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NiERONiMO
41 abonnés
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4,0
Publiée le 16 juin 2012
Nicolas Winding Refn est probablement le cinéaste danois le plus en vogue dernièrement ; cependant, bien avant de mettre en scène Ryan Gosling dans le triomphal Drive, celui-ci s’était illustré en 1996 avec Pusher, premier volet d’une trilogie centrée sur la criminalité danoise. Et l’on remarque, avec ce long-métrage coup de poing, que Refn possédait déjà son indubitable talent consistant à littéralement transcender un contenu en soit simple ; en ce sens, si Pusher nous conte les tribulations d’un petit dealer de drogue répondant au nom de Frank, le tout n’en est que plus passionnant au terme d’une immersion totale aux côtés du personnage … on suit donc avec un intérêt grandissant les contours de son univers, formé de tractations litigieuses et de ses fréquentations, avec le notable Tonny (son acolyte) ou encore Milo (un dangereux mafieux serbe). Au bout du compte, c’est un réalisme percutant qui confère au long-métrage un caractère à proprement parler unique ; et pour ce faire, Pusher arbore une mise ne scène excellente (avec une prédominance de la caméra à l’épaule), des dialogues acérés et enfin surtout des protagonistes tous plus authentiques les uns que les autres. Et tandis que l’on pourrait également souligner la présence d’une BO des plus correcte (bien que discrète), on reste scotché face à la lente descente aux enfers de Frank, véhiculant tout du long une tension croissante et palpable ; le tout en devient donc fascinant, déroutant même. Enfin, Pusher compte de superbes interprétations allant de pair avec le réalisme de ses personnages ; aussi on peut féliciter ces acteurs méconnus que sont Kim Bodnia ou encore Zlatko Buric (et un certain Mad Mikkelsen, à bien des lieux ce que l’on connait aujourd’hui de lui, et non en mal). Pour conclure Refn démontrait déjà que celui-ci possède un talent rare de mise en scène, tout en développant un style propre et atypique ; dès lors, bien que l’histoire de Pusher n’est finalement que peu particulière, c’est la force de ses personnages et son ambiance si captivante qui en font un film foutrement original, et ce dans le bon sens du terme.
Etonnant! J'ai découvert par hasard ce film en scutant les forums et c'est une vraie réussite! L'action est rythmé par les jours de la semaine et une BO d'enfer! On saute de l'espoir/l'humour à la détresse en un clin d'oeil! Un réalisation haletante à l'image des personnages qu'elle met en scène!
C'était après avoir vu le bijou Drive que je me suis intéressé à la filmo du danois.
Pusher est un autre exercice de style que Drive. Ici Refn s'efface derrière sa caméra, on sent sa volonté de filmer à la manière documentaire, avec une image froide et brute, et de saisir la réalité (la vraie réalité ? Pas celle prétendue par le cinéma Hollywoodien) du milieu mafieux de Copenhague à travers le personnage de Frank, personnage qui paraît comme une personne "lambda", mais qui se révèle impulsif et perverti par l'argent. Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce premier opus, ce sont les relations hypocrites et ambiguës entre les différents mafieux, entre Frank et Tonny, ou Frank et Milo par exemple, soit disant "les meilleurs amis". Cela montre à quel point l'homme est perverti par l'argent. Bon y a quelques incohérences dans le scénario (spoiler: Milo et ses potes sont un peu bêtes de laisser à Frank le flingue pendant la torture à la fin... ), mais ça reste un détail. Bon bref tout ça pour dire que le premier opus vraiment très bon et qui change ce qu'on a l'habitude de voir dans les films du genre.
Passée relativement inaperçue lors de sa sortie en salle l'année dernière, la trilogie "Pusher" bénéficie d'un lancement tonitruant dans son édition DVD de luxe : en citant avec enthousiasme Scorsese et Tarantino, les marchands espèrent conquérir un jeune public toujours avide de violence extrême et de bons mots en phase de devenir culte. Mais que voit-on vraiment dans "Pusher", le premier film ? Un jeune réalisateur sans argent, qui filme à l'arraché et non sans enthousiasme le quotidien de crapules patibulaires et bornées, plus près de Ken Loach en fait que des délires pyrotechniques américains... De quoi satisfaire le cinéphile en nous, finalement plus séduit par le rude vérisme de certaines scènes il est vrai brutales que déçu par le manque systématique de spectaculaire ? Oui (car il y a une certaine intégrité chez Winding Refn, jusqu'au beau final suspendu) et non (car, maladresse sans doute de la réalisation, il y a comme une fausseté à l'oeuvre ici, rongeant le film, et notre adhésion). A suivre en tous cas...
Pusher est juste l'un des meilleurs films de truands qu'il m'ait été donné de voir. Le métrage est effrayant de réalisme, de par la spontanéité de la mise en scène. Nicolas Winding Refn prouve un talent inégalable pour filmer l'environnement urbain, le milieu de la criminalité qui s'organise ici comme un marché fragmenté en petites entreprises. Les compositions des acteurs, en particulier la performance de Kim Bodnia sont remarquables. Le registre presque tragique employé par Refn pour décrire la descente aux enfers de Franck se trouve revalorisée par la mise en relief d'une certaine morale. Un vrai chef-d'oeuvre inoubliable et marquant qui renouvelle le genre.
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1,0
Publiée le 9 juillet 2021
Frank le petit trafiquant de drogue et son voyage à travers une semaine d'enfer dans le monde souterrain de la drogue de Copenhague c'est surtout le voyage d'un idiot sans pitié. J'ai entendu dire que ce film était considéré comme un classique culte et je commence à penser que c'était principalement pour des raisons exotiques parce que le film lui-même est tellement insatisfaisant. Le style documentaire a la Dogma n'est malheureusement pas un atout cette fois-ci car de nombreuses scènes et dialogues ne sont qu'un remplissage de temps douloureusement évident. Il n'y a pas d'erreur les gangsters sont durs et ils sont dans leur bocal a poisson. Mais il n'y a pas de touches de génie seulement un gros problème avec l'absence flagrante de personnages auxquels on peut s'intéresser et surtout pas le protagoniste. Comme Tony Montana dans Scarface Frank meurt lentement atrocement et de façon plus que méritée. Tout ce que je souhaite c'est que le scénario l'achève plus rapidement. Oui le trafic de drogue est un business sans âme dur et froid dommage que cela soit le cas du film aussi...
Bon moi je vous le dis directement les histoires de petits voyous qui se drogues et passent leurs temps à se battre ou à faire des deals en général ça me gonfle très vite!
Surtout de nos jours ou le sujet a été exploités des centaines de fois.
Hormis quelques dialogues répétitifs et sans interêt au début du film Bodnia et Mikkelsen qui parlent de cul :-/ ( on à compris que c'était des hommes), l'intrigue deviens plus vite intéressante au milieu du film.
Angoissant nerveux Winding Refn film ses acteurs caméra à la main d'une manière très maîtrisé dans un contexte social très actuel!
C'est décidée aujourd'hui je me fait la le temps ... Ici Refn nous fait une plongée glaçante dans les bas fonds de Copenhague, filmée comme un documentaire et jouée sans filet, ce film marque le début d'une trilogie devenue depuis culte. Et ce n'est pas étonnant tant l'énergie déployée dépasse de beaucoup la fainéantise généralisée du cinéma contemporain.
Une atmosphère pesante très réaliste, qu'on ne compare pas ce Pusher à du Scorsese, c'est justement son opposé, bien loin de l'idéalisation commerciale du bad boy. On est placé devant le côté sombre du traffic de drogue filmé à l'épaule, en immersion totale depuis le point de vue du personnage. Le film est aussi parfaitement filmé, à l'épaule nous faisant ressentir les mêmes émotions que le personnage.
Après Bronson et Valhalla Rising, ce Pusher est le 3éme film de Nicolas Winding Refn que j'ai vu (mais ce n'est pas du-tout l'ordre de sortie des films). La réalisation est encore une fois très bonne, mais l'histoire ne m'a pas plus accroché que ça... tous est correcte dans ce film, mais il m'a manqué le petit truc qui fait que...
Pris dans un tourbillon à la fin inexorable, Franck, une petite frappe du milieu suedois n'a de cesse de courir après l'argent qu'il emprunte aux uns pour arriver à le rendre aux autres, plus dangeureux encore. C'est stressant, parce que cette course est sans fin possible. On rentre dans les deals douteux, les pourris et tout ce qui peut conduire quelqu'un aux abois à trouver de l'argent. C'est la drogue et tout ce qui va avec qu'on nous montre là, sans complaisance. C'est pas beau, mais ça fait un film coup de poing. Dans la gueule.
Carrément déçu par ce "Pusher", premier film de Nicolas Weding Refn! Plus un film introducteur d'une saga dont le deuxième épisode doit être vraiment excellent, parce que ce que nous laisse présager Refn est très alléchant! Mais je dois avouer que j'ai été quelque peu surpris par ce long métrage, ayant vu "Drive", "Vallaha rising : le guerrier silencieux et "Only god forgives" où chaque plan est idéalisé, stylisé, magnifié, en un mot sublime, alors qu'ici, dans "Pusher", c'est un peu tout l'inverse! NWF veut nous offrir une mise en scène ultra réaliste, qui m'a assez souvent rappelée "Mean street" de Scorsese! Et ce n'est pas un défaut en soit mais ce n'est pas un style que j'apprécie spécialement! Caméra a l'épaule, on a l'impression que c'est Refn qui filme lui même avec une seule et même caméra, et effectivement ça donne une forme certaine de réalisme mais ça donne également une impression désagréable d'amateurisme! Reste quand meme quelques superbes travelling et deux-trois beaux plans grâce a un bon cadrage! Et ce premier "Pusher", arrive quand même a faire son boulot : nous donner envi de voir la suite!
Pour Nicolas Winding Refn, le grand succès public arrive à la sortie de Drive, film plus accessible que Valhalla Rising ou Only God Forgives. Mais bien avant tous ceux-là, le réalisateur a crée une trilogie plus ou moins connue du nom de Pusher. Et franchement, le premier film de la trilogie se pose directement comme une première œuvre absolument brillante, un film dur, noir, sans concession. Une peinture d’un milieu glauque et violent qui évite le piège de la glorification d’un gangster pour en faire une véritable descente aux enfers, une course contre la mort dans laquelle l’urgence devient presque insupportable. Une belle claque en fait et une première œuvre définitivement choc. entre trahisons, drogues, prostituées et dettes, Nicolas Winding Refn nous dépeint une ville de Copenhague loin d'être accueillante, sale et surtout très glauque. Tourné caméra à l’épaule pour un rendu hyper réaliste et pris sur le vif, le réalisateur nous donne une leçon de cinéma énervé pour un petit budget. Budget qu'il transcende complètement et qui nous offre une plongée dans un univers plutôt rude, et dans lequel le seul sentiment qu’on laisse voir c’est une sorte de fraternité avec ses amis. Peu de place pour l’amour, comme le prouve la discussion entre Franck et Tony ou les scènes où Franck refuse à Vic sa “petite amie” et à sa propre mère toute marque d’affection. Un gros dur donc, mais qui joue avec le feu puisqu’il se retrouve rapidement à devoir de l’argent à un peu tout le monde, et en particulier à Milo, une sorte de parrain serbe à l’allure plutôt sympathique mais impitoyable envers ceux qui lui doivent de l’argent. Chaque tentative de Franc le précipite un peu plus dans sa tombe. On n’a pas le temps de respirer dans ce film qui nous prend vraiment jusqu'au cou, grâce à la mise en scène immersive et nerveuse de Winding Refn et un casting plutôt bon avec un Kim Bodnia et un Mads Mikkelsen en pleine forme. C’est violent, réaliste, très noir, sans issue.. Un bon thriller haletant qui est le début d'une grande gloire pour le grand Nicolas Winding Refn.
Le premier volet d'une grande trilogie danoise signé Nicolas Winding Refn. Pour un début, c'est plutôt réussi et le film n'est pas trop mal mais je n'ai pas accroché. Filmé comme un documentaire, ce film nous plonge dans Copenhague et l'univers de la drogue plus précisément les dealers. Ce film est marquant car c'est les débuts aussi de Mads Mikielsen en tatoué dealer. Le film doit beaucoup à sa musique et à sa mise en scène et rappelle un peu Drive. Le film est assez mou et a du mal a se mettre en place et il manque un peu d'action au film. Un film spécial mais intéressant sur le milieu des dealers. Pas mal!