Sid, 17 ans, a deux amours : le skate et Angie, quil considère comme la fille de sa vie. Rien que ça. Sauf que Sid na pas de portable, ce qui, dans son lycée, se traduit en deux mots : la honte (ou la loose, cest selon). Désireux que le chemin de la séduction ne se transforme pas en autoroute pour lenfer, ce fan dAC/DC casse sa tirelire pour en acheter un, chez un obscur vendeur chinois (qui, en dautres temps, aurait très bien pu vendre un Mogwai). Un téléphone pour le moins étrange, qui va tout de même changer sa vie
avant de lui faire découvrir qu'un Hellphone, ça trompe énormément.
Très prisé outre-Atlantique, le teen-movie fantastique a beaucoup moins de crédit chez nous. Ce qui peut se comprendre quand on sait que le genre compte dans ses rangs des chefs-duvre comme Scary Movie 2. Audacieux et fort du succès de Brice de Nice, James Huth tente le coup avec Hellphone, comédie horrifique déjantée, inscrite au forfait énergie et délire illimités. Une stratégie payante au début, puisque les caricatures délèves et de profs poussées à lextrême, ainsi que des apparitions clins-dil (Bruno Salomone, et un certain Brice Agostini) nous arrachent quelques (sou)rires. Mais passée cette entrée en matière encourageante, lintérêt décroît, alors que la folie et le nombre de morts augmentent, pour atteindre un final grand-guignolesque à la limite de lhystérie.
Malgré ça, Johnny Depp et George Clooney ayant débuté dans ce genre de films (Les Griffes de la nuit, et Le Retour des tomates tueuses), peut-être celui-ci marque-t-il les débuts de futures stars françaises. Si Jean-Baptiste Maunier, en totale rupture avec son image de gentil choriste, nest pas extraordinaire, Benjamin Jungens (un mini-clone dEwan McGregor ! ) ou Vladimir Consigny (à fond dans la parodie) tirent leur épingle du jeu.
Mais pas assez pour sauver Hellphone, qui fait le même effet que ces téléphones bourrés de gadgets plus ou moins utiles : amusant au début, lassant ensuite