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MC4815162342
402 abonnés
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4,0
Publiée le 3 septembre 2014
J'ai toujours rêvé d'être un gangster qui m'a été recommandé est véritablement une très bonne surprise, il me semble qu'il y'a plusieurs années j'avais vu le DVD en magasin ou l'affiche quelque part, je ne sais plus, j'pensais que c’était un genre de western dramatique ou je ne sais quoi donc j'avais pas fait gaffe et au final du tout, il s'agit d'une comédie irrésistible portée par un casting vraiment vraiment extra, Baer, Lanners, Mouglalis, Larivière, Rochefort, Kalfon, Dumas, Terzieff ou encore Arno et Bashung, un vrai régal de ce coté, tout ce beau monde réuni pour 4 gros sketchs qui se rejoignent plus ou moins, tous basé sur les gangsters ratés et proposés dans un format 4:3 au filtre noir et blanc qui va parfaitement avec l'ambiance, toutes les histoires sont drôles, pas tous au même niveau mais vraiment décalés et très plaisantes, celle avec Bouli Lanners et Serge Larivière reste je pense ma préféré. Le tout est très bien réalisé, nombreux sont les plans séquences poilants, mais ce qu'on retiendra évidement c'est cette bande son absolument merveilleuse, des musiques ambiance western moderne, limite country, et ça colle vraiment à cette ambiance noir et blanc des années 80, alors que le film se passe maintenant, donc à la date du tournage, 2007/2008, mais les personnages, surtout celui de Edouard Baer rappelle les petits gangsters ratés des années 70/80.
Enfin bref, une petite surprise très agréable, très fun et à l'humour simple mais tellement bon.
Misant avant tout sur l'esthétique et l'émotion, "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" séduit. Le choix du noir et blanc, les musiques d'accompagnement, l'espèce d'humanisme qui se dégage des divers personnages, ... autant d'éléments qui contribuent en effet à la réussite du film. Il faut bien sûr y ajouter l'humour et le scénario. Nombre de situations sont cocasses et font sourire, sans non plus provoquer l'hilarité générale. L'entremêlement des trois histoires décrites est lu aussi appréciable, même si on aurait aimer plus de complexité. Si à présent on se penche sur les moins du film, il faut commencer par évoquer la lenteur de l'intrigue. Samuel Benchetrit prend son temps, à croire qu'il a des origines suisses. Les silences sont trop nombreux, et surtout pas toujours justifiés. Autre bémol, les dialogues. Décevants voire très décevants. Je ne m'attendais pas à du Audiard, mais quand même. Un peu plus d'originalité aurait été la bienvenue.
Ça semble très inspiré de « Coffee and cigarettes » (l’épisode d‘Arno et Bashung renvoie à une scène avec Iggy Pop et Tom Waits), film de Jarmush déjà passablement maniéré, avec un fil très ténu. Alors y rajouter des clins d’œil… L’humour tombe par moment vraiment à plat, certains épisodes sont par contre réussis (celui avec les vieux gangsters est bien). En tout cas ça a l’intérêt d’apporter une note d’originalité dans le cinéma français.
La mécanique du temps est une donnée importante de la comédie, elle serait même nécessaire au rire classique. Les grands cinéastes du comique ont su s’approprier cet ingrédient de l’humour. Si nous rions d’un Keaton qui chancèle, c’est du sursis de sa chute, d’un Tati impassible face à la frénésie de son époque c’est de l’absurdité de cette époque face à la douceur d’un temps tatiesque cristallisé. Benchetrit, bien qu’il n’ait rien à voir avec ces grands auteurs, sait également faire usage de la mécanique du temps. «J’ai toujours rêvé d’être un gangster» (France, 2007), son deuxième long-métrage, adopte pour mode temporel celui du décalage. Si ce n’est pas déphasé, ce n’est pas dans le régime du film, c’est étrange, c’est solennel. Tout est dans la marge, dans le retard à l’instant. Benchetrit fait de ce glissement des êtres et des choses l’objet de son pastiche. Le film invite le spectateur cinéphile à jouer aux jeux des devinettes en repérant les œuvres parodiées. On ne notera que le copiage décomplexé du tissage narratif tarantinesque (notamment de «Pulp Fiction»). Quatre épisodes, quatre instants de l’après, quatre postériorités déçues. Que reste-t-il des gangsters de papa sinon leur carcasse bouffone ? L’élégance criminelle est au centre, la lie de leur intention en marge, Benchetrit éclaire cette-dernière. Edouard Baer, habituellement volubile dans ses rôles plus populaires, est confié à la maladresse de ses gestes. Jusqu’au panorama parfois impertinents de la caméra, l’œuvre flotte dans un à-côté subtil, sciemment inconscient de son ridicule. Au comique de ce retard (trop tôt ou trop tard), Benchetrit convie également l’esthétique de l’ancien. Grain type du cinéma indépendant hérité du «Faces» de Cassavetes, l’image se charge de conservatisme, décalant par la même occasion sa présence au régime esthétique actuel. Anna Mouglalis, Anna Karina d’aujourd’hui donc d’après, offre une des meilleures présences du film.
Cet humour si décalé que vous pouvez percevoir dans la bande-annonce est complètement pour moi. Fantaisiste et absurde, fait de situations à prendre au millième degré, il forme l'essentiel de "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", deuxième long-métrage de Samuel Benchetrit que certains porteront aux nues alors que d'autres n'adhéreront probablement pas du tout. Quatre sketches et un épilogue comportant des éléments communs et autres personnages qui se croisent sont au menu de cet essai original au casting très étoffé : Edouard Baer, Anna Mouglalis, Arno, Alain Bashung, Jean Rochefort... Les visages connus défilent dans des situations assez folles, caractéristiques d'un mec qui a du fumer une paire de joints en écrivant ce scénario par ailleurs excellent. En effet, du point de vue de l'écriture, c'est un régal : les dialogues sont délicieux, les intrigues (si on peut les appeler ainsi) adorables, les scènes imaginatives... La mise en scène se contente d'un radicalisme au rythme très lent se prêtant à ce drôle de film mais donnant parfois l'impression de puer l'auto-satisfaction. On ne pourra pas dire que tout cela est visuellement passionnant mais plusieurs séquences loufoques font plus que retenir notre attention (le sketch 2 est hilarant). J'ai en outre apprécié l'introduction, la conclusion et la prestation d'un "couple" à suivre avec Baer-Mouglalis. Quelquefois classieux, "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" est inégal et pourra vous laisser cette frustrante sensation d'inabouti. Pourtant, c'est sans aucun soucis que je me suis régulièrement laissé porter dans un voyage cinématographique j'insiste original, sans être particulièrement innovant mais tellement délirant et jusqu'au-boutiste dans ce qu'il tente qu'il mérite d'être vu dans les salles obscures. Il ne s'agit pas d'un moment comme les autres et personnellement, c'est très certainement ce qui m'importe le plus. Bien évidemment critiquable bien que très drôle et poétique. C'est déjà beaucoup.
J’étais bien décidé à ne plus « remettre la plume dans l’encrier ». Trop inutile que de donner son avis sur les péripéties tapissières (la toile…) devenue par trop pâtissière… Et puis j’ai chu… Je suis tombé sur « J’ai toujours rêvé d’être un gangster »… Attiré par le titre ? Evidemment qui n’a rêvé d’en être un … « Gentil gangster » ? Evidemment, comme ceux du film de Benchetrit… Oh la surprise merveilleuse ! Et puis j’ai lu ce qui est écrit sur ce petit bijou cinéphilique… Louangeur mais presque toujours à côté de la plaque… Remarquable comme cet humour clin d’œil génial ne fait pas forcément mouche. La scène superbe entre Arno et Baschung qui magnifie l’ego surdimensionné du petit monde des artistes de scène fait évidemment référence à la scène culte de « Coffee and cigarettes » entre Tom Waits (alter-ego : Arno) et Iggy Pop (Baschung)… Et c’est probablement pour ça que les critiques si « savants », si « artistes » des Inrock, Libé et consort n’y ont rien compris… Ils sont juste passé à coté d’un très grand film, les pôôvres… Le film « met en abime » (yes, il faut faire « mode ») la façon de faire un film. Référence aux slapstick dans le premier sketch (mais non Anna Mouglalis n’est pas inexpressive : elle surjoue Keaton). La seconde partie met en scène des Laurel et Hardy d’outre Quievrain… En trois Jarmusch, son noir et blanc et ses brumes de bistro (j’en ai parlé plus haut). Puis les compères Rochefort, Terzieff, Venantini nous renvoient aux pied-nikelés d’antan, à l’époque des Audiard, des Gabin… Par toutes ces références ce film est un « OVNI » seulement pour ceux qui parlent trop rapidement ! Un film riche, original qui parle de la « démerde », du mal d’être, du monde qui fout le camp, qui est bouffé par le béton, de la difficulté d’être un « petit » gangster dans ce monde de voleur. Une tendresse désabusée qui fiche un petit pincement au cœur…
"Pulp Fiction" semble être la source d'inspiration de Samuel Benchetrit pour son "J'ai toujours rêvé d'être un gangster". Là ou d'autres se seraient plantés en désirant faire du sous-Tarantino, Benchetrit se débrouille plutôt bien dans ce film sans atteindre le génie du long-métrage culte de Tarantino. Ici, même gestion du temps avec histoire non-linéaire, chapitres et longs dialogues. Si le premier sketch avec Edouard Baer et la délicieuse Anna Mouglalis se révèle peu inspiré, de même que celui avec Arno et Alain Bashung, les segments entre les papis gangsters et les deux kidnappeurs se révèlent être très bien écrits, laissant transparaître de la mélancolie, de l'humour et de la tendresse. "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" et son noir et blanc symbolique est très bien maîtrisé, primo par sa mise en scène et par sa technique cinématographique renvoyant aux films noirs et blancs de la nouvelle vague. Samuel Benchetrit livre un film fort sympathique, aux multiples références qu'elles soient "tarantiniennes" ou non. Une lettre d'amour au cinéma, pas toujours très stable, mais qui apporte sa dose de plaisir.
Deuxième long-métrage du réalisateur, ce film rassemble de grands acteurs du cinéma français pour un film détonnant, étrange mais sympathique. Un braqueur amateur sans arme, deux kidnappeurs avec une victime suicidaire, deux chanteurs qui ont des comptes à régler, une bande de septuagénaires qui veulent tenter un dernier casse et finalement, un même lieu, une cafétéria d'autoroute... Une bonne réalisation, avec de belles prises de vue, des mouvements fluides. On pourra reprocher parfois un cadrage pas très bon et des plans un peu trop longs. Le scénario est très bon, les quatre histoires se suivent avec plaisir, elles sont drôles et parfois même tragiques. Les acteurs, qu'ils soient connus ou non sont très convaincants et incarnent des personnages simples mais profonds. Les dialogues sont bien écrits et souvent drôles. Le noir et blanc du film est très beau, très propre et il y a une bonne utilisation de la lumière. Un bon montage qui sait rester simple tout en étant intelligent. De bons costumes, des décors un peu vides malheureusement et une bande originale qui est parfois un peu absente mais qui est très chouette et bien choisie quand elle est là. J'ai toujours rêvé d'être un gangster est un bon film qui mériterait d'être plus connu.
Je suis un peu déçu, je n'ai pas trop accroché à certains personnages ni à certains dialogues, je m'attendais à plus d'humour décalé, bref film que je conseille car atypique et bien mis en scène mais encore une fois je n'ai pas trop accroché à la trame.
Beaucoup de tendresse et de poésie, cela fait du bien dans ce monde de brutes, surtout quand c'est accompagné d'un propos original et doux au toucher. On sent que Benchetrit adore ses personnages, qu'ils soient pitoyables comme les apprentis kidnappeurs, ou maladroits comme ce braqueur de cafeteria. Même la bande de vieux "gangsters" est décalé comme pas possible, c'est des pieds nickelés!Et puis une Anna Mouglalis délicieuse et à peine candide, tel le lumineux éternel féminin. Ironiquement, les seuls vrais braqueurs sont deux artistes qui jouent leur propre rôle (Bashung et Arno) pour l'une des séquences les plus inattendues du film, grâce à un sursaut de réalité-fiction. Film à sketches, format vignette, noir et blanc nostalgique, film sur des gens ordinaires,ils sont sans profondeur mais tellement humains. Il y a une mise à distance que certains taxeront "d'intello", mais les gens ne sont jamais contents. Scénario à tiroirs et l'épilogue est un super coup de cinéma, avec cette voix off qui fait les didascalies, et comme dans une fable ouvre le dernier tiroir. Bande son éclectique et rempli de tubes, qui agit tel un personnage de plus. Qu'on film aussi lent arrive à nous captiver prouve qu'il y a du rythme la-dessous, une balade pleine de blues, avec des dialogues appétissants. Je l'ai trouvé lent au démarrage, mais ça c'est à force de regarder des films d'actions. Alors arrêtons les comparaisons impossibles (Audiard...), apprécions ce film pour ce qu'il est, un beau film de genre poétique, goutons à cette fin à la Chaplin, où les deux anti-héros s'éloignent sur la route...Enjoy quoi!
Sympa d'avoir utilisé le concept du film à histoires entrecroisées pour dépeindre une galerie de gentils « loosers » autour du thème de la petite crapulerie. Il y a un bel effort de fait pour maintenir un lien et une cohérence entre les scénettes et c'est à souligner car ce n'est pas toujours bien fait dans les films de ce genre (Tarantino le fait très bien mais n'est pas Tarantino qui veut). Après les histoires sont un peu inégales. Par exemple, celle avec Bouli Lanners, Serge Larrivière et l'adolescente suicidaire mérite à elle toute seule 5 étoiles tant elle est touchante et tragiquement drôle. Celle avec Bashung et Arno n'est pas mal non plus. Après, celle avec les 4 « anciens » et la principale avec Anna Mouglalis et Edouard Baer sont un peu en dessous. Bref, sur la forme c'est très bon, sur le fond c'est un peu inégal mais ça reste globalement très honnête et sincère.
Quelle bonne surprise ! Déjà, enfin un film avec un titre qui me résume en une phrase... Bon, trêve de plaisanteries, je vais commencer par les mauvais points : La façon dont il est filmé porte la marque noire de l'amateurisme. Vouloir faire de longs plans séquences c'est super, j'ai horreur des Jason Bourne qui font 10plans (qui tremblent) pour montrer que le gars se lave les mains... Mais on voit d'énormes sautes d'images parce que la caméra ne pouvait pas filmer trop longtemps, là... c'est quand même trop. L'utilisation un peu abusive et surtout des fois un peu hors sujet de la musique aussi renforce ma sensation d'amateurisme en regardant le tout. Cela dit, ça n'entache pas le film qui reste agréable, beau, poétique et plein de tendresse. Même si le titre ne correspond en fait qu'à un seul personnage, on sent cet état d'esprit de gangsters amateurs qui ne savent pas où ils vont, ce qu'ils doivent faire ou comment le faire. C'est drôle et triste à voir. Les personnages sont attachants, avec mention spéciale à Jean Rochefort en ancien braqueur écolo et déprimé. Bref, si vous vous foutez des grands films d'action avec des morts partout, c'est un film à voir, par contre, s'il vous faut au moins 10minutes d'action par film, à éviter.
En voyant la banderole de 5 étoiles ici, c'est à se demander si ces personnes ont vu le film que j'ai regardé. J'ai rarement, non, j'ai même jamais ô grand jamais vu un film aussi ennuyeux. Certains auront envie de quitter la salle avant la fin (30min m'ont suffit pour vouloir le faire, mais je me disais que ça ne pouvait être un tel navet, que le début était une blague, mais non cela a continué).