Ainsi va la vie, c'est un peu ce que résume ce film. Sans aucun artifice, Jérôme Bonnell nous parle tout simplement de gens qui se croisent, se "décroisent", s'aime, se "dés-aime",... J'ai particulièrement aimé le couple Louis (Jean-Pierre Darroussin)/Sabine (Florence Loiret) que j'ai trouvé très touchant. Malheureusement, ce qui tourne autour de cette histoire est un peu fade.
Un film d'une autre époque qui aurait pu faire les grandes heures des cinémas permanents dans les années 50 ou 60.On peut en effet arriver et surtôut partir à tous moments de ce film puisqu'il n'a rien à raconter. Quitte à voir un film sans histoire, autant regarder un porno...
Après le très maniéré "Les yeux clairs", Jérome Bonnell nous offre ici une mosaïque de destins croisés. Chacun(e) sème involontairement le désordre dans la vie d'un(e) autre, les équilibres précaires se rompent, pour finalement laisser place à l'espoir. Les comédiens sont tous magnifiques, et le réalisateur nous offre une vraie démonstration de mise en scène. Une petite perle de sensibilité et de finesse.
Caravaca attend son chien, Devos attend que son homme se reveille, Darroussin attend de pouvoir exprimer ses entiments, la jeune pute attend un anfnat, le jeune homme atttend sa vengenace. Certains vont y arriver d'autres pas, et le spectateur attend un peu la fin de l'histoire en se disant : bon, allez, encore des histoires de couple qui ont mal à leurs nerfs, pas mal mais deja vu. et puis à la fin, une scène maginifique qui emporte l'émotion, avec un Darroussin tres touchant. Alors on se dit que finalement, quelques minutes d'émotion meme dans une voiture, même sur une histoire de couple vue cent fois, finalement, ca fait du bien ...
Un petit film frais et léger qui fait du bien au paysage cinématographique français. On traite ici avec justesse, pudeur et subtilité de la vie et de tout ce quelle comporte de bon et de mauvais. Les acteurs sont tous formidables et les personnages vrais et émouvants. On est presque déçu que le film se termine
Que dire... Pas grand chose je pense. j'ai été fortment surpris : la fin arrive et vous avez la très forte impression que vous avez perdu votre temps. Il ne s'est absolument rien passé et pendant tout ce temps vous avez resisté a arêter de regarder CA dans le seul espoir d'être surpris par un rebondissement, mais non vous vous êtes bien fait avoir. Le film est clos par une ribambelle de personnes désespérées (vous êtes pessimiste ca peut a la limite vous plaîre ...). d'ailleurs vous aussi vous êtes désespéré car vous êtes persuadé que vous auriez préféré regarder un téléfilm à la télé... Bref si certaines personnes pensent que Jérôme Bonnell est un artiste qui sais faire passer des émotions dans un film casi muet et exagéré : foncez vous allez prendre votre pied.Ce personnage devrai effectuer une reconversion dans les berceuses pour enfants car faute de nous faire rêver il sais nous faire dormir.
"J'attends quelqu'un" est un film sympathique en ceci tout d'abord qu'il réunit des gens de qualité, avec à leur tête Emmanuelle Devos, Eric Caravaca et la toujours touchante Flornece Loiret-Caille. En ceci encore qu'il donne à entendre un de ces refrains que l'on peut prendre plaisir à fredonner, où il est question de petites gens vivant dans un monde qui ressemble moins au nôtre qu'à celui de nos souvenirs et de nos fantasmes, juste à coté mais pas ici quand même. Un film qui se satisfait d'audaces timides qui plaisent parfois mais ne séduisent pas pleinement. C'est sympathique parce que c'est petit. De la part d'un cinéaste de 30 dont c'est dejà le 3ème film, on peut espérer davantage d'ambition.
Croisillons de destins sur le fil, croisillons de regards sur amours contrariés... Voilà qu'il y a de l'humain là-dedans, quand le futile des rencontres d'après-midi entre Louis et Sabine cache le besoin impérieux de l'autre. Besoin de l'autre aussi pour Stéphane qui revient sur ses pas et cherche le fil de sa vie, du pourquoi de ce manque, et qui se roule en boule dans une alcove vide. On se soucie de l'autre, mais c'est souci de soi, au fond. Quand le toucher des corps n'est pas une évidence, quand les mots se font murs, c'est pitoyable et si vrai à la fois. Il y a du désespoir et un amour de vivre, au bord du vide. On tourne à l'intérieur de soi comme un lion en cage, on tente d'avaler la boule qui obstrue la gorge, on donne parfois le change, faisant montre d'une conviction qui me trompe guère le monde, pour laisser partir l'autre, ouvrir grande la porte. Jérôme Bonnell signe là un film sensible, une façon de voir et comprendre le monde des hommes et des femmes qui n'a rien d'ordinaire.