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tomPSGcinema
750 abonnés
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2,5
Publiée le 22 octobre 2018
D'une durée très courte, puisqu'il dure tout juste une heure, ce long-métrage de Richard Fleischer ne possède évidemment pas un scénario très riche, mais cela n'empêche pas l'ensemble d'être agréable à visionner. Le récit est plutôt plaisant à suivre et la mise en scène de Fleischer fait preuve d'une certaine maîtrise même si on peut regretter l'absence de suspense. Quant au casting, il s'avère plutôt bon dans l'ensemble surtout en ce qui concerne Bill Williams qui interprète avec un certain talent ce marin qui est accusé de trahison.
Ce qui est bien avec les séries B c'est que quand elles sont réalisées par un futur très bon réalisateur voir même excellent, l'ensemble est un peu maladroit mais permet de voir quelques véritables éclairs de talent de ce cinéaste... "Le Pigeon d'argile" en est un bel exemple... Le suspense n'est pas particulièrement haletant, excepté un peu dans les dernières scènes, mais on ne s'ennuie pas une seconde, la psychologie est parfois approximative (la femme qui se console à la vitesse de la lumière de la mort de son mari !!!) mais vraiment on sent le futur réalisateur de talent surtout dans deux séquences : la première, le flashback cauchemardesque prenant une allure onirique où le protagoniste est fouetté, et puis surtout celle émouvante, un peu en-dehors du récit, où ce même protagoniste rencontre une veuve de guerre d'origine asiatique (alors que la xénophobie, bien aidée par le fait que la fin de la Guerre du Pacifique était encore très récente, vivait de beaux jours à cette époque !!!) qui le protège en le cachant lors d'une poursuite. Et puis on peut signaler aussi un fond qui montre sans y avoir l'air, à une période où il faisait bon dire que tous les soldats américains ont été des héros, que la lâcheté et la traîtrise avaient aussi leur place dans les rangs de l'Armée de l'Oncle Sam. Cela suffit amplement à prouver que le Richard Fleischer des années 40 avait déjà des parcelles de grand talent...
C'est un Richard Fleischer encore débutant qui réalise pour la RKO ce petit suspense inabouti, jouant sur le thème pourtant très accommodant de l'accusé amnésique qui part à la recherche de sa vérité. La faiblesse du jeu de William Bill ainsi que le manque de rebondissement de l'intrigue sont sans doute responsables de ce léger faux pas dans une grande et riche carrière. Mais il faut bien faire son apprentissage. Des films noirs qui permirent à Richard Fleischer de devenir le réalisateur talentueux et éclectique que les studios s'arrachaient, "Le pigeon d'argile" est sans doute le plus faible. On lui préférera "L'assassin sans visage", 'Amored Car Robbery" et surtout "L'énigme du Chicago Express".
L'Assassin sans visage avait révélé le savoir-faire de Richard Fleischer en 1949. Le Pigeon d'argile est non seulement mis en scène la même année mais demeure également le premier film produit par la RKO après la reprise du studio par Howard Hughes. Polar sec et nerveux, Le Pigeon d'argile s'inscrit dans le même registre que les précédents films du réalisateur comme Bodyguard et L'Assassin sans visage. Un homme est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis et mène l'enquête de son côté pour prouver son innocence. Comme à son habitude, Richard Fleischer transcende un postulat de départ classique pour s'amuser avec les outils techniques mis à sa disposition. Cette série B écrite par Carl Foreman (qui signera Le Train sifflera trois fois) est portée par un casting solide dont Bill Williams et Barbara Hale (Della Street dans la série Perry Mason) et a le don de traverser les décennies sans prendre trop de rides grâce à l'efficacité de la mise en scène, une course-poursuite rondement menée dans le Chinatown de Los Angeles, et l'évocation du traumatisme des soldats revenus du Japon où ils ont été torturé. Si la séquence finale dans le train lorgne du côté du cinéma d'Alfred Hitchcock, elle annonce surtout le chef d'oeuvre à venir du réalisateur, L'Enigme du Chicago Express.
Richard Fleischer a une carrière incroyable, il commence avec des films de genre, du polar pur jus, histoire simple et filmé de manière nerveuse, ensuite vient le milieu des années 50 et un tournant s'opère, il s'attaque à d'autres genres, devient plus touche à tout, et prend en main des productions de plus en plus importantes, tel que "les vikings" ou autre "20.000 lieues sous les mers". Dans les années soixante, on peut retenir l'étrangleur de Boston, et son opposé avec " Tora Tora Tora", peu de grand film dans les années 70, et on note toujours sa présence dans les années 80 avec les surprenant " Conan le destructeur et autre Kalidor". Réalisateur touche à tout, qui a rendu de belles copies, mais ici, on est dans sa première période, très fructueuse et assez correcte. L'histoire de l'amnésique qui à son réveil se voit accusé d'un crime qu'il devra résoudre pour prouver son innocence. C'est nerveux, et sans aucun temps mort, l'ensemble reste très sympathique, même si l'on devine assez vite les tenants et les aboutissants. Saluons donc, avant tout, les 40ans de carrière de ce réalisateur éclectique.
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2,5
Publiée le 26 février 2014
Parmi la vague de films noirs mèconnus sortis en 1949, on peut relever cette petite sèrie B à petit budget signèe par Richard Fleischer en personne! Ce film noir de la R.K.O possède son lot de personnages archètypaux! On retiendra: celui qui recherche la vèritè! Son objectif principal ètant de se frayer un chemin dans le dèdale complexe de l'univers du Noir (flashback oblige) en quête d'une rèponse critique! Bill Williams sort du coma, aidons le à sortir de ce cauchemar! Rassurez-vous, Barbara Hale est à ses côtès avec un service digne de la Navy: nourriture, vêtements, cigarettes...elle aide ce marin devenu amnèsique injustement accusè de trahison! Se laisse regarder sans dèplaisir même si l'ensemble n'est pas très haletant! Tout ça pour dix millions! Mais il leur fallait les blanchir! Affaire classèe et un baiser au bout, tout en obscuritè avec un puissant rayon de lumière filtrant sous la porte Jim et Martha en train de s'embrasser...
Un tout petit Fleischer et je m'attendais à beaucoup mieux puisque le superbe"assassin sans visage " est de la même année.Cela restera pour moi un mystère que l'un soit si réussi et l'autre aussi raté.A tel point que cela pourrait être un cas d'école de cinéma.Voir les deux films l'un derrière l'autre et expliquer pourquoi l'un est inutile à conserver et l'autre precieux comme un trésor.Fleischer est un super doué mais faire autant de progrès en si peu de temps est étonnant.A vrai dire les grands cinéastes comprennent vite et les médiocres jamais;ces 2 films en sont la parfaite illustration.