Pusher est le premier film du maintenant mondialement connu Nicolas Winding Refn et dès son premier film imposé déjà son style et son univers, un style qui n'appartient qu'à lui (même si c'est un peu le Tarantino Danois!). Pusher c'est un film noir sur le milieu criminel danois voir européen, Winding Refn et son Pusher sous ces airs de série B fauché arrive à pousser son film le plus loin possible, pour en sortir un film culte et sans aucun doute ce qu'on vu de mieux dans les années 90 en film de gangster-mafia, un film noir et ultra-réaliste sans feu d’artifices porté par une densité à tout niveau et un génie de la mise en scène, mais surtout grâce à une narration puissante et sec. Le scénario est classique, mais très bon, cette plongé suffocante dans l'univers de la mafia copenhaguoise est des plus prenante et d'une dureté incroyable, les personnages sont simples, mais vrai, d'une humanité et d'une épaisseur exceptionnelle, les acteurs sont bons, Kim Bodnia est très bon, Zlatko Burić est à côté, Laura Drasbæk est toujours juste, Mads Mikkelsen est bon, Slavko Labovic est excellent, la mise en scène est intelligente et inventive, très maîtrisé et quasi parfaite, la photographie de Morten Søborg est laide et beaucoup trop sombre, Povl Kristian signe une B.O. énergique et géniale, Pusher prouvait déjà l'importance de la musique dans les films de Winding Refn. Pusher c'est un très bon film noir dans le fond, mais dans la forme malheureusement c'est trop simple et trop bricolé, car le manque de budget se voit évidement, mais Winding Refn arrive à franchir tout les obstacles, mais il y travaille trop et rend un film surfait et au final un peu fourre-tout. Nicolas Winding Refn signe un film prenant, lent, dur, sec, réaliste, étouffant et terriblement humain. À voir.