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Estonius
3 552 abonnés
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3,0
Publiée le 12 décembre 2019
Ce qui fait la force de ce film c'est la voix interprétée en playback avec un talent extraordinaire par Stefano Dionisi, ce qu'on entend est un mixage entre une voix de contreténor et celle d'une soprano colorature (pour les aigus) et le résultat est extraordinaire. La distribution est dans l'ensemble plutôt bonne, mais c'est la douce et charmante Elsa Zylberstein qui s'impose discrètement comme l'un des meilleurs éléments. Sinon que dire, il paraît que tout cela est en très grande partie romancée, ce qui en soit n'est pas critiquable, le scénariste a tous les droits y compris de ne pas respecter la vérité historique, encore faut-il ne pas tomber dans le n'importe quoi, comme le rôle impossible que l'on fait jouer à Haendel, ou la présence du petit garçon handicapé. Ajoutons que les dialogues sont bien trop écrits, que certaines scènes qui se veulent symboliques tombent à plat comme la fuite des chevaux blancs, il ne va pas rester grand-chose sauf que Dionisi et son playback éblouit le film et tente de nous en faire oublier ses lourds défauts
"Farinelli"; le célèbre film musical Italo-belgo-français réalisé par le cinéaste belge Gérard Corbiau, sorti en 1994. Adaptation assez libre de la biographie du castrat italien du XVIIIe siècle Alessandro Moreschi dit "Farinelli", réalisée par un spécialiste du genre. Gérard Corbiau signe son premier long métrage en 1988 avec "Le Maître de musique", un film avec le chanteur d'opéra belge José Van Dam. Il signera également le Roi Danse en 2000, autour de la vie du compositeur baroque italien : Lully A l'instar des autres films, Farinelli est une magnifique reconstitution historique, magnifiques décors, magnifiques costumes, belle photo et superbes pièces musicales. La voix de Farinelli est reconstituée en mixant la voix du contre-alto américain Derek Lee Ragin et de la soprano polonaise Ewa Godlewska. Un film moins poussif que les autres, "Farinelli" à moins de retenues, est plus rythmé, plus offensif, plus dérangeant, autrement dit, un peu moins ennuyeux que les autres films de Corbiau. Cependant, tout comme dans "Le roi Danse", on retrouve un jeu d'acteur souvent sur-joué et un peu trop "affecté". C'est toujours un peu lourd. mais c'est toujours très beau. C'est la marque de Gérard Corbiau.
Passé la première heure brouillonne et ennuyeuse, l'émotion pointe son nez quand on affaire à un Farinelli torturé dans son âme et ses souvenirs. Sa voix au prix de son être. Une pureté si peu naturelle et dont le frère est jaloux et qu'il veut combattre en chassant les chevaux blancs.......L'idée d'un Händel complètement abasourdi par sa voix et qui veut sublimer sa musique déjà exceptionnelle en luttant contre son frère au talent médiocre est bonne. Je regrette par contre le choix de l'acteur principal assez peu charismatique.
Comme dans Le Maître de musique du même réalisateur, l'ambiance prime sur l'histoire mais les deux restent vitales. Possesseur d'une façon unique de faire voyager dans le temps et la musique, Corbiau fait son film tout comme il relate que Haendel composait : en remplissant les accords, sans superflu. Lumière, costumes, accessoires, diction, tout témoigne de l'héritage télévisuel du cinéaste mais ne laisse plus voir ce qu'il fait pour le transformer en cinéma. Alors c'est chargé, mais pourtant intimiste. Un peu comme du Zorro où les aventures deviennent des intrigues et les combats des partitions. Une ambiance qui me ramène à mon enfance, donc forcément, j'aime bien.
Et bien sûr, il y a la musique. Choyée avec une confiance qui reproduit la prouesse d'un playback plus que convaincant, cette fois-ci en mêlant la voix d'un ténor et d'une mezzo-soprano pour créer la voix de castrat (on peut faire ça ?). C'est elle qui raconte la vraie histoire, lissant un montage parfois un peu abrupt grâce à sa longue exploration d'une beauté désuète. On en oublie presque que les voix d'antan n'ont jamais plus été entendues après le départ de leurs détenteurs.
Film intéressant et à voir pour l'histoire de la musique dans le 18e siècle. Il renvoie en même temps une image du 18e et une fausse image de qui fut Farinelli. On croirait voir un film sur Casanova avec ses frasques sentimentales pour cela ma note n'est pas bien haute. Aussi le fait que la voix de Farinelli ne pouvait pas être vraiment reproduite, cela donne une fausse image de la réalité et des aspects réducteurs vis à vis du titre. Cependant tout n'est pas faussé, c'est une formule de biopic qui a de bonnes idées, avec quelques aspects de sa vraie vie. La structure du film qui donne une part valable au chant reste une bon moment dans la reproduction d'une voix cristalline impressionnante. J'apprécie beaucoup cela comme avec la diva dans le cinquième élément par exemple c'est époustouflant.
Farinelli est un bon film, bien filmé, que l'on retrouve logiquement avec deux étoiles. Un film divertissant, qui parfois se répète un peu, mais globalement, on passe un moment agréable devant ce film, à voir au moins une fois.
N’ayant pu voir la version originale , quelle déception de regarder ce film avec une telle post-synchro . C’est déplorable alors que la réalisation est bonne ..
Ce film historico-érotique est agréable à regarder. Les décors, la musique et les personnages sont sympas . L'histoire est à l'eau de rose, il s'agit surtout d'une histoire d'amour entre deux frères, aimant les femmes (ce qui est bien montré) comme la musique. Un bon divertissement sans prise de tête.
Sans le travail accompli sur la voix et le très instructif documentaire du DVD sur le sujet ma note aurait été de 2 étoiles sur 5. Je n'ai pas apprécié la pauvreté du scénario, la mise en scène, le montage, le jeu de certains acteurs (le frère en particulier). Le drame vécu par Farinelli, m'a laissé de glace au milieu de ce mélo costumé. Heureusement, d'après un musicologue de la Cité de la Musique, le film est assez fidèle aux éléments historiques. Suggestion : ramener le film à un documentaire de 30 minutes !
Malgré d'indéniables qualités, " Farinelli " reste la preuve irréfutable qu'il est difficile de prétendre rivaliser avec le chef d'oeuvre de Milos Forman " Amadeus ". Ne serait-ce qu'à cause du côté artificiel des scènes de chant du célèbre castrat (le playback...) : ceci gâche en grande partie le plaisir de (re)découvrir la musique classique, et l'Europe de l'autan. Si la mise en scène des séquences de sexe semblent remplir un contrat " à la française ", le film reste tout de même intéressant, notamment quand la relation entre les frères est dévéloppée. C'est pourquoi le jeu des acteurs reste exceptionnel et mérite tous nos compliments, tout comme le scénario, fin et subtil autour du sujet rarement évoqué au cinéma de la castration. La bande son reste majestueuse, à la hauteur de la musique du grand maestro évoqué dans le film. Un bon petit film, mais pas inoubliable.
Farinelli fait parti des films qu'il faut avoir vu, troublant et profond sur un scénario costaud, sans parler de la performance technique de la voix du castra (l'équipe avait à l'époque mixé la voix de 2 cantatrices pour parvenir à ce lyrisme) même si on n'aime pas ce style de musique, les performances vocales font frémir. Le rythme est soutenu, les personnages haut en couleur (au figuré comme au propre), rien que du bon.
Farinelli fait parti des films qu'il faut avoir vu, troublant et profond sur un scénario costaud, sans parler de la performance technique de la voix du castra (l'équipe avait à l'époque mixé la voix de 2 cantatrices pour parvenir à ce lyrisme) même si on n'aime pas ce style de musique, les performances vocales font frémir. Le rythme est soutenu, les personnages haut en couleur (au figuré comme au propre), rien que du bon.