Ce qu'il faut voir avant tout dans Hellphone, c'est l'envie manifeste de divertir, jouant aussi bien avec l'humour sous toutes ses coutures (du plus drole au plus potache), la peur, le romantisme que le gore (sans le sang) et les références.
Tout y est hymne au cinéma de divertissement de Retour vers le futur en passant par la Guerre des etoiles, Gremlins, le Seigneur des anneaux, Christine, Titanic... en oubliant pas bien sûr les films de genre (space opéra (cuisine cosmos 1999, poursuite sous le tunnel), fantastique(le téléphone),vampire (la mère de Pierre qui envoute Sid), cartoon (on meurt pour rire), gore (la cuisine, le fast food), potache(quelques blagues à plat), musical (strip tease), série Z(cinéma)).
Cependant il ne faut pas y voir que les références: ce serait de réduire le film à un puzzle hétéroclite. Ce qu'il n'est pas bien sûr.
C'est aussi un scénario original qui se prête à croiser tous ces genres cinématographiques afin d'évoquer la période étrange qu'est l'adolescence. On est à la frontière du monde enfantin et du monde adulte avec un véritable carambolage des codes de ces deux mondes qui, cependant, vivent ensemble. Il y a aussi ces envies qu'on ne peut assouvir faute de moyens, ces codes qu'on ne comprend pas, ces combats tribaux et amoureux...
C'est un film à trame personnelle qui touche de manière universelle les ados avec leurs peurs, leurs doutes, leurs conflits mais ausssi les adultes par le souvenir ému qu'ils gardent de l'adolescence.
Bref Hellphone est un film de divertissement à l'énergie communicative et débordante(voir les cadres, les couleurs, la musique des Elderberries) qui permet, semble-t-il, à son réalisateur de jouer avec ses références personnelles tel un ado avec ses références enfantines, pour mieux se projeter dans un monde adulte.