Le premier volet de la saga Pusher est un véritable uppercut, le genre de petite révolution dont on se souvient longtemps une fois la projection achevée. Ce long métrage - réalisé par Nicolas Winding Refn, auteur du récent et grand-guignolesque Bronson - nous en apprend plus sur le marché de la drogue que n'importe quel reportage traitant du même sujet. Le style flirte d'ailleurs avec le documentaire, à travers ses mouvements de caméra alertes, au plus près des personnages. A ce propos, il émane un indéniable intérêt psychologique du protagoniste, figure tête brûlée qui n'est pas sans rappeler le Johnny Boy du Mean Streets de Martin Scorsese. En revanche, nous sommes loin de l'esthétique clinquante que l'on peut aisément attribuer au cinéaste italo-américain : la mise en scène, ultra-réaliste voire parfois même naturaliste, ne cherche jamais à embellir les personnages dont il est question... Car c'est au plus profond de la misère et de la pègre que le spectateur est convié avec Pusher... Au final, c'est un petit bijou que nous délivre Winding Refn, incroyable d'efficacité et d'humilité. A voir absolument, car rares sont les films qui osent traiter d'un tel sujet avec autant d'authenticité. Génial, vous dis-je...
Très bon film, sanglant, noir, sale, qui démystifie un peu le genre et qui nous montre l'ordinaire des gangsters. Kim Bodnia se révèle comme un acteur de talent, qui parvient à faire passer les forces et faiblesses de son personnage. Le scénario est riche et montre que les vies et destins de ces anti-héros ne tiennent qu'à un fil.
Réalisé par le brillant Nicolas Winding Refn, ce premier long-métrage fait preuve d'une mise en abîme détonante dans l'univers du trafic de drogue danois avec ses pseudos-gangsters, ses magouilles multiples et ses problèmes à foison. Ainsi, Pusher installe clairement dans l'ombre les bases du film de gangsters new generation peuplés de losers aux yeux plus gros que le ventre où leurs petites magouilles deviennent vite de gros problèmes. C'est donc le cas de Franck, dealer imposant face à des junkies en manque mais qui fait profil bas devant les grands pontes du milieu, qui va se retrouver dans une merde noire après un deal qui a mal tourné. Forcé de rembourser une énorme somme d'argent, ce gangster de pacotille va tout faire pour trouver l'argent nécessaire à son salut, obligé de vadrouiller à travers la ville pour récupérer des dettes impayées, découvrant au fur et à mesure qu'il ne faut faire confiance à personne et que les amis se font rare quand la mouise devient trop importante. Filmant au préalable la petite vie de Franck, ses relations avec son meilleur ami Tonny, son amie entraîneuse Vic ou encore son employeur de l'occasion Milo, caïd serbe aussi patient qu'impitoyable quand les dettes ne sont pas respectées. Nous suivons donc une introduction jouissive, à la limite de la comédie, où de simples personnages tente de subsister dans un pseudo-luxe, déblatérant des discussions aux dialogues aussi crus qu'inutiles, profitant des petites choses tout en rêvant à d'autres plus grandes. Une fois l'intrigue clairement lancée, la tension monte progressivement jusqu'à un final malsain dans la pure tradition des films noirs américains comme on en voyait dans les années 70 : sombre, glauque, violent, désespéré. Ainsi, en dépeignant avec un réalisme poignant les problèmes d'un petit loser qui veut jouer les durs, Pusher s'avère être non pas une baffe cinématographique mais bel et bien un petit plaisir de l'Est à savourer sans modération.
Voilà un excellent film "coup de poing" ! L'histoire est palpitante et on est littéralement pris dedans. L'ambiance pesante et stressante du monde de la drogue est bien dépeinte et semble réaliste. Les acteurs sont très convaincants. À voir.
Très bon comme film, très très bon même. Je n’ai pas vraiment trouvé cela ultra-violent même si c’était un peu hard à certains moments disons que ce n’est rien de bien nouveau dans tout ce que j’ai vu. J’ai eu un peu de mal à comprendre où ils voulaient en venir au début, je n’ai pas saisi tout de suite l’intrigue même si au final c’était très con. Le mec qui croyait entuber tout le monde finit par se faire entuber par tout le monde. Disons que c’est bien ficelé. Selon moi ça ne mérite peut-être pas un quatre car j’en attendais plus niveau ultra-violence et tout ça mais c’est tout à fait respectable et j’espère que la suite sera encore meilleure.
très bon film, atmosphère noire, violent et cru, qui montre l'univers impitoyable de la drogue et des petits caids qui s'entourloupent les uns les autres pour survivre
Une sacrée claque que ce pusher . Impressionnante peinture d'un monde déjanté et violent, magistralement interprétée et scénarisée, pusher est une véritable bombe!
Quel régal ce petit polar sans prétention. J'ai vraiment passé un très bon moment avec une histoire classique mais que l'on prend en pleine face. Mention spéciale à Madds Mikkelsen, bien avant Casino Royale.
Superbe film aux antipodes des films mafieux de Scorcese ; ici pas de smokings ni de millions mais des mafieux durs et crades, des dealers de terrains quin'ont pas peur de se salir les mains... Plus ancrés dans une réalité européenne. La force du film reste le scénario, un coup de malchance en entraine d'autres qui vont causer la perte d'un petit caïd... A chaque poisse la tension monte d'un petit cran, petit à petit la fin approche... Les acteurs sont tous parfaits dans leur rôle, pas de star-system ou de top model juste des hommes et des femmes normaux... Excellent !
Le 1er volet de la trilogie consacré au criminel. Une semaine dans la vie d'un trafiquant de drogue entre délit et ennuies. Dialogue cru, parfois un peu lent le film n'en reste pas moins surprenant, interdit moins de 16 ans.
Ouille ! Ce fut mon premier film de Nicolas Winding Refn et ce fut une sacrée claque. Fiction filmée caméra au poing, de façon très dynamique et tout en proximité avec le sujet. C’est d’habitude quelque chose que je déteste mais là, quand il y a un vrai univers, un vrai rythme et une véritable densité dans le contenu, je me rends compte que ce concept peut-être incroyablement puissant. En tout cas, moi, j’ai totalement adhéré... Je suis ressorti de là totalement essoufflé, pris à la gorge. Franchement, une sacrée expérience... J’adore...
Pusher, c'est du cinéma à l'état brut. Un cinéma authentique, crédible, coup de poing. Une plongée en enfer impressionnante, avec des scènes et des dialogues crus. ça vaut le coup d'oeil.
Quelle claque ce début de trilogie de Mr Winding Refn! Un fim peu connu, donc peu reconnu mais qui aurait mérité d'avantage de lauriers. Ah s'il y avait d'avantage de films comme celui-ci à Cannes!!!! C'est un film sur "les gens" de l'univers de la drogue, l'environnement criminel mais vu non pas du point de vu du spectateur mais à travers les yeux et les oreilles du personnage principal. Comment on entre et on n'en sort jamais) dans cette spirale infernale. Un mélange de psycho et de viloence brut de pomme. D'une rareté indéniable La violence est présente tout au long de l'heure et demie mais pas à outrance