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stebbins
507 abonnés
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5,0
Publiée le 10 avril 2008
Quel magnifique pied de nez au cinéma ! Samuel Benchetrit se moque bien des conventions du cinéma classique et du cinéma d'auteur ( que j'admire et respecte au passage ) : il s'impose à son tour comme un auteur à part entière, un iconoclaste malicieux et inspiré. Disons le tout de suite : ce deuxième long métrage est jubilatoire. Un soupçon de Samuel Beckett pour l'absurdité de certaines scènes, un reflet de Michel Audiard pour les dialogues et les personnages de la planque ( Jean Rochefort est hilarant en ancien gangster nostalgique ). C'est du Pulp Fiction puissance 10, c'est la rencontre entre Jim Jarmusch ( pour l'esthétique Noir et Blanc ) et Bertrand Blier ( pour l'humour désopilant ). Edouard Baer est quant à lui jouissif dans ce rôle de braqueur amateur dérisoire ( seul Anna Mouglalis joue vraiment mal, car trop inexpressive. Cela dit c'est peut-être un parti-pris destiné à faire rire le spectateur ). J'ai Toujours Rêvé d'être un Gangster est donc un bel hommage au cinéma, hilarant et décalé ( je ne m'étais pas autant marré depuis les Clefs de Bagnole de Baffie ). Déjà culte.
Courts-métrages enchaînés, posés, filmés dans un style rétro, tissés d'humour cynique et de liens touchants (rien à voir avec un film de gangsters classique). L'idée est de tisser, autour d'une cafétéria de périph', un lien entre plusieurs histoires de loosers. Les méchants jouent à être méchants et ne réussissent qu'à être ridicules. Les défauts des personnages, maladroits, sont censés révéler leur coté tendre. La ligne musicale nous fait passer un doux moment. Cependant, je n'irai pas par quatre chemins (comme ces 4 du film): esthétiqueemnt c'est bien fait mais réellement, c'est moche. Looser, vieux cons, has been, bras cassés... et à la fin, on se sent largué. Seul l'épisode des deux kidnappeurs ratés vaut vraiment le coup.
Quel gâchis ! Prendre d'excellents acteurs (en dehors d'Edouard Baer, dans une loose égale à lui-même et la jeune Selma El Mouissi qui devrait tenter les films muets ou la photo plutôt que le métier d'acteur) et ponctuer leurs performances par de minables plans interminables sur des terrains vagues ou des champs coupés. Samuel Benchetrit zoom sur rien, cadre mal, perd le rythme de son film, nous livre ses personnages avec des gros sabots (il ignore et omet la subtilité des détails, les manies, les tiques, ce qui est une base en école de cinéma... a-t-il seulement appris ?) et laisse les acteurs se diriger d'eux-mêmes devant sa caméra de vacances. Certains surnagent par leur talent (les sublimes Rochefort, Kalfon, Terzieff Venantini et Dumas qui constituent le seul intérêt du film) d'autres se laissent noyer par des dialogues ou des plans séquences envahissants. La confrontation Bashung-Arno qui commençait bien tourne vite en jus de boudin, les silences ne veulent rien dire de plus que les mots. Même Anna Mouglalis tourne en rond dans son personnage et n'est pas aussi débordante de charme qu'elle le pourrait, aucunement magnifiée par la houlette de son mari, ce qui serait la moindre des choses de la part qu'un réalisateur doit à sa muse.
A vrai dire j'aurai bien vu plus d'interactivité entre les sketchs pour donner du gniac au film car à l'image des gars du film on est un peu à l'arrêt. Quelques bons passages et un style qui même s'il n'a rien de neuf rend toujours bien.
Quelques bons dialogues en début de sketchs font penser qu'on va passer un sympathique moment de rigolade. Hélas, on est bien loin des envolées mémorables écrites par Audiard, ce qui fait que l'ennui gagne souvent. Au final, aucune histoire n'est remarquable, et celle avec Bashung et Arno est même totalement hors sujet (l'émotion qu'elle dégage est juste due au décès récent de Bashung). Les hommages plus que visibles au cinéma classique apportent peu, ils font plus exercices de style gratuits qu'autre chose. Le concept était pourtant bon, et avec des dialogues mieux écrits et d'une qualité plus constante, avec un rythme un peu plus soutenu, en tirant moins sur la nostalgie mais plus sur le burlesque, ce film avait un potentiel formidable.
Un bel exercice de style servi par un casting de gueules savoureux (de Bouli Lanners à Jean Rocherfort en passant par Venantino Venantini) et une photographie somptueuse. Benchetrit brode ses sketches autour du thème du gangster avec pas mal d’humour et un brin de nostalgie. Reste un sketch de trop (celui d’Arno et de Bashung, sympathique mais hors sujet) et au final un film qui manque un peu de profondeur.
Les premières minutes sont assez laborieuses, puis peu à peu on se laisse prendre au jeu. Deux ou trois fous rires garantis (l'enlèvement et la réunion d'anciens braqueurs sont très bons, en partie grâce aux acteurs), quelques moments soporifiques aussi (le dialogue entre Arno et Bashung, ce dernier jouant comme un pied). Le film est bourré de référence, et emprunte effectivement beaucoup (comme le notent de nombreux réfractaires)... Ca se laisse voir, et ça change des productions françaises classiques.
Avec cette farce moderne, à mi-chemin entre le film noir et la comédie, Samuel Bencherit montre qu'il faudra désormais compter avec lui dans le paysage du si déprimant du cinéma français. Une bonne nouvelle donc. Car là où nombre de jeunes réalisateurs sombrent dans le recyclage du cinéma américain (sans en avoir ni le talent ni les moyens), le jeune metteur en scène prouve qu'il faut d'abord avoir une bonne histoire et un bon scénario avant de songer à faire un film. "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", avec peu de moyens financiers, rivalisent pourtant d'audace et de talents avec nombre de réalisation outre atlantique. Une bonne nouvelle pour le cinéma français.
De très belles mises en situation et beaucoup d'humour, des dialogues ciselés. Bref, un petit concentré de cinéma et de scènes de genre. On rigolera surtout dans les deuxièmes et troisièmes parties qui sont des petits bijous.
Hommage aux films noirs, aux films de gangsters ou encore au muet, "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" s'impose comme un véritable OVNI dans le paysage cinématographique français. Abreuvé par de multiples références, Samuel Benchetrit livre un film en 4 actes ayant tous pour lieu commun une cafétéria paumée. Déjà, rien que le casting sonne comme du jamais-vu : on y trouve des têtes connues comme Edouard Baer et Jean Rochefort mais aussi des chanteurs (Alain Bashung et Arno) et des acteurs de films ayant inspiré le film de Benchetrit (Venantino Venantini, un des tontons flingueurs, Bouli Lanners, un habitué de Benoît Mariage, une des inspirations directes de Benchetrit avec aussi Jarmusch et Tarantino). Souvent hilarant, parfois très touchant et toujours juste, "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" n'est pas seulement un film sur les braqueurs et autres kidnappeurs, c'est un film sur l'amour du cinéma et sur la vie, d'une adolescence sans lumière à une vieillesse sans avenir auquel il ne reste que les souvenirs en passant par l'âge adulte, celui des choix et des erreurs. En 1h45, Benchetrit nous offre une multitude de personnages drôles, pathétiques et fascinants. Une oeuvre passionante faite par un passioné pour les passionés du cinéma et de la vie.
Un film qui contient de très bons moments et d'autres un peu longuets. Le duo Mouglalis/Baer fonctionne bien dans la catégorie doux dingues, tandis que l'autre duo Lanners/Larivière est le plus humain et le plus drôle. Quant aux club des 5 vieux, de bons moments aussi. Mais en revanche, la scène Arno/Bashung ne sert strictement à rien. Le problème, c'est que ces petites saynètes, sympathiques en elle-mêmes, ne se suivent absolument pas. Quitte à copier un peu Pulp Fiction, le film aurait gagné à avoir plus de liens entre ses différents personnages. Dommage.
On peut apprécier l'exercice de style avec les saynètes ainsi que le noir et blanc mais on est loin des films d'époque sur lesquels Benchetrit s'inspire (notamment sur les dialogues). N'est pas Audiard qui veut.
S.Benchetrit nous propose son nouveau film monté en quatre épisodes, et un épilogue. Habile montage. Original, drôle et du nouveau ... enfin ! Réalisation parfaite. Acteurs hors pair et dialogues … « grand crû ». Bref … à voir !