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Antony
30 abonnés
401 critiques
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0,5
Publiée le 12 juillet 2009
Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de chose au cinéma qui m'énerve vraiment, mais là avec ce film, dès les premières scènes, cette sensation m'est apparue : Encore un réal qui se prend pour Tarantino. C'est rapide, au bout d' 1 min 30, on est déjà dans une pale copie mollassonne d'un pulp fiction. Effet de manche, noir et blanc, travelling, anti-héros, plan fixe de comptoir avec lentille grand angle ( oui oui sa fait mieux ), panneau avec incrust de chapitrage ; bref on a la totale. Et dire que le real doit se croire bon au vu des critiques... Mon dieu. Ca me fait penser aux petits jeunes qui trichent sur leurs voisins ; ils sont censés avoir la même note, puisqu'en théorie ils écrivent les mêmes réponses et pourtant leur note est systématiquement en dessous de l'original. Et là, c'est le cas, et de façon criante... Une autre conclusion s'impose également à la personne attentive, c'est que le tricheur/copieur est généralement mauvais sinon il n'aurait aucune raison de tricher. Le réal de se film est donc un réal-looser...
Bref, passez votre chemin... Perso j'ai tenu 20 minutes. Belle prouesse je trouve.
A vrai dire j'aurai bien vu plus d'interactivité entre les sketchs pour donner du gniac au film car à l'image des gars du film on est un peu à l'arrêt. Quelques bons passages et un style qui même s'il n'a rien de neuf rend toujours bien.
Dommage, l'intention y était pourtant... Benchetrit arrive à créer une ambiance à la Jarmush, décalée, drôle, émouvante, mais il y a un problème de rythme, de narration... Bref, il y a quelque part un truc qui fait que l'on s'ennuie un peu. Comme la visite d'un ami à l'hôpital, on est content d'être venu, mais on se dit qu'on partirait bien maintenant... Pourtant, l'idée est là : la rencontre entre Arno et Bashung ; Bouli Lanners égal à lui-même ; Edouard Baer crédible en looser émouvant et pitoyable et quel plaisir de revoir Kalfon ou Venantini (une gueule du cinéma des années 60). Quant à Anna Mouglalis, elle est magnifique. Mais on reste sur notre faim.
ESCROCS MAIS PAS TROP. Sous influence Jarmushienne, Benchetrit m'enchante. Une image en noir et blanc esthetique, un jeu d'acteurs irreprochables, dialogues savoureux, cette cafet d'aire d'autoroute possede un charme fou.... comme la serveuse.
Un ovni du cinéma français comme il est rare d'en voir de nos jours qui surprend le spectateur autant qu'il le captive. Réalisation à l'ancienne avec un clin d'œil apprécié et réussit au cinéma muet de l'époque. La décomposition en plusieurs chapitres est astucieuse et chacun offre un univers propre et unique. Le casting est à la hauteur de ce film ambitieux et les répliques font mouches à chaque dialogue. Une très bonne surprise que l'on prend plaisir à regarder tant pour l'aspect visuel réussit que pour le jeu des acteurs et l'histoire en elle-même. Une réussite inattendue.
Impossible de me mettre dans l'ambiance de cette pastixhe de cinéma de genre cherchant à faire rire en multipliant les effets de genre plus pompeux qu'intéressants.
Quel étrange film. Je me suis laissé tenter uniquement par l'affiche et en cours de visionnage je me suis demandé si je n'avais pas fait erreur ! Pas que ce soit déplaisant, au contraire ; la découpure en chapitre mettant en relation des personnages vraiment maladroit est attirante. L'ambiance des films d'antan est également la bienvenue et on notera ici et là les clins d'oeil du réalisateur pour ces oeuvres fétiche. On éprouve même quelque fois de la sympathie pour ces gens qui n’ont au fond rien de méchant. Cependant, on peut toutefois se demander ce qu'il faut tirer d'un tel film, plutôt inclassable dans son genre ... On le regarde avec plaisir, les dialogues sont vifs et ne manquent pas d'humour mais ça s'arrête là. Rien de révolutionnaire.
Après une entame nullissime (une sorte de sous "Pulp fiction" à la française - en noir et blanc de surcroit !!!), le film navigue entre ennui et faible intérêt. Heureusement que certains acteurs sauvent des séquences (la deuxième et la quatrième valent presque le détour), car point de vue scénario, il n'y a pas grand chose d'excitant. En plus c'est inachevé ...
Un seul mot : cultissime. Il s'agit d'un film à sketches (il y en a quatre). Il y a longtemps qu'un film ne m'avait pas autant amusé...et ému. Car outre ses scènes d'un humour décalé du meilleur cru, chacun des sketches laisse aussi planer un sentiment de mélancolie, de légère amertume, en brossant des portraits de personnages plutôt paumés mais que les petites touches d'humour burlesque, voir non sensique, rendent moins déprimants que ceux rencontrés dans les films étiquettés "sociaux". Les acteurs sont tous formidables : Edouard Baer en braqueur maladroit et dépassé dans le premier métrage, les deux acteurs belges Bouli Lanners et Serge Larivière en kidnappeurs plus attachants (et hilarants) qu'inquiétants d'une jeune fille à papa suicidaire dans le second, Jean Rochefort et quelques autres vétérans (Laurent Terzieff et Jean-Pierre Kalfon entre autres) en tontons flingueurs nostalgiques sur le retour dans le quatrième, sans compter Alain Bashung et Arno dans leurs propres rôles qui discutent le bout de gras dans une cafétariat déserte (troisième sketche dont il ne faut surtout pas rater la chute). La réalisation et la photographie (noir et blanc) tirent le meilleur parti de décors pourtant d'une banalité et d'une platitude décourageante (parking, autoroutes, cafétariat, McDo : le no man's land typique de la périphérie). Le film s'offre même quelques grands ciels dignes des westerns qui contrastent curieusement avec des histoires tout sauf lyriques. Bien sûr, on peut ne pas être réceptif à ce genre de puzzle aux dialogues qui donnent parfois l'impression d'être improvisés (on pense plus d'une fois aux films de Jim Jarmusch), à ce défilé de bras cassés avec ces moments de flottement - entre deux scènes délirantes - où un ange passe et où un regard, un sourire, en disent souvent plus long que n'importe quel mot. Question de sensibilité. Ajoutons que si, bien souvent, les films à sketches sont souvent inégaux, les quatres proposés ici sont tous mémorables (les
un film comme il en faudrait plus en france : une BO brillante, un casting en forme, une esthétique très belle, ajoutez un regard humain sur une gallerie de personnages attachants. brillant de bout en bout.
J’étais bien décidé à ne plus « remettre la plume dans l’encrier ». Trop inutile que de donner son avis sur les péripéties tapissières (la toile…) devenue par trop pâtissière… Et puis j’ai chu… Je suis tombé sur « J’ai toujours rêvé d’être un gangster »… Attiré par le titre ? Evidemment qui n’a rêvé d’en être un … « Gentil gangster » ? Evidemment, comme ceux du film de Benchetrit… Oh la surprise merveilleuse ! Et puis j’ai lu ce qui est écrit sur ce petit bijou cinéphilique… Louangeur mais presque toujours à côté de la plaque… Remarquable comme cet humour clin d’œil génial ne fait pas forcément mouche. La scène superbe entre Arno et Baschung qui magnifie l’ego surdimensionné du petit monde des artistes de scène fait évidemment référence à la scène culte de « Coffee and cigarettes » entre Tom Waits (alter-ego : Arno) et Iggy Pop (Baschung)… Et c’est probablement pour ça que les critiques si « savants », si « artistes » des Inrock, Libé et consort n’y ont rien compris… Ils sont juste passé à coté d’un très grand film, les pôôvres… Le film « met en abime » (yes, il faut faire « mode ») la façon de faire un film. Référence aux slapstick dans le premier sketch (mais non Anna Mouglalis n’est pas inexpressive : elle surjoue Keaton). La seconde partie met en scène des Laurel et Hardy d’outre Quievrain… En trois Jarmusch, son noir et blanc et ses brumes de bistro (j’en ai parlé plus haut). Puis les compères Rochefort, Terzieff, Venantini nous renvoient aux pied-nikelés d’antan, à l’époque des Audiard, des Gabin… Par toutes ces références ce film est un « OVNI » seulement pour ceux qui parlent trop rapidement ! Un film riche, original qui parle de la « démerde », du mal d’être, du monde qui fout le camp, qui est bouffé par le béton, de la difficulté d’être un « petit » gangster dans ce monde de voleur. Une tendresse désabusée qui fiche un petit pincement au cœur…
Autant vous dire que la surprise est plutôt bonne, "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" est un ovni sympathique dans le paysage du cinéma français actuel, dégageant un amour du cinéma touchant, tirant plusieurs fois son épingle du jeu des références évidentes (Jarmusch y est omniprésent). Sous la forme d'un film à sketch à l'ancienne (noir & blanc granuleux, tubes old school, bons mots et mise en scène posée), ayant pour lieu commun une cafétéria d'autoroute, Samuel Benchetrit raconte 3 histoires de gangsters loosers que voici : "L'histoire d'un braqueur sans arme (Edouard Baer méconnaissable) dont la victime (Anna Mouglalis à se damner) est elle-même une braqueuse, armée. Deux kidnappeurs amateurs (Bouli Lanners et Serge Larivière) qui enlèvent une adolescente suicidaire (Selma El Mouissi). Deux chanteurs (Arno et Bashung) qui parlent d'un tube volé. Cinq septuagénaires (Jean Rochefort, Laurent Terzieff, Venantino Venantini, Roger Dumas et Jean-Pierre Kalfon) qui se retrouvent pour un dernier coup..." Le premier sketch ouvrant et fermant le film est le moins réussi, malgré le face à face Edouard Baer et Anna Mouglalis (aussi belle que dans "la vie nouvelle" de Grandrieux, ce chef d'oeuvre maudit), avec un début trop artificiel dans sa mise en scène et ses intentions, il plie sous le poids des références musicales et cinéphiles. Heureusement, les sketches suivants ramènent leur quota de légende, permettant à cette histoire de clôturer le film avec justesse et tendresse. Suit l'histoire des deux kidnappeurs qui malgré des premiers plans trop prévisibles trouve la note juste rapidement, les acteurs se libérant de la mise en scène pour bouffer le cadre. Porté par le duo sublime Bouli Lanners et Serge Larivière, on sort de cette histoire conquis et ému, impatient de connaître la suite des croisements. Troisième histoire : les rockeurs débarquent à la cafétéria, là c'est un "Coffee & Cigarettes" francophone qui se c seb auger jm video team