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Julien D
58 abonnés
696 critiques
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5,0
Publiée le 28 novembre 2011
Une oeuvre puissante, ultra réaliste, et captivante de bout en bout. La mise en scène, qui utilise la musique et les lumières de façon pertinente (ce sera également le cas dans d'autres films du réalisateur) est tout simplement énorme et les acteurs sont d'un naturel saisissant. Nicolas Winding Refn signe là un pur chef d'oeuvre et ses films suivants le confirmeront comme un metteur en scène majeur. A voir absolument.
Pusher 1 raconte la vie mouvementée dun caïd, un dealer raté. On suit son périple de jour en jour étalé sur une semaine. Il doit beaucoup dargent à son trafiquant Serbe et va tout tenter pour le rembourser, en vain. Un premier long-métrage, réalisé tout de même en 1996 et qui va donner lieu, presque dix ans plus tard, à deux autres suites (Pusher 2 - 2004 & Pusher 3 - 2005). Pusher (qui signifie dealer) se transforme donc en une trilogie. Et ce nest pas plus mal, car à en voir le potentiel de ce premier opus, on a fort à parier que les deux autres seront aussi réussis. Une descente aux enfers dans un monde de dealer où tout ce qui compte, cest largent et lhéroïne. Entre rail de coke et règlement de compte, Nicolas Winding Refn assure, nous rappelant par la même occasion certains films de Guy Ritchie ou encore Les Affranchis (1990) de Martin Scorsese.
Enorme trilogie qu'est Pusher. Même si elle n'est pas encore très connue, sans aucun doute qu'elle deviendra culte d'ici quelques années. Histoire à chaque fois terrible, avec des acteurs au top interprétant de sacrées gueules du banditisme. Ici les dealers sont en training, la dope est dans des sacs en plastiques, leurs vies ne font pas rêver, ça reste misérable, on les plains. Ca change de ce qu'on peut voir à travers la majorité des films américains où tout le monde il est beau,propre, bien coiffé, en costard, playboy de surcroît, bien accompagné,où la drogue est bien servie dans des valises en cuir. Rien de tout ceci ici, on aimerait pas être à leur place. L'idéal est de s'enfiler les 3 films à la suite pour rester dans l'ambiance mais ce n'est pas un film pop-corn, donc pas spécialement accessible à tout le monde, il n'y a pas spécialement de scènes trash sauf à la fin du dernier volet où âmes sensibles s'abstenir, mais globalement ça reste assez sombre et réaliste. A voir naturellement en VO pour bien savourer les dialogues danish.
Le mec se gave de frites, s'enfile un rail ou deux, agite sa queue au dessus d'une mer de fantasmes ringards, une goutte gicle sur le gorille en peluche qui se pète une patte contre le béton du parking surveillé par la flicaille. Difficile de croire qu'on matte un film du mec qui a chié Bronson. Difficile de peser la quantité de merde dans laquelle on s'enfonce petit à petit, coup foireux après coup foireux -Punk Rock giclé Raclée- rythme fou d'aiguilles qui se plantent en plein coeur au son d'une batterie usée mais néanmoins vivante. Virée Narcisse et Nécessaire que cette trilogie, parfois romantique, souvent lacérée, que l'on achève dans une tombe remplie d'héroïne.
Excellent film à la mise en scène très nerveuse, mais qui cache les scènes violentes pour nous laisser imaginer. La fin du film est palpitante, et la dernière scène est très stressante pour le spectateur. L'histoire peut sembler plus que déjà vu, mais il n'en ait rien, on voit ça sous un nouvel angle. Vraiment un grand film.
Non mais si on commence à trouver des films comme ça magnifiques, on va avoir droit à de plus en plus d'horreurs toutes semblables, du genre de Snabba Cash ou de ... ça.
Vu d’aujourd’hui, il est assez incongru de constater que Nicolas Winding Refn, amateur de films très esthétiques à la narration visuelle (certains diront prétentieux), a commencé sa carrière avec ce « Pusher ». Car s’il on y retrouve son goût pour les intrigues autour de la petite pègre, la forme y est très différente ! L’histoire de ce dealer de Copenhague, happé dans les embrouilles, est filmée caméra à l’épaule, avec une économie d’effets que n’auraient pas renié les adeptes du Dogme 95. Le parallèle est d’autant plus amusant que Thomas Bo Larsen, l’un des protagonistes de « Festen », y fait une courte apparition ! Le style se veut donc documentaire et réaliste, avec des gros plans qui accompagnent en permanence le protagoniste, une lumière presque naturelle (les séquences nocturnes d’intérieurs sont ainsi souvent –et volontairement- mal éclairées). Ce choix artistique avait peut-être un impact en 1996, car très éloigné des films de gangsters « classiques » à la forme très soignée, de Coppola ou Scorcese. Mais aujourd’hui, il est quelque peu anecdotique. Si bien que le film est porté par ses dialogues et ses acteurs. Et heureusement, ces derniers sont très convaincants, avec notamment un très bon Kim Bodnia en « Pusher » qui est peu à peu enfoncé dans un trou sombre par les événements qui dérapent les uns derrière les autres. Ce qui n’était pas gagné car son personnage est relativement antipathique. On repère aussi Mads Mikkelsen en copain déjanté, pour son premier long-métrage. A noter, une BO rock/metal très sympathique.
De bonnes notes et critiques mais j'ai pas accroché je m'attendais peut être à trop là c'est vraiment très classique et même ennuyant au fur et à mesure peut être faisait il plus d'effet en 96.
La vie d'un dealer, Frank, dont la dette devient colossale à la suite d'un coup fourré. Un scénario et une mise en scène brillants, très réaliste, bien rythmé. Les dialogues et sujets de conversations sont crus. On éprouve le même stress lorsque la situation échappe à Frank, jusqu'au bout ! Attention, le final laisse libre court à l'imagination du spectateur, même s'il est assez explicite !
Plongée suffocante dans l’univers de Frank, dealer de Copenhague à la dérive qui va se retrouver pris dans une spirale infernale. Un film noir haletant au réalisme brutal et maîtrise stylistique impressionnante. Un véritable uppercut.
La vision enchantée de "Drive" nous a poussé à découvrir plus amplement la filmographie de Nicolas Winding Refn, à commencer par son premier film danois "Pusher", réalisé en 1996. Premier volet d'une trilogie dont les suites sortiront dix ans après, celui-ci se veut une plongée dans un cercle mafieux constitué de drogue, de violence et surtout de ratés. Du côté de la réalisation, les adeptes de "Drive" seront surpris tant celle-ci se situe à des années-lumière des cadrages millimetrés qu'adoptera le cinéaste plus tard. Refn orchestre son récit caméra à l'épaule, en décors naturels, conformément au Dogme de Lars Von Trier qui à l'époque était souvent de rigueur. C'est peut-être comme ça qu'il faudrait voir "Pusher" et ces débuts ; à la fois vifs et impulsifs mais également encore sous le joug d'une tradition alors en vogue. Le tout à ajouter aux habituels défauts d'un premier film à sa voir une réalisation parfois brouillonne, un rythme inégal ou encore une intrigue légèrement répétitive. Les bases sont néanmoins jetées et Refn livre déjà quelques-unes de ses clés majeures comme une BO intéressante et une interprétation remarquable, Mads Mikkelsen en tête dans son tout premier rôle au cinéma. Ce double début constitue à lui seule une bonne raison de le voir.
Le premier film de Nicolas Winding Refn est assez déconcertant quand, comme moi, on a vu ses dernières productions comme "Walhalla rising, le guerrier silencieux", "Drive" ou "Only God forgives" et on a peine à y reconnaître la patte du réalisateur Danois. Le film semble beaucoup plus modeste dans sa forme et dans son esthétisme que ces glorieux successeurs et, pour un réalisateurs dont les œuvres ou du moins les personnages principaux sont peu bavards, le personnage de Franck, bien qu'un peu ours, tranche par sa sociabilité. Après le film, s'il n'est pas vraiment inédit, a quand même sa petite originalité avec cette chronique d'une semaine d'un dealer bon vivant qui voit les emmerdes lui tomber dessus et qui est de plus en plus acculé à des solutions extrêmes. Si le début du film laisse un moment de flottement qui fait s'interroger quant à la finalité de ce qu'on voit, une fois les ennuis accrochés aux basques de Franck, on se laisse embarquer avec lui dans cette course contre la montre pour rembourser des créanciers aussi bonshommes que dangereux. Si Mads Mikkelsen est présent au casting, il n'a finalement qu'un rôle secondaire (qui disparaît après le premier tiers du film) et c'est Kim Bodnia qui crève l'écran en dealer, finalement plutôt sympathique, qui s'enfonce de plus en plus dans le chaos pour essayer de sauver sa vie en tentant en parallèle de mener ses journées comme si de rien n'était dans un presque déni de réalité. La nervosité de ce petit polar et la bonhomie des personnages explique le succès de ce film qui n'est pas sans évoquer en plus violent le "Trainspotting" de Danny Boyle. À voir pour constater la nette évolution entre cette première œuvre et les derniers longs-métrages d'un réalisateur marquant.
Froid, dur, violent, réaliste, N.W Refn débutait déjà sa carrière dans la dope et violence à outrance au milieu des gangsters de Copenhague. Une incroyable vision crue de l'univers malsain de la drogue et de ses petites mains qui jouent leur vie dans une inconscience assez terrifiante. Un uppercut dans le genre un peu comme Snatch avec l'humour en moins, car non "Pusher" ne donne pas envie de rire!
Une claque ce film! Refn montre qu'il a un vrai talent de mise en scène. Les dialogues crus et la violence sonnent juste et les acteurs sont vraiment excellents. Hâte de voir les suites!
L’arrivée remarquée sur le marché d’un réalisateur autodidacte, venu de nulle part, mais qui visiblement, avait une œuvre à construire. Faisant fi du Dogme 95, NWR réalise un film noir radical, où la violence est omniprésente sans jamais pourtant s’afficher à l’écran. Incarné par des acteurs pour une bonne part amateurs (piochés ça et là dans les rues de Copenhague), « Pusher » raconte la descente en enfer (encore une) d’un petit dealer assez minable, personnage tentant en vain de garder les mains propres dans un univers résolument sale. En le filmant à l’épaule le plus clair du temps, NWR définit le « dealer » comme un être emprisonné de cet enfer (concept presque abstrait en soi), qui pourtant dans son aveuglement ne s’y résout pas, convaincu qu’il est d’en avoir le contrôle (un thème qui sera aussi abordé assez habilement dans Layer Cake). Quand bien même la possibilité de fuir avec le pactole lui serait offerte, il la refuserait contre toute logique. C’est en cela que NWR frappe fort : ces mafieux ne sont en rien des grandes figures à la Scorsese, leurs décisions sont irrationnelles, leurs faiblesses plus qu’apparentes, pour autant NWR n’en fait pas des anges, car si l’on s’attache aux personnages, c’est bien plus par pitié qu’autre chose (ne sont-ils pas déjà condamnés dès le générique de début – absolument sensationnel au demeurant ?). Pressé par des difficultés financières, NWR se résoudra à donner 2 suites finalement assez mémorables à « Pusher », dans lesquelles, contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, il parviendra à se démarquer des codes qu’il a ici fabuleusement installés. Naissance d’un prodige.