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Un visiteur
1,0
Publiée le 12 novembre 2006
Quelle déception ! Je m'attendais à ce que "Bamako" dénonce et explique les agissements néfastes du FMI et de l'OMC sur l'Afrique, il n'en est rien. Quelques approximations avec des phrases toutes faites qui ont peut-être un sens pour le réalisateur mais pas pour le spectateur moyen. Quant à la partie fictionnelle, les personnages sont bâclés et épais comme du papier à cigarette. Le manque de moyens financiers pour faire le film n'expliquent pas ce fiasco car on peut faire un bon film avec peu de moyens si on s'en donne la peine ( voir "La petite vendeuse de Soleil" qui est une vraie réussite).
Effectivement, le film est entièrement financé par le ministère des affaires étrangères français et l'organisation de la francophonie. La publicité en est flagrante dès le générique. Sont donc pointées du doigt le FMI et la banque mondiale. Or, pour quiconque connaît les difficultés de lAfrique francophone, ou serait passé ne serait-ce quune fois dans une librairie cette semaine, apercevrait à mille lieues la supercherie ! En lisant le livre de Xavier Harel 'Afrique, Pillage à huis clos' paru cette semaine, nul doute que les responsabilités directes sont bien plus cyniques, les intérêts privés largement connus (et ici, surtout pas cités, et encore moins si ils sont en Europe...) Ce procès fictif élude donc les principaux accusés. Cest sans nul doute une diversion. Au final, que retient-on, tout au plus quelques chiffres de la dette, et encore... Comme le procès du Beach, cest à toutes les associations honnêtes et intègres de dénoncer la supercherie.
...alors le viel homme se lève, prend la parole qu'on ne lui a pas donnée, et arrangue le tribunal dans son dialecte. Aucune traduction pour l'audience ni pour le spectateur "blanc", nul besoin, tout est évident et on prend la Vérité en plein coeur, à travers son visage, son regard, son chant même : c'est une des scènes les plus extraorinaires du cinéma , et la clé de voute de ce chef d'oeuvre, non pâs parfait mais génial qui retranscrit le dialogue de sourds entre le Nord et le Sud, mais un dialogue riche, sincère et intelligent sur fond de vie quotidienne où se mélangent des petits drames personnels et familaux qui vont finir par construire ensemble un dénouement splendide. On en ressort bouleversé mais sans verdict, juste à chercher dans sa poche les 4 euros qui représentent la dette de l'Afrique par habitant. On est tous responsables. Les quelques esprits chagrins qui y voient une propagande financée par le Ministrère des A.E. passent à coté de l'oeuvre (dont je connaissais même pas l'existence de l'auteur): c'est un film d'amour pour l'Afrique dans tous ce qu'elle est et qu'elle subi, de chagrin pour son agonie, et aussi d'espoir : elle va enterrer ses morts, sécher ses larmes et continuer...
C'est ennuyant, incompréhensible pour grande partie et sans scénario construit... Sur le même thème, que ce soit en documentaire ou en fiction, on a vu bien mieux et plus convaincant. A éviter!