C’est fou ce que ce cinéaste peut rendre tout ce qui est extraordinaire, banal, voire vulgaire. Pour lui, Farinelli ce n’est qu’un castrat, (on nous, et on le lui rappelle tout le temps), son frère est un second-premier rôle, qui lui vole la vedette,( pour se faire, l’acteur sur-joue et sur joue encore), quand à Haendel, c’est un beau parleur, moqueur à la limite de la caricature. L’histoire à du mal à se décider, c’est un faux biopic ou un vrai mélo à l’eau de rose ? En faisant tout le temps les deux, il est franchement dans la parodie expressionniste, et ce genre de trucs me met toujours mal à l’aise les sous-genres qui ne veulent pas dire leur nom. La vie de Farinelli se résumera à une flopée d’anecdotes croustillantes, des costumes kitchs, des dialogues théâtraux, une lumière terne et donc, réaliste ? Et beaucoup de complaisance dans l’expression des sentiments montrés, mais l’auteur nous a déjà habitué à cela. Il y a bien la prouesse technique qui reste le seul exploit du film : « recréer », la voix de Farinelli, en mélangeant deux voix haut perchées, l’une masculine, l’autre féminine, mais c’est à peu près tout, et ça ne fait pas un film.