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konika0
27 abonnés
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3,5
Publiée le 21 décembre 2020
Presque le dogme. De manière étonnante, le premier film de Refn est un drame social réaliste. Ou presque. Nous sommes à Copenhague et l’on suit deux dealers à la noix, Frank et Tonny. Une affaire foireuse en appelant une autre, Frank va accumuler les bévues et se mettre franchement dans le pétrin. Et dans ces cas-là, plus on s’agite, plus on s’enfonce. Ça a un petit air de « l’Impasse » de la mer du nord. Ou un petit air de Strio-Tease (l’émission). Mais ça a aussi un gros air de Dogme95. Pour contextualiser, on se souviendra qu’on est alors au Danemark en pleine vague de contestation du cinéma calibré hollywoodien. A l’attaque, en pointe, on a Von Trier et Vinterberg et un succès critique évident. Ils suivent le Dogme95, cahier des charges stricte et pas drôle du tout : éclairage naturel, prise de son directe, caméra à l’épaule et autres éloges de la contrainte et du bricolage austère. Refn s’en inspire mais ne suivra pas tous les préceptes et donc Pusher ne sera pas officiellement estampillé Dogme95. Reste qu’on est dans cette ambiance poisseuse et cette image éclairée à la lampe torche et souvent bruitée. C’est moche, il faut bien l’admettre. Mais c’est assez immersif, il faut l’admettre aussi. Au delà de cette recherche sur la forme (ou peut-être juste cette acceptation des contraintes budgétaires?) l’histoire est un vrai bon polar noir. Fataliste et violent, le récit erre sans qu’on sache tout à fait où il va ni ce qu’il veut nous raconter. Si ça traîne un peu au début, une fois l’intrigue lancée et la forme oubliée, on accroche diablement et on ne finit pas de tomber avec le personnage principal. Une jolie surprise qui ne laissera certainement pas indifférent. Avertissement tout de même, ça a TRÈS mal vieilli et la VF est sûrement le truc le plus raté (et vulgaire) que j’ai pu entendre depuis un moment.
En nous entrainant, à l’aide d’une caméra au poing digne d’un documentaire, au sein du quotidien de deux truands dans les bas-fonds de Copenhague (un décor surprenant pour un tel film), Nicolas Winding Refn nous offre une image de la petite délinquance qui prend à contre-pied le cinéma hollywoodien donnant une vision aseptisée des milieux mafieux. Dans une ambiance crasseuse où la violence sauvage et la vulgarité des personnages sont au centre du récit, le scénario coup de poing et la réalisation sans artifices de cette œuvre audacieuse s’éloignent effectivement des films de gangsters et de trafic de drogue mainstream. L’unité de temps s’étalant sur une semaine, l’omniprésence de la caméra et les enjeux mis rapidement en place réussissent à créer un lien entre le public et son personnage à priori rebutant. Quant une intrigue classique est filmée dans des conditions limitées dignes du dogme 95 donne un film aussi étonnant, c’est bien que nous sommes devant le travail d’un réalisateur particulièrement prometteur.
Le premier Pusher est un très bon film qui ne souffre de cassiment aucun défaut sauf peut être son manque de budget flagrant. Concernant le film l'ambiance est vraiment fascinante, le réalisateur à réussi à reconstituer une ambiance oppressante pendant tout le film. Les acteurs sont bons et la musique déchaînés. Personnellement ce qui m'a un peu déçu c'est la fin qui arrive comme un cheveux dans la soupe, j'aurai préférer un truc plus explosif. Sa reste du tout bon quand même et le générique d'ouverture avec le nom des personnages est vraiment original. Un bon film de mafia.
Pour tout dire, la première partie de "Pusher" m'a un peu déçu. Seulement, le cinéma scandinave a d'indéniables qualités et on peut le remarquer une fois de plus. Le style m'a fait penser à l'un de leurs chef d'œuvres, "Festen". Une façon de filmer style documentaire qui la chose plus réaliste malgré certaines passages qui m'ont laissé perplexe. Je tiens à dire que Kim Bodnia est tout bonnement exceptionnelle et nous gratifie d'une prestation hors du commun. Pour le reste des acteurs, mon avis est plutôt tranché car on nage entre le bon et le moins bon. Pour le scénario, ce n'est pas forcément originale mais ce côté oppressant est vraiment la force de ce long métrage. On a trop envie de savoir se qu'il va se passer dans les minutes qui suivent et je pense que c'est l'une des meilleures qualités au cinéma. J'ai hâte de voir la suite et d'après se que l'on m'a dit, c'est encore mieux que la première partie. A découvrir. 13/20.
Depuis la sortie de Drive, je me suis dit qu'il fallait que je voie rapidement d'autres Refn. A chacun sa notion de la rapidité mais c'est enfin chose faite avec le premier opus de la trilogie Pusher. Et ça dégomme. J'ai rarement vu de thriller aussi immersif, aussi jouissif. Pusher c'est l'illustration même du scénario simple mis en scène par un patron. Au fond il s'agit là d'une histoire de trafiquants de drogue comme on a pu en voir des dizaines, mais Refn sublime cette histoire par sa manière de faire naître la tension, de nous placer directement au coeur de l'action. A l'inverse d'un Drive qui est formellement très propre, ici c'est brut de décoffrage, la photo a notamment ce grain que j'apprécie particulièrement dans ce genre de thriller. Ça rend le tout encore plus crade, plus obscur. Caméra à l'épaule, nous voici plongés dans une semaine de la vie d'un petit dealer qui va virer au cauchemar complet.
Cette notion du temps et de l'espace est un gros point positif. Nous ne sommes jamais largués et toujours au contact du personnage principal, et de là naît cette tension particulièrement palpitante. Le rythme de Pusher est particulier, assez lent puisque sur le principe il n'est pas si loin d'un film en tant réel, mais il permet de s'immerger pleinement, de comprendre les enjeux auxquels se frotte ce dealer dans la mouise. Au fond, chaque scène permet de mesurer l'étendue de cette descente aux enfers qui s'accélère crescendo. J'aime par exemple ce passage dans le commissariat où tu sens que s'opère le tournant de l'intrigue, que Frank est en train de perdre le contrôlé. Il y a dans ce film cet aspect nihiliste teinté de fatalité qui le rend particulièrement excitant.
Et ça fait plaisir aussi de voir des acteurs pareils, avec des gueules atypiques et du charisme à revendre. Tout ce qui compose le film a de toute façon de la gueule, sans oublier cette BO Rock/Metal qui envoie sévèrement. Un des meilleurs thrillers que j'ai pu voir sans aucun doute. C'est tendu, cynique, il y a de l'humour noir et les pointes de violence sont tellement intenses qu'elles laissent sur le cul. A la manière d'un Drive d'ailleurs, on s'y attend mais leur intensité est tellement choquante que ça en devient surprenant. Du coup j'ai hâte de voir la suite, quasiment unanimement proclamée meilleur opus de la trilogie. Car vu la gueule de ce premier Pusher, Refn a déjà atteint des sommets. Dantesque!
Premier film de Nicolas Winding Refn, grâce à l'usage de sa caméra portée, son film est une réussite grâce à sa violence accrue des mots, des poings et du sang.
Le premier volet annonce du lourd pour les suivants. Refn commence fort et confirmera par la suite avec un style propre, sans détour, parfois violent mais toujours justifié, sachant choisir les acteurs. Ce premier volet est intense jusqu'à la fin et nous plonge sans concession chez les truands et trafiquants en tout genre avec son lot de violence qui gravite autour et à travers un personnage qui sombre inexorablement malgré sa résistance. Une trilogie à voir.
Avec ce premier volet de la trilogie pusher, NWR parvient à insuffler une très grosse densité dans le scénario: on ne s'ennuie pas une seconde tant les évènement s'enchaînent les uns après les autres avec une intensité incroyable. Cette intensité m'a clairement scotché à l'écran. On retrouvera cette caractéristique dans le second volet. Ce qui marque également dans ce film, c'est son ultra réalisme qui est rendu possible grâce à une réalisation parfaite, qui a elle seule nous fait ressentir les émotions des personnages, et des acteurs vraiment au top incarnant des personnages bien écrits et très charismatiques. Le film met en scène Franck dont la sensation de malaise face à des dettes augmente crescendo dans le film. Pusher rentre sans aucun doute dans les plus grands films réalisés sur la mafia, ce qui est assez impressionnant pour un premier film de la part du réalisateur.
Un film absolument fascinant, mis en scène avec un talent fou par le futur réalisateur de Drive. La caméra portée à l'épaule est toujours placée là où il faut, jamais tremblotante et nous donne un point de vue d'une grande justesse. Le scénario est d'un classique effarant,et pourtant, il est déroulé comme jamais et l'histoire est distillée très finement. On est oppressé par cette violence latente, dont on sait qu'elle explosera à un moment,mais malgré tout la photo est lumineuse et là encore Winding Refn ne tombe pas dans la facilité. Les acteurs sont au diapason et tous plus fous et désespérés les uns que les autres. Superbe.
J'en avais lu beaucoup de bien et je suis assez surpris. Ce film est bien mais sans plus ! Il est surtout très réaliste notamment grâce aux très bons acteurs et à la réalisation, le film est tourné caméra au poing en 16mm, ce qui donne vraiment une impression d'immersion très réaliste. On voit un Copenhague assez crade, gris, glauque comparé aux clichés du touriste moyen habituels. Bref c'est un bon film mais qui reste très lent et sans forcément beaucoup d'actions. Ça ferait presque penser à un film-documentaire. Le film est interdit aux moins de 16 ans et c'est assez étonnant, le film n'est pas si violent comparé à certains moins de 12 ans très limites. Sinon les acteurs sont plutôt bons notamment les trois acteurs principaux avec mention Kim Bodnia qui n'est pas vraiment connu. Enfin bref, tout ça pour dire que pour un premier long-métrage, c'est très bon mais ça reste juste un film assez bien.
Pusher est une plongée dans le monde de la délinquance, de la drogue et de la violence. Un univers mille fois traité, mais Nicolas Winding Refn, le réalisateur, sort des sentiers battus en adoptant des plans tournés à l'épaule, et une violence assez crue. J'ai trouvé intéressant la façon dont le sujet est traité, avec des personnages errants et dénués de sens moral, le tout dans une ambiance sordide. Il est vraiment dommage que l’image ne soit pas digne d’un film sur grand écran, et que l’intrigue soit somme toute classique.
Comme j'avais cinq heures de libre devant moi, je me suis dit pourquoi pas se faire toute la trilogie "Pusher" du futur réalisateur de "Drive", film que j'ai beaucoup aimé, à la suite puisque je n'avais que ça a foutre. Alors premier volet... Il faut pas longtemps pour deviner qu'on va suivre un trafiquant de drogue et qu'il va être dans la merde. Le tournage réaliste en caméra portée réussit à maintenir l'intérêt lors d'une première demi-heure un peu trop décousue mais une fois notre type bien dans les emmerdes jusqu'au cou, l'adrénaline monte d'un coup pour lui en même temps que l'attention du spectateur. On reconnait déjà la patte du cinéaste rien que par sa façon de suivre ses acteurs de dos.
Le premier opus d'une trilogie devenue culte sur la mafia de la drogue dans les pays nordiques. Ce qui frappe bien sûr en premier lieu c'est le réalisme de la mise en scène qui différencie "Pusher" des productions habituelles sur le thème, notamment celle venue des Etats-Unis. Ce réalisme imposé de toute façon par les moyens limités du métrage est bien dans la mouvance du fameux "Dogme 95" initié par Lars Von Trier, même si en tant que film de genre "Pusher" ne peut en revendiquer l'étiquette . Au-delà de ses aspects formels, le film s'inscrit dans la tradition des films de gangsters américains des années 80 notamment "Le pape de Greenwich Village" de Stuart Rosenberg qui repose de la même manière sur la trahison fortuite au sein d'un duo amical de petits malfrats. La première partie du film qui nous décrit par le menu le trafic institué par les deux truands est plutôt optimiste même si les méthodes employées ne sont pas toujours reluisantes. Mais comme toujours dans ce type de relation très hiérarchisée c'est la volonté de s'émanciper d'une tutelle devenue trop pesante conjuguée à l'appât du gain qui amène l'inévitable conflit de territoire. Le héros joué par un très convaincant Kim Bodnia qui est en dette avec un certain Milo, son principal commanditaire, doit trouver très rapidement une très grosse somme d'argent pour effacer l'ardoise d'un gros coup qui vient de capoter. C'est la quête de cette somme qui occupe une deuxième partie où l'horizon s'obscurcit réellemen,t montrant la réalité de ce milieu un peu édulcorée dans le préambule. Chacun montre sa vraie nature et l'instinct de survie reprend tous ses droits. Nicolas Winding Refn réussit la gageure de mener un film de genre en le dépouillant d'une partie de ses codes. Ses deux acteurs principaux sont de précieux atouts pour son entreprise. Il saura s'en souvenir en faisant de Mads Mikkelsen son acteur fétic
Film violent pas seulement dans les actes mais aussi dans les paroles et le contexte. Filmé caméra à l'épaule la plupart du temps et cela renforce la crédibilité et le réalisme. Le cinéaste ne possède pas encore la virtuosité de ces long-métrages suivants mais on reconnait déjà la marque Nicolas Winding Refn.