Un film bancal mais intéressant et attachant à plus d'un titre, déjà le concept est tout à fait inattendu et bluffant à souhait, et puis il y a l'interprétation très amusante de la ravissante Janine Magnan et un humour assez décalé. L'insertion de plans documentaires est une bonne idée. On peut en revanche reprocher au film des séquences trop longues (la poursuite en voiture) ou inutiles (la partie de cartes). Quant au micro trottoir de Jacques Martin, il est réellement intemporel, on le referait aujourd'hui nous aurions les mêmes réactions ! Surprenant !
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2,5
Publiée le 15 janvier 2015
Après "Le propre de l’homme" qui fut l'èchec des èchecs, Claude Lelouch sort en 1962 son deuxième long-mètrage : "L'Amour avec des si". Dans ce film de système D qui fut massacrè par la critique française, le jeune rèalisateur visualise un maximum la radio! C'est à dire que la radio devient des images alors que la radio c'est quand même des sons! Un film pirate qui a ètè fait à l'èpoque avec moins de 100 000 francs! Donc, c'ètait vraiment le long-mètrage le moins cher qu'on pouvait faire en 1962, tournè en seulement deux semaines, avec les moyens du bord et avec les acteurs que le cinèaste avait sous la main dont Janine Magnan qui avait dèjà tournè dans "Le propre de l’homme". De plus, "L'Amour avec des si" n'est jamais sorti en France mais a miraculeusement enthousiasmè la critique suèdoise à tel point qu'Ingmar Bergman a trouvè le film de Lelouch formidable! il faut dire que quand Bergman aimait un film à l'èpoque, le succès ètait assurè! Et du coup, "L'Amour avec des si" a fait un carton en Suède et ce sont finalement les suèdois qui ont rèvèlès Claude Lelouch et qui lui ont permis d'exister! Tournè dans les paysages du côtè de Boulogne sur Mer dans une France totalement enneigèe, on reconnait de suite le style (et les tics de mise en scène) de Lelouch qui impose sa façon de filmer et qui va être la sienne durablement! On sent même arrivè sur certains plans le Lelouch à venir, celui de "Un homme et une femme"...
Le second long métrage de Lelouch. Un violeur condamné à perpétuité s’évade de la santé, vole une voiture, erre dans le Pas de Calais enneigé, et prend en stop une jeune femme avec laquelle se noue une idylle. L’histoire débute comme une comédie dramatique, mais très vite le rythme en est cassé par des interviews, des illustrations plus ou moins hors sujet, des plans fixes inattendus. On retrouve là la technique de distanciation chère à la Nouvelle Vague et à Godard en particulier. Très vite également, on comprend que le film est à voir au second degré, Qu’il est un mélange d’espièglerie et d’émotion, et que c’est ce mélange qui lui donne un prix (Lelouch retrouvera un esprit semblable pour « le voyou »). Après avoir visionné l’œuvre, vient le temps des ambiguïtés, car sait-on vraiment qui est cet évadé dont on ne voit pas le visage dans le prologue ? Un Lelouch plein d’humour, trait qu’il effacera ensuite pour tomber dans le sentimentalisme sirupeux ; une aimable fantaisie utilisant les concepts en vogue au moment de sa création, avec en prime deux belles chansons de Danyel Gérard, pour les nostalgiques de l’homme au chapeau noir.
Un road movie qui joue sur les schéma de pensée, Lelouch se régale à la caméra. Film intéressant à défaut d'être passionnnant. Ps: A c'est époque les voitures roulaient même avec de la neige sur la route
Si ce film est un thriller, pourquoi y mettre de grosses farces. Si ce film est une comédie, pourquoi prendre un détraqué sexuel comme héros. si, si... beaucoup de questions sans réponse en voyant ce film qui n'en n'est pas vraiment un. Entre reportage, cinéma, clip... tout y passe sans vraiment de liant. Montage hystérique, musique assordissante et bête. Bref un ratage pour le deuxième long métrage de Claude Lelouch. Avec des si, on mettrai Paris en bouteille, mais pas un film dans la boîte.