On ne devrait pas exister a été présenté dans la Quinzaine des réalisateurs lors du 59ème festival de Cannes en 2006.
On ne devrait pas exister ne constitue pas la première réalisation de HPG. En effet, dès 1995, l'acteur se lance dans la production et la réalisation de courts métrages avec Acteurs X pour vous servir qui mélange cinéma d'auteur et comédie. En 2001, son autobiographie HPG, son vit, son oeuvre est diffusée sur la chaîne Canal + mais est aussitôt déprogrammé à cause du scandale qu'il suscite auprès des associations féministes. En 2004, il réalise deux courts métrages : 21 x 5 et Hypergolique projetés au festival Gay et Lesbien de Paris. On ne devrait pas exister est sa première oeuvre "non-pornographique" à ce jour.
Acteur, scénariste et réalisateur de On ne devrait pas exister, HPG (Hervé Pierre Gustave) a tourné dans plus de mille films pornographiques à ce jour, ce qui fait de lui une des plus grandes stars du X. Entretemps, l'acteur fait quelques apparitions dans des films d'auteurs "traditionnels" tels que Romance de Catherine Breillat, Baise-Moi de Virginie Despentes et Le Pornographe de Bertrand Bonello.
Avant d'interpréter une des héroïnes de On ne devrait pas exister, l'actrice mannequin LZA était surtout reconnue pour ses performances artistiques basées sur le travail du corps (le "Body art"). Elle s'intéresse tout particulièrement aux procédés de modifications corporelles. Dès l'âge de 18 ans, l'actrice se produit à l'aide de "body performers" qui la tatouent, la percent et lui font des implants. En parallèle à ses performances artistiques, LZA joue au théâtre et dans plusieurs courts métrages.
Bien que On ne devrait pas exister ne soit pas une oeuvre pornographique, HPG ne conçoit pas de réelle différence entre la réalisation d'un film X et celle d'un film "traditionnel" : " A part la représentation sexuelle...L'important c'est de bien ou de mal jouer, de dire quelque chose ou pas. La différence fondamentale c'est la qualité, l'intérêt et la passion qu'on met dans les choses. Le mauvais goût ne me fait pas peur. L'histoire a son importance, mais le plus important, c'est la façon de la mettre en scène parce que les histoire ont déjà été racontée."
Même si l'univers de On ne devrait pas exister est très proche de celui de HPG, l'acteur-réalisateur assure que le film reste une pure fiction : "On pourrait croire en effet à l'autobiographie en imaginant que j'ai réuni des personnes très proches de mon univers et que nous sommes partis dans l'improvisation la plus totale mais ce n'est pas le cas, toutes les scènes sont écrites (...) A partir du moment où tu essayes d'être sincère, d'échapper aux contraintes artistiques et aux bons conseils qu'on te donne, tu te tournes vers toi-même et cela peut devenir de l'autofiction. Mais j'évite de sombrer dans ce piège facile. Dans mon travail, les dialogues sont écrits".
Dans le film, lors de la séquence à la Cinémathèque, on peut remarquer la présence du réalisateur Bertrand Bonello, qui joue ici son propre un rôle. Une sorte de renvoi de balle puisque HPG avait fait une apparition dans Le Pornographe du même réalisateur quatre ans plus tôt. Ce dernier a par ailleurs aidé HPG dans la réalisation de quelques séquences de On ne devrait pas exister.