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Yannickcinéphile
2 462 abonnés
4 467 critiques
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3,0
Publiée le 22 octobre 2016
Tobe Hooper est un réalisateur très inégal, donc autant le dire de suite lorsqu’on se lance dans un de ses films on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber. Finalement, Funhouse est un divertissement sympathique, mais pas génial, sorte de film d’horreur grand public qui amuse surtout par son exubérance. En effet, le film rend très bien la dimension fête foraine et attraction, et du coup c’est très plaisant. Les décors sont superbes, la photographie colorée magnifie les couleurs et les teintes des manèges, les éclairages valorisent aussi vraiment l’atmosphère grand 8 de la peur, avec des contrastes réussis. Là-dessus il y a quelques effets horrifiques rigolos (mais ténus), une bande son dans la tonalité des images et qui alterne entre une vraie bande fête foraine et une musique plus angoissante de film d’horreur. Tobe Hooper de son côté propose une mise en scène un peu plate, conventionnel, semblant s’adapter au côté film « grand public », et privilégiant une réalisation plus classique qui tend à l’implicite et aux sous-entendus lors des moments les plus violents. Il y a quand même une idée originale et bienvenue dans l’usage du train qui ramène la plupart des victimes ! Le scénario n’est pas dément, mais il y a de petites surprises. On n’évite pas les clichés du slasher basique niveau gentil, c’est un fait. Acteurs plutôt moyens dans l’ensemble et dont aucun ne fit d’ailleurs une bien longue carrière dotés de personnages aux habitudes clichées : le sexe, la fumette… Et ensuite le déroulé du film est sans véritable mystère, les jeunes se font dézinguer plus ou moins violemment jusqu’à un final correct mais là aussi pas très surprenant. En revanche, le méchant est plutôt bien dégrossi, avec une personnalité ambigüe qui change de la plupart des films du genre. La créature a beau avoir un look pas très réussi, ce travail sur sa personnalité qui d’ailleurs donne lieu à une partie d’exposition assez volumineuse est un attrait certain. Néanmoins c’est sûr que ça donne un rythme plutôt lent à Funhouse, et il faut attendre une bonne cinquantaine de minutes pour rentrer dans le vif du sujet niveau action. Au bout du compte, Funhouse est un métrage plastiquement attrayant et doté d’une créature creusée qui plaira aux amateurs de films de genre un peu plus réfléchi qu’effrayant. C’est de l’horreur tout public, et si l’on ne sent pas un Hooper très à l’aise néanmoins il apporte beaucoup plus de soin à son film qu’à beaucoup de métrages qu’il réalisa par la suite ! En clair, un bon petit film d’Halloween car il est coloré et festif sous ses airs macabres ! 3
Décidé à s'amuser un peu, Tobe Hooper réalisa en 1981 ce "Massacres dans le train fantôme" dont le titre français surfe allègrement sur le succès de "Massacre à la tronçonneuse". Le titre original, "The Funhouse", est bien plus évocateur. Le film va en effet se vivre comme une attraction aussi bien terrifiante qu'amusante. Il suffit d'une scène d'introduction citant "Pyschose" et "Halloween" pour se rendre compte qu'Hooper ne se prend qu'à moitié au sérieux. Plus décidé à faire de son manège un film de monstres alors que l'on attendait un slasher, le cinéaste surprend et déçoit un peu, notamment dans sa deuxième partie rapidement expédiée. Il faut dire que l'ensemble est inégal, clairement divisé en deux parties. Si la première prend son temps pour mieux nous baigner dans l'atmosphère de cette énigmatique fête foraine (et nous plonger dans les coulisses du train fantôme), on peut regretter la seconde un peu trop abrupte et manquant un brin de tension. La faute à des personnages un peu caricaturaux mais sympathiques au demeurant (dont la charmante Elizabeth Berridge) et à des méchants qui ne tiennent pas toutes leurs promesses. Reconnaissons cependant au film un côté très attachant quand Hooper (avec de belles idées de mise en scène) convoque "Freaks" ou "Frankenstein" pour mieux jongler avec les références et nous plonger dans une délicieuse atmosphère inquiétante.
Massacres dans le train fantôme est une création de second plan dans la filmographie de Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse, Poltergeist), mais qui tient la route (les rails crissants) avec assurance, grâce à une ouverture qui cite directement Halloween (le masque en point de vue subjectif) et Psychose (la scène de la douche), un scénario divertissant, un rythme qui fonce comme un fou après l'intrusion dans le manège (qui met du temps à arriver, quand même), des acteurs très bons pour hurler (on ne leur demande rien de plus, ici), un schéma de la final girl plus visible on meurt (nous aussi...), et un bestiaire très mal fait, mais joyeux. On regrette vraiment l'aspect ultra-cheap de la créature principale, car dire qu'elle a mal vieilli est un euphémisme (même en se forçant à la nostalgie du trucage fait mains, on n'arrive pas à se retenir de rire quand on la revoit...). Pour le reste, on passe un moment sympathique, fait de très beaux plans (la bestiole qui arrive dans un tunnel mal éclairé en faisant des gestes étranges, un des rares moments où l'on frissonne vraiment, les autres étant ces plans frontaux de poupées qui surgissent en pleine lumière colorée : du fun, et de la terreur). On sent aussi un sous-texte sexuel très présent dans Massacres dans le train fantôme (on pense que Tobe Hooper ne choisit pas pour rien l'attraction où les jeunes se blottissent les uns dans les bras des autres...), cet archétype de la drague facile et bébête est revue et corrigée par son réalisateur : la jeune vierge est prévenue par une vieille folle qu'elle ne doit pas conclure si elle veut rester en vie (dans les années 80, le concept de la final girl ne tient qu'à ça...), son amie moins prude se laisse (malgré elle) spoiler: peloter par la créature pour espérer s'en tirer, la prostituée qui est tuée par la créature et le fait qu'on mentionne souvent que ce n'est pas la seule victime des ébats sexuels violents de ce monstre... De façon très littérale, et régressive, Hooper agite un drapeau rouge qui met en garde les demoiselles de bien choisir le partenaire de wagon sur qui elles vont se frotter dans le manège. On ne sait pas si on adhère vraiment à ce discours très bas de plafond (les femmes représentées sont quand même très potiches, et les hommes vite réduits à des monstres ou des niais), mais il a au moins le mérite de nous indiquer que le film est loin d'être aussi bête qu'il le prétend, et que Tobe Hooper a réfléchi son sujet en détails (l'action aurait très bien pu se dérouler dans un autre manège, sans l'aspect sexuel des personnages, on aurait eu un film d'épouvante banal). Joliment filmé avec ses poupées sous lumières bariolées qui se découpent de l'obscurité, assez malin (bien que balourd) pour réfléchir à l'archétype du train fantôme amoureux, avec malheureusement des prothèses qui sont atrocement mal faites, Massacres dans le train fantôme n'en reste pas moins un petit manège sympa qui se cache dans la belle fête foraine de l'épouvante made in Hooper.
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3,0
Publiée le 27 avril 2013
Encore un film d'èpouvante des 80's de l'èpoque bènie des films d'horreur du samedi soir sur Canal Plus. "The Funhouse" de Tobe Hooper est un slasher correct qui constitue en quelque sorte une version clean et argentèe de son chef d'oeuvre "The Texas Chain Saw Massacre". Le mètrage est construit en fait en trois parties bien distinctes comme une pièce symphonique et ce n'est certainement pas un mauvais film de Hooper dont le film fut incomprèhensiblement boudè par la critique et le public à sa sortie en 1981! Oeuvre mutilèe avec un Pan & Scanage qui opère ses ravages habituels (les nostalgiques de la VHS se reconnaitront), "The Funhouse" tient avant tout le spectateur en haleine par son huis-clos dans le train-fantôme ! A (re)dècouvrir...
Un Tobe Hooper méconnu qui a pourtant de bonnes choses. Si le film commence par une scène de référence superbe, il perd peu à peu d'intérêt au milieu du film où l'on s'ennui ferme dans ce parc d'attraction puis redevient intéressant vers la fin. Si le film est avare en scènes sanguinolentes et souffre d'un manque de rythme, il n'en demeure pas moins assez maîtrisé, avec l'utilisation de lumières colorées, un monstre au sens propre et une ambiance pas si mal que ça.
Les premières minutes résument bien l’esprit de ce film plein de faux-semblants (le clin d’œil à la scène de la douche de « Psychose » : en réalité une blague entre frère et sœur). Le contexte de la fête foraine avec ses automates aux rires inquiétants promet de belles frayeurs. Hélas, le premier tiers du film avec la virée à la foire est assez lassante. D’autant que la présentation des différentes attractions se fait en compagnie de deux couples de jeunes typiques des films d’horreur US des années 80 (les boyfriends très cons). Mais à partir du moment où les amoureux se laissent enfermer dans le train fantôme la nuit et où l’on découvre l’existence d’un véritable monstre (au visage vraiment repoussant) dans la foire ; le film décolle. Sans scènes vraiment gore (sauf celle de la hache dans le crâne), l’atmosphère lugubre fait monter l’angoisse. Les effets visuels et sonores y sont pour beaucoup. Saluons au passage la photographie soignée pour ce genre de production. La relation entre le monstre et son père donne de la profondeur au film. La fin spectaculaire de cette horreur de la nature dans la machinerie est carrément terrifiante. Bref, c’est un bon film d’épouvante qui n’a pas trop vieilli. Mais on est loin du traumatisant « Massacre à la tronçonneuse » du même réalisateur.
Deux couples d’adolescents, après avoir passé une soirée dans une fête foraine, décident de se laisser enfermer dans le train fantôme afin d’y rester pour la nuit. Il s’agit d’un film d’horreur très représentatif des années 80 avec différentes références comme la scène d’introduction qui m’a fait penser à Halloween de John Carpenter. L’histoire n’est pas particulièrement originale et prend du temps avant de démarrer. Malgré cela, j’ai beaucoup aimé l'ambiance de fête foraine glauque telle qu'elle est représentée à cette époque.
Un film très interessant de Tobe Hooper qui sort un peu du lot des autres slasher classiques . L'imagerie fete foraine est très réussie meme si il est dommage que la qualité de l'image lors des scènes nocturnes a l'intérieur du train soit réduite (format VHS oblige). Reste un bon film meme si j'ai été legerement déçu par les meurtres un peu trop banales .
C'est tout de même un classique du genre même s'il n'est pas terrible en soi. (Il a archi mal vieilli) Mais le thème ! Une fête foraine, c'est juste extra. (Surtout quand on sait que quasi tous les décors venaient d'une vraie fête foraine des années 40-50 !) Les personnages sont particulièrement mal écrits (mais les parents quoi !!! C'est des monstres ou bien ?) Les héros n'ont aucune envergure et sont particulièrement horripilants mais le boogeyman est plutôt intéressant même si on reste sur une copie de Leatherface. Bon ben c'est Tobe Hooper après tout... Le tout fait très cheap mais je pense que le budget était minime. Le final est COMPLETEMENT foiré. Entre l'actrice qui garde la bouche ouverte, reste juste à côté du tueur et l'acteur jouant le tueur qui fait n'importe nawak... on se croirait dans une parodie de film d'horreur. Ca reste à voir pour le côté classique du genre.