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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 mars 2007
On attend tous quelqu'un... et, nous sommes tous attendus par quelqu'un... Voilà ce que nous dit ce long métrage. Seulement, on ne retrouve pas toujours celui qu'on attend: un amour, un amant, un enfant...
Jérôme Bonnell dépeint le quotidien de personnes plus que de personnages, incarnées par de formidables comédiens. Ces personnes vont voir leurs destins s'entrecroiser tout au long du film. Louis (Jean-Pierre Darroussin), père divorcé, cafetier, est amoureux de Sabine (Florence Loire). Sabine, prostituée, est une Femme avant tout. Le cinéaste fait d'ailleurs fi de tout jugement, de toutes représentations de la prostitution. On rencontre également une institutrice, Agnès (Emmanuelle Devos), soeur de Louis, et son mari Jean-Philippe (Eric Caravaca), journaliste qui eux même vont rencontrer... un chien. Et puis il y a Stéphane (Sylvain Dieuaide) qui se fait appeller Alexandre et dont le retour dans cette petite ville qui les réunit tous semble avoir un lien avec une jeune femme à qui il téléphone sans oser dire le moindre mot. Ce quotidien ne s'enferme pas dans une sombre et morne routine. Le réalisateur en retient sa poésie, son lot d'humour et de beauté...
J'attendais beaucoup de ce film... et, j'en attends encore beaucoup puisqu'il se termine sur un nouveau commencement.. Ainsi, la dame aux 3 chiens qui ne nous semblait être qu'une simple figurante tout au long du film entre dans le café de Louis... Qui a dit que la vie était un éternel recommencement ? Pas Flaubert en tout cas...
Dans une petite ville de province, les destins croisés de différents protagonistes; pas inintéressant mais un peu lent parfois. Les bonnes répliques étant réservées à Jean-Pierre Daroussin, ce dernier fait mouche! A voir.
Daroussin... J'adore. C'est un de nos grands comédiens et c'est dommage qu'on ne le voit pas plus. Ce film est simple, il parle d'amour et des relations qui vont avec... C'est vraiment superbement interprété. A voir !
Une étoile pour Darroussin et quelques scènes par ci, par là. Mais quel ennui ! Dans certains films, tout est trop expliqué, là, rien et c'est aussi lourd finalement.
La réplique clef du film : "Salut ! Qu'est ce que tu racontes ? -Ben....je sais pas"
c'est la première fois que je note 0 étoile . on s'ennuie à mourir dans ce film inconsistant qui devrait s'intituler "j'attends un scénario". dialogues filiformes, scènes convenues, Darroussin toujours dans le même rôle de bonhomme bonasse et la photographie sans relief de l'homme seul, de la pute battue, de la femme abandonnée avec un enfant, du chômeur... et on déjeune et on roule en voiture ou en train: bref si, le réalisateur a qcq chose à dire, sans doute est ce dans un autre film.
Alors voilà un film comme il en manque dans notre paysage cinématographique. Jérome Bonnell nous embarque doucement et avec une sensibilité etonnante dans notre quotidien à tous. Un film qui parle des hommes, qui prends la mesure du temps, qui pénètre sans effets (plans séquences remarquables)dans l'inconscient des êtres, leurs sentiments. Accompagné d'acteurs justes et généreux (Florence Loiret-caille est sublime; Sylvain Dieuiade étonnant pour un premier role), Bonnell réalise un film doux, drôle, et émouvant, qui comme rarement ces temps-ci titillera l'intelligence sensible des spectateurs.
Dune très grande délicatesse et dune sensibilité prenante, le film présente des personnages à la vie banale en apparence, mais ayant tous des petites histoires, émouvantes, sordides, mélancoliques, drôles, sans cesse en équilibre entre le pathos et lennui, mais sans jamais céder ni à lun, ni à lautre. Bien sûr, comme le dit le titre, ils attendent tous quelquun, ou quelque chose qui fera leur vie plus belle sans savoir vraiment quoi ou qui, mais ils nen oublient pas de donner des couleurs à leurs espoirs. Jérôme Bonnell compose sa petite musique personnelle, faite de temps dattente, dinstants suspendus où lon ressent une grande tendresse envers les personnages, même jusque dans leurs travers. Les acteurs leur donnent une réalité immédiate, Darroussin nous gratifiant de quelques très belles scènes de solitude, à pleurer et rire en même temps. Le réalisateur semble avoir laissé une grande liberté à ses interprètes, privilégiant les plans séquences doù surgissent parfois une grâce absolue ou une intimité presque gênante, des regards mille fois plus parlants quun long dialogue On ny cherchera pas de poursuites en voiture, ou de révélations bouleversantes sur le passé des personnages (quoique ), mais il y a incontestablement un charme qui se dégage de lensemble, comme une douceur du mal de vivre.
Une remarquable réflexion sur le pouvoir des sentiments ! Voilà un bon bol dair dans le cinéma dauteur français et surtout une magnifique médiation sur la difficulté à exprimer ses sentiments dans une société contemporaine pourtant dite de la communication. Jean-Pierre Darroussin est plus que jamais émouvant, Emmanuelle Devos est toujours aussi parfaite dans cette capacité à incarner un personnage aux multiples aspects, Eric Caravaca est touchant en petit Caliméro, personnage hypocondriaque qui senferme sur lui-même. Florence Loiret-Caille et Sylvain Dieuaide complètent parfaitement ce trio. Jérôme Bonnell parvient avec légèreté et justesse à nous transporter dans lunivers complexe de ses personnages en attente. Il nous offre une vision lucide et amère dune société qui se cherche, où chacun veut trouver sa place malgré les aléas de vies souvent bien difficiles à mener. Une uvre majeure qui ne peut que nous émouvoir ... Chapeau !
Nous n'étions que deux dans la salle de cinéma à 22 heures pour regarder ce film, j 'ai tout de suite compris pourquoi...... Dommage car les acteurs sont bons mais le scénario nul....
Un joli film, sensible et sobre sur les désillusions de la vie et ses espoirs. La mise en scène subtile sert admirablement le portrait de ces provinciaux interprétés avec talent par Darroussin, Devos et le jeune Sylvain Dieuaide, révélation.
Un film simple et épuré, la substance du film résidant dans le jeu des acteurs. Toutes les dimensions de l'humain au travers d'une intrigue (?) anodine mais qui englobe le spectateur. Le film deviens proche, crédible et dépaysant à la fois.
Daroussin reste surprenant dans un rôle qu'on lui connait. Jeu irréprochable et jamais lassant. Une justesse remarquable dans la prestation de Dieuaide (Stéphane)... ce qui est rassurant pour l'avenir du cinéma français.
De rares et vrais moment d'humour non surjoués et bien placés, ce qui ne gâche rien.
Un film tout en pudeur et touchant, pour tout ceux qui ont un minimum vécu.
Le Chignon dOlga laissait déjà présager des qualités de réalisateur chez Jérôme Bonnell. Il le confirme avec cette uvre bouleversante, sorte de labyrinthe, de fragments de vies croisées qui nous touchent simultanément. Après avoir été lun des acteurs fétiches de Guédiguian, sêtre fait remarquer auprès dautres réalisateurs majeurs du cinéma français (comme C.Kahn) et avant de passer de lautre côté de la caméra (Le Pressentiment), Jean-Pierre Darroussin nest pas étranger à la réussite du film. Epatant, il sait se renouveler pour nous livrer une nouvelle facette de son talent : ici, en patron de bistrot séparé de son épouse et se partageant la garde dun fils, il na jamais joué autant sur la corde sensible. Louis, son personnage ambivalent, est un être qui se veut fort mais intériorise sa douleur et qui ne saura bientôt plus rien faire face aux larmes de détresse. Emmanuelle Devos et Eric Caravaca, impeccables comme à laccoutumée, incarnent à merveille un couple moderne qui ne fonctionne plus que sur des semblants. Le personnage dEmmanuelle Devos est ici blasé face à un mari hypocondriaque pour qui la peur se substitue au plaisir et notamment aux plaisirs de la chair. Que dire enfin des autres acteurs ? Florence Loiret-Caille (trop rare à lécran) incarne à la perfection, dans son rôle de prostituée, cet espace de proximité physique et sentimental dont Louis a besoin pour continuer dy croire. Sylvain Dieuaide participe pleinement de ce tableau complexe dindividus perdus dans leurs sentiments. La difficulté daimer et de se faire aimer reflète lenjeu de ce film où le hasard prend finalement une place importante dans la destinée de chacun, comme dans cette scène où larrivée dun chien va modifier la vie dAgnès et Jean-Philippe (E.Devos et E.Caravaca). Scénariste de son propre film, Jérôme Bonnell fait donc bien partie de cette nouvelle vague de réalisateurs français qui émergent en beauté dun cinéma hexagonal souvent trop convenu et frileux.
Pas facile de se dire que l'on s'aime : tel semble être le leitmotiv de ce film choral dans lequel s'entrecroisent des personnages en quête d'amour, de passion, ou tout simplement de reconnaissance. Déjà remarqué avec "le Chignon d'Olga", Jérôme Bonnell, via le croisement de ces petits bouts de vies, nous fait penser au cinéma du regretté Robert Altman lorsqu'il réalisa "Short Cuts". Chacun est ici victime d'actes manqués. Le personnage de Louis incarné à merveille par l'irremplaçable J.P. Daroussin nous touche au plus profond lorsqu'il passe de cette attitude d'être bourru à celui d'un père séparé en proie aux larmes devant le départ de la seule personne qui peut le comprendre : la prostituée enceinte qu'il fréquentait (remarquable Florence Loiret-Caille). Le rapport à la filiation revient encore avec Stéphane (Sylvain Dieuaide, excellent) venu découvrir le visage de sa fille après l'abandon de sa jeune amie étudiante. Que dire également du couple formé par Emmanuelle Devos et Eric Caravaca, couple sans enfant qui hérite par hasard de la garde d'un chien. Ces 2 têtes d'affiche du cinéma français sont à l'unisson de tous ces êtres en mal de vivre, en mal d'amour. Emmanuelle Devos incarne une institutrice modèle qui n'en n'est pas moins une femme en besoin d'affection physique de la part d'un mari hypocondriaque à qui la vie fait peur. Ce chien qui se présente à lui, c'est finalement cet enfant dont il ne veut pas par peur d'en assumer la charge. Enfin, Jérôme Bonnell n'oublie pas d'exprimer le sentiment de désarroi de 2 enfants (Darroussin et Devos encore) face à une mère vieillissante qui peine à les reconnaitre. L'ensemble donne un film tout en sensations et en finesse ou chacun pourra trouver un peu de lui-même. Quand le cinéma d'auteur à la française touche d'aussi près la perfection, on se dit qu'il a encore de belles et longues années devant lui. Ce qui n'est pas pour nous déplaire ... A coup sûr l'un des meilleurs films depuis le début de l'année 2007 !
"J'attends quelqu'un", c'est le cinéma français comme il devrait toujours être : Pas une once de prétention ou d'esbrouffe, mais des personnages bien cisélés, au service d'une histoire vraiment touchante. Daroussin est très bon dans son rôle de faux bourru, et il y a pas mal de découvertes à faire (Sylvain Dieuaide, prometteur). Et surtout, ça sonne juste du début à la fin.