Ce film, réalisé par Mikael Håfström et sorti en 2007, avait tout pour me plaire ! En effet, adapté d'une nouvelle de Stephen King (que je n'ai pas lu), le film nous raconte l'histoire d'un écrivain arpentant tous les hôtels hantés et qui tombe un jour dans la chambre 1408, réellement démoniaque. Bon, les histoires de maison hantée est un genre éculé depuis bien longtemps, ce qui ne l'empêche pas de se renouveler ! Et c'est ce que film essaye de faire ici car, mis-à-part quelques jump-scares, nous n'avons pas vraiment les codes de la maison hantée classique. Non, nous sommes presque face à un film d'auteur, ce que l'on pourrait qualifier aujourd'hui de ce terme qui discrédite complètement le cinéma d'horreur dit de "classique", l'elevated horror. En effet, le réalisateur cherche à faire ici quelque-chose de différent, quitte à laisser ce que l'on considère comme de l'épouvante de côté. Mais que l'on retrouve pourtant au début du film, lorsque les évènements surnaturels commencent (le réveil qui se met en marche tout seul, l'eau chaude, la fenêtre etc.). Et on retrouve d'ailleurs également la patte de King, notamment avec ce personnage principal écrivain et alcoolique, qui a perdu sa fille, séparé de sa femme et qui cache une dépression latente derrière son cynisme. Seulement, avec ce côté "elevated horror", le film donne en réalité plus l’impression d'enchainer des scènes bouche-trou pour combler une intrigue finalement assez vide. Parce-que oui, enchainer la scène de l'hiver, de la flotte et du feu (ceux qui ont vu le film me comprendront), c'est un peu redondant. C'est bon, on a bien compris que le réalisateur voulait avant tout créer une ambiance au lieu d'aller vers de l'horreur "classique" mais ça en devient juste ennuyant. Surtout que la backstory du personnage principal est très clichée ; la scène avec la petite fille en est le parfait exemple (déjà-vu des dizaines de fois, prévisible à souhait, inintéressant). Tout le film en lui-même est d'ailleurs prévisible, la fin qui était prévue à la base l'aurait été moins, et c'est dommage car l'ambiance est pourtant réussie. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout John Cusack dans le rôle principal qui porte le film à bout de bras et qui joue, il faut le dire, très bien (même s'il est quelques fois un peu dans l'excès). "Chambre 1408" me laisse donc la même impression que la première fois, c'est-à-dire un début très enthousiasmant qui laisse rapidement place à des scènes lentes et redondantes sous prétexte d'elevated horror.