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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 août 2013
Un polar saisissant, relatant la vie d'un dealer à la dérive sévissant à Copenhague et répondant au nom de Frank. Ce long-métrage réaliste et poignant implique qu'on se plonge directement dans la vie de Frank et ses problèmes naissants...
Une atmosphère pesante très réaliste, qu'on ne compare pas ce Pusher à du Scorsese, c'est justement son opposé, bien loin de l'idéalisation commerciale du bad boy. On est placé devant le côté sombre du traffic de drogue filmé à l'épaule, en immersion totale depuis le point de vue du personnage. Le film est aussi parfaitement filmé, à l'épaule nous faisant ressentir les mêmes émotions que le personnage.
(..) Tous les personnages de Pusher sont happés par un tourbillon absurde, évoluent résignés dans une spirale inepte. S'inscrire dans l'engrenage est devenu pour eux la fin en soi, morose et essentielle. En fait, Pusher est surtout un anti-Scarface ; là-bas l'ascension, faste et décadence, ici l'abîme, irrévocable, et une noirceur gangrenante.
Pusher nous emmène ainsi dans les lieux ou on ne s'arrête jamais, sans céder à une quelconque surenchère, préférant un regard sans filtre ni fioritures donnant à la semaine de descente qu'il filme une allure quasi documentaire. L'immersion est passionnante, la vision qui la cadre simple, juste et directe(..)
Refn n'en est ici qu'à son premier film et déjà, son génie est présent, il reste cependant à étoffer. Le réalisateur danois avait déjà opté pour sa caméra-épaule viscérale et son balancement des règles, nous sommes ici dans un cinéma brutal sans concession avec des plans volontairement dégueulasses mais curieusement cette manière de filmer nous rapproche du personnage qui vit dans ce film la pire journée de sa vie. Un premier film qui se laisse regarder sans déplaisir à condition d'apprécier le réalisateur.
Le premier volet de cette trilogie m'a bien plu même s'il faut admettre qu'il n'est pas exempt de tout reproche. On peut par exemple noter de très mauvais dialogues et pour preuve, je n'ai même pas eu besoin des sous-titres. Le danois était tellement argotique et déstructuré que mes connaissances de cette langue m'ont suffit. Mais si je met cela de côté, c'est un film excellent, avec un Mads Mikkelsen que j'aime de plus en plus. Dans les cartels de la drogue, nous sommes transportés par l'histoire de ce malchanceux trafiquant. Refn signe là un grand coup avec une photographie appréciable, des scènes d'anthologie et des acteurs dotés d'un talent rare. Une grande réussite autant sur le plan du réalisme, du cadrage qui montre Copenhague sous un jour nouveau et de l'intrigue bien montée et superbement rendue. Ce premier volet est une réussite absolue, on ne peut plus y sortir dès qu'on y est entré.
Qu'est-ce qui peut bien expliquer que ce film ait une note si élevée? Un bouche-à-oreille dans certains milieux?Quant à moi, j'ai passé un moment correct, j'ai été captivé par l'intringue, et j'ai été agréablement surpris par l'acteur principal. Le final aussi est intéressant, bien que teinté de morale. Cependant, rien d'extraordinaire qui puisse expliquer une note moyenne supérieure à trois étoiles... Ni le film du siècle, ni le film d'une génération, ni le film de l'année !
Monstrueux...caméra épaule, on est directement avec les protagoniste, on les suit, on ressent tout ce qu'ils ressentent... Pusher est un film notable, unique, culte, ici on suit les aventures de Franck, magouilleur, dilleur et habitué d'autres larcins...ici on est dans une dimension totalement humaine...ici on est face à un grand film.
Film très original. Il ne se passe pas grand chose en fait, le scénario est relativement mince et pourtant j'ai regardé la trilogie sans jamais m'ennuyer. J'attribue ça au fait que c'est bien filmé et que c'est bien joué. La musique sert vraiment le film. Beaucoup d'intensité dans certaines scènes, car beaucoup de réalisme. La réalité des vendeurs de drogues: une vie précaire, toujours sur le fil, entourés de profiteurs et ou les notions d'amitié, d'amour et de famille sont sacrifiées sur l'autel du business de la dope.
Un film surprenant s'attardant sur une poignée de petits criminels dans un copenhague bien glauque. C'est bien un film sur des individus évoluant dans le milieu du crime et non un film sur le crime. La réalisation est nerveuse et soignée: montage dynamique, filmé caméra à l'épaule, musique prenante. On suit le film du point de vue du personnage principal interpreté par l'excellent Kim Bodnia ressemblant étrangement à Tom Sizemore. Le film fait monter la pression, on est vraiment happé par ce petit univers malsain dans lequel est condamné à mourir le personnage principal. D'ailleurs la scène finale tout en suggestion est un must de tension dramatique. Pusher a 14 ans et n'a pas pris une ride.
Beaucoup encensé, ce film est une déception pour moi. Certes, l'approche psychologique du genre est intéressante mais je préfère les héros scorsesiens. De plus, le scénario trâine un peu longueur et l'esthétique est vraiment affreuse. Par contre, la mise en scène est dynamique et la BO vraiment classe. L'interprétation est irréprochable mais rien d'exceptionnel pour moi.
Le premier long métrage de Nicolas Winding Refn, sorti chez nous en 2006 (soit dix ans après sa sortie au Danemark) est un excellent polar efficace aux acteurs convaincants avec une réalisation caméra à l'épaule renforçant la tension diégétique de l'ensemble sans jamais sombrer dans l'excès. Defait, contrairement à un Paul Greengrass travaillant sur Jason Bourne, le film de Winding Refn ne se fait jamais inregardable et ne provoquera jamais le mal de mer. On se laisse vite happé, malgré un démarrage un peu lent, par l'itinéraire de Frank, dealer minable et égoïste qui va se retrouver entraîné dans uns spirale de violence dont personne ne ressortira indemne. On peut noter aussi les débuts comme acteur de Mads Mikkelsen dans le rôle de Tonny, petite frappe passablement demeuré et attachant, qui deviendra l'acteur fétiche de Refn par la suite (quatre films ensemble). La scène d'introduction présentant les personnages est quant à elle tout simplement mémorable. Si le film souffre peut-être d'une légère baisse de rythme à la fin et que les dialogues, certes assez sympathiques, sont loin d'atteindre la qualité de ceux d'un Tarantino, Pusher reste un très bon polar efficace et bien joué dont le statut de film culte est tout à fait légitime.