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Un visiteur
0,5
Publiée le 15 août 2008
Le festival de Cannes sélectionne vraiment n'importe quoi...Bamako a le mérite de l'originalité, mettre en scène un procès en Afrique, pourquoi pas? L'actrice principale, toujours excellente et grand espoir de sa génération, chante à merveille mais elle ne peut sauver un film incroyablement médiocre dans sa réalisation, son scénario, son rythme, sa mise en scène et dont la pseudo-réflexion est proche du néant. Hélas, tout est soporifique à l'image du clou du calvaire une scène de western sortie de nulle part et ridicule. On se demande par moments si l'on assiste pas à une parodie.
Je réserve d'habitude les 4 étoiles à des films d'exception, sans pouvoir le comparer aux meilleurs films que le cinéma ai produit dans son histoire, Bamako est de la haute couture dans un style docufiction chère à Peter Watkins, dans une approche africaine, ce procès révèle avec clarté les enjeux économiques de l'Afrique contemporaine. Dans un langage simple, on comprend le sens du combat des altermondialistes opposés au G8. Que la dette du pays soit citée plusieurs fois, n'est en rien gênant. Un cinéma audacieux, une approche nouvelle, un jeu d'acteur entier. 4 étoiles pour compenser des critiques lamentables qui ne supporte pas qu'un film s'engage, que la fiction s'ancre dans une réalité qu'il faudra dénoncer tant que ces situations se perpétue.
Utopique, étonnant, décalé, courageux, ce film est un bonheur car le réalisateur a lintelligence de mêler scènes quotidiennes et évolution du procès ce qui le rend plus léger. On peut regretter cependant que cette dénonciation reste trop générale (FMI, G8 ), même si tout cela est juste, Sissako dénonce la privatisation à outrance mais au bénéfice de qui ? de grandes entreprises françaises ? Idem pour la corruption tout juste évoquée. Ce film reste cependant passionnant, intéressant et va peut-être déjà très loin compte tenu des sponsors je ne sais pas sil était possible de faire plus A voir absolument.
Du cinéma bidon.. Tout est faux dans ce film qui n'en est pas un.. Prenant la forme d'un faux documentaire, charge contre le capitalisme, tout est bidon dans ce film ennuyeux.. Réservé aux intellectuels bien pensants...
il m'a fallu un quart d'heure pour comprendre ce film. eh oui c'est un docu-fiction qui traite des problèmes Nord-Sud. une complainte des africains vis à vis de l'Occident. C'est un film que devrait voir tous les peuples pauvres du monde assujettis au diktat de l’Occident. c'est un film truffé de métaphores. Une mise en scène assez particulière qui m'a j'avoue choqué au premier abord( une image toujours caricaturale de l'Afrique, me suis-je dit) mais au final j'ai été séduit par cette forme de mise en scène de narration : une sorte de village africain ou tout se passe sur la même place. une sorte de promiscuité mêlée d'insalubrité et de convivialité. j'ai aimé les métaphores et les scènes chantées par la belle Aissa Maiga. Sinon j'ai trouvé qu'il y avait trop d'inserts dans le film et de plans trop longs. Film un peu trop bavards mais je peux comprendre, heureusement y avait des moments de silence quoique trop longs aussi. Le réal aurait dû sous-titrer les scènes de chants. A voir!
J'ai vu ce film lors de sa sortie, et il ne m'avait pas enthousiasmé.Mais je voudrais aujourd'hui rendre hommage à Roland Rappaport, décédé récemment, qui y accomplit une performance exceptionnelle, dans un rôle à contre-courant de ses idées.
Des séquences inoubliables pour un film qui poursuite la vérité des êtres jusque dans leur voix, leur façon de prendre la parole, ou leur façon de se taire.
En sortant de ce film j'ai eu surtout l'impression que le réalisateur n'a pas le talent nécessaire pour s'attaquer à cette forme là de cinéma. Le film est forcé de bout en bout et avance très péniblement. On sent que tout est planifié par le metteur en scène, dommage pour un film qui se veut un procès filmé de manière à ce qu'on croit à la sponténièté des intervenants. Personnellement ce manque de spontanièté me fait douter de la sincérité du propos...
La complainte d'un peuple assujetti. "Bamako" est une diatribe d'un artiste mauritanien sur la réaction sournoise des états riches à l'encontre du continent noir. Dans une arrière-cour de Bamako, un tribunal sommaire siège en plein air. Face à cette tour d'ivoire indétrônable (qu'est le FMI), le procès d'intention devient purement formel. Juste pour l'honneur d'une terre exploitée durant des siècles qui ne demande, par l'entremise de ses habitants, qu'à évacuer ce qu'ils ont sur le coeur, trop longtemps gardé sous silence. Ceux-ci dénoncent la fausseté du FMI qui envenime leur sort, quand on sait qu'il se contrefoute de la dette des pays pauvres. Hormis la très mignonne Aïssa Maïga, entraperçue chez Claude Berri ("L'un reste, l'autre part") ou encore chez Cédric Klapisch ("Les poupées russes"), qui symbolise d'ailleurs la seule villageoise à vouloir tenter sa chance ailleurs qu'au Mali (en tant que chanteuse), tous les autres participants sont des non professionnels, à tel point que les avocats jouent leur propre rôle. D'une très grande lenteur (délibérément), les villageois défilent à la barre pour exprimer tout leur désarroi; l'un d'entre eux disserte sans être traduit, tandis que le silence d'un autre manifeste toute sa détresse. Une avocate africaine résumera judicieusement la situation en affirmant que l'Afrique est victime de ses richesses plutôt que de sa pauvreté. A méditer pour les anciens pays européens colonisateurs...
Dommage ! Tel est le premier mot qui me vient à l'esprit. Même si le film par d'une intention plus que louable, et que les arguments apportés lors du procés sont assez convaincant, le film n'avance pas. Et ceci vaut autant pour la mise en scène-lente, poussive, pseudo documentaire et intellectuelle-que pour les solutions et les idées avancées... Donner un visage humain aux institutions du capitalisme mondial ? On se croit tout droit sorti d'un film de Walt Disney, et encore il était sans doute plus cruel et réaliste. Et la récompense donnée à l'actrice...mais pourquoi ? Sur quels critères ? Le procès est assez surréalite (peut être est ce l'effet recherché, mais cela ne sert pas le film selon moi...), l'histoire mal introduite, et je dois bien avouer que sans le synopsis, je n'aurai sans doute pas saisi toutes les relations entre les personnages. Bien dommage donc que ce film n'atteigne pas ses objectifs, ce qui aurait vraiment pu apporter quelquechose dans la lutte vers la libération de l'Afrique.
Extraordinaire. Un chef d'oeuvre d'Abderrhane Sissako, après son très beau ABOUNA.. Un véritable choc pour moi! Un film profond à la sincérité indiscutable qui laisse un souvenir indélébile. Aissa Meiaga est merveilleuse tout comme l'actrice qui joue la juge. Tout est beau dans ce film, le sujet, la musique, l'image, les acteurs! Le plus beau film que j'ai vu depuis Coeurs, d'alain Resnais.
Magnifique chant politique, « Bamako » met en scène un procès fictif – interprété en revanche par des personnages réels, dont des avocats – dans la cour d’une maison. Ce procès, c’est celui de la banque mondiale et du FMI, accusé d’être responsable du drame africain. C’est un film superbe, didactique et bouleversant, parfois drôle, toujours surprenant.
Un film-documentaire fort qui serre les poings tout le long devant le cynisme malheureusement impérieux de la machinerie industrielle et financière mondiale. Une dénonciation de fond, avec beaucoup de discours (rhétoriques d'avocat, et sensibles de témoins), qui rappelle les problèmes importants de l'afrique, souvent oublié des débats journalistiques. Bravo aux acteurs, bravo à l'ex-Ministre de la culture, bravo à cette prise de parole magnifique mais tragique, qui nous réveille à plus d'esprit critique, ou conforte dans la lutte altermondialiste. Les problèmes africains n'ont pas des causes endogènes!!! On ne voyage pas dans les paysages maliens, mais les scènes contemplatives sont belles et font signes vers cette afrique qui cherche à se libérer des chaînes occidentales qui l'étrangle. Un film à discours, certes, mais on ne voit pas passer le temps.
Bruit sourd et lucide de la conscience africaine face aux géants de la mondialisation et ses outils de destruction que sont le FMI et la banque mondiale. A entendre. A voir. Un incontournable en ces jours de crise.