé, courageux, ce film est un bonheur car le réalisateur a lintelligence de mêler scènes quotidiennes et évolution du procès ce qui le rend plus léger. On peut regretter cependant que cette dénonciation reste trop générale (FMI, G8 ), même si tout cela est juste, Sissako dénonce la privatisation à outrance mais au bénéfice de qui ? de grandes entreprises françaises ? Idem pour la corruption tout juste évoquée. Ce film reste cependant passionnant, intéressant et va peut-être déjà très loin compte tenu des sponsors je ne sais pas sil était possible de faire plus A voir absolument.
...alors le viel homme se lève, prend la parole qu'on ne lui a pas donnée, et arrangue le tribunal dans son dialecte. Aucune traduction pour l'audience ni pour le spectateur "blanc", nul besoin, tout est évident et on prend la Vérité en plein coeur, à travers son visage, son regard, son chant même : c'est une des scènes les plus extraorinaires du cinéma , et la clé de voute de ce chef d'oeuvre, non pâs parfait mais génial qui retranscrit le dialogue de sourds entre le Nord et le Sud, mais un dialogue riche, sincère et intelligent sur fond de vie quotidienne où se mélangent des petits drames personnels et familaux qui vont finir par construire ensemble un dénouement splendide. On en ressort bouleversé mais sans verdict, juste à chercher dans sa poche les 4 euros qui représentent la dette de l'Afrique par habitant. On est tous responsables. Les quelques esprits chagrins qui y voient une propagande financée par le Ministrère des A.E. passent à coté de l'oeuvre (dont je connaissais même pas l'existence de l'auteur): c'est un film d'amour pour l'Afrique dans tous ce qu'elle est et qu'elle subi, de chagrin pour son agonie, et aussi d'espoir : elle va enterrer ses morts, sécher ses larmes et continuer...