Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ykarpathakis157
4 817 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 24 juin 2021
Farinelli était célèbre dans l'histoire non seulement pour sa voix phénoménale ses remarquables qualités de musicien et de connaisseur de la musique mais aussi pour son sang-froid sa dignité et son jugement parfait du caractère humain mais il est dépeint tout au long du film comme un hystérique. Haendel est présenté comme une épave pompeuse et tyrannique à la limite du psychotique ce qui est en contradiction avec tous les témoignages fiables sur son humour, sa robustesse, son sens pratique et sa réputation de probité scrupuleuse envers ses musiciens et chanteurs. Haendel n'aurait pas pu dire à Farinelli au cours de la première saison sensationnelle de ce dernier avec l'Opéra de la noblesse qu'il n'écrirait jamais d'autre opéra et pas seulement parce que Haendel n'était pas une fausse reine de l'opéra freudienne. Je suis sceptique quant à de nombreux détails d'époque. Et à juste titre car pour commencer ce n'est pas ainsi que les garçons étaient castrés a l'époque. Basé sur l'histoire vraie de Carlo Broschi Farinelli est un chanteur d'opéra européen salué pour la beauté de sa voix et ses qualités de musicien. Malheureusement pour les personnes qui aiment la musique d'opéra ce film est une véritable déception. En effet il ne s'agit pas de musique mais de costumes, de décors et de la relation ennuyeuse et sans intérêt entre les deux frères qui doivent se prouver l'un à l'autre qu'ils ne sont pas gays...
14 101 abonnés
12 487 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 12 juin 2009
Le cinèaste Gèrard Corbiau poursuit son exploration du monde de la musique avec "Farinelli", èvocation du plus grand castrat de tous les temps! Pour ressusciter cette voix unique, l'èquipe du film a misè celles d'un contre-tènor et d'une soprano en faisant appel à l'informatique! Le rèsultat est troublant car, au-delà de la prouesse technique, ces sonoritès dègagent une èmotion et une fascination voisines de celles qu'elles suscitèrent à l'èpoque! Au-delà de la performance technique, on est frappè par cette voix sublime et l'on ressent le même envoûtement que le public du XVIIIe siècle qui s'enthousiasma face à Farinelli, être tourmentè à la beautè androgyne que campe Stefano Dionisi! Une oeuvre moderne et belle...
Gérard Corbiau (Le Roi danse - 2000) nous offre un très beau film musicale sur la vie d’un jeune et célèbre castrat, une légende vivante vers les années 1740. Si le scénario nous laisse quelque peut sur la touche (trop long et assez lent), on reste finalement très captivé par cette histoire, d’une part, par la relation fraternelle qui existe entre les personnages et puis, les innombrables rencontres qu’ils font tout au long de leur parcourt. Tout est bon à prendre dans ce Farinelli (1994), qui fut par ailleurs récompensé du Golden Globe du Meilleurs Film Etranger. Que ce soit au niveau de la qualité photo ou sonore, une B.O envoûtante, la beauté des couleurs, des costumes, des décors et puis, le casting, à la fois incroyable et percutant, comme ce tandem, celui de Stefano Dionisi & Enrico Lo Verso. Deux acteurs touchants et impressionnants au côté d’Elsa Zylberstein.
La troisième est pas loin... Mais ce film vaut surtout par son esthétique. Décors et costumes sont splendides mais le scénario est un peu vide. Un écrin sans sa bague. Le personnage n'est pas assez fouillé et le film dans son ensemble, et à part les chants, manque de lyrisme. Pour le plaisir des yeux et des oreilles (pour ceux qui aiment !) mais c'est tout.
Ce qui fait la force de ce film c'est la voix interprétée en playback avec un talent extraordinaire par Stefano Dionisi, ce qu'on entend est un mixage entre une voix de contreténor et celle d'une soprano colorature (pour les aigus) et le résultat est extraordinaire. La distribution est dans l'ensemble plutôt bonne, mais c'est la douce et charmante Elsa Zylberstein qui s'impose discrètement comme l'un des meilleurs éléments. Sinon que dire, il paraît que tout cela est en très grande partie romancée, ce qui en soit n'est pas critiquable, le scénariste a tous les droits y compris de ne pas respecter la vérité historique, encore faut-il ne pas tomber dans le n'importe quoi, comme le rôle impossible que l'on fait jouer à Haendel, ou la présence du petit garçon handicapé. Ajoutons que les dialogues sont bien trop écrits, que certaines scènes qui se veulent symboliques tombent à plat comme la fuite des chevaux blancs, il ne va pas rester grand-chose sauf que Dionisi et son playback éblouit le film et tente de nous en faire oublier ses lourds défauts
Passé la première heure brouillonne et ennuyeuse, l'émotion pointe son nez quand on affaire à un Farinelli torturé dans son âme et ses souvenirs. Sa voix au prix de son être. Une pureté si peu naturelle et dont le frère est jaloux et qu'il veut combattre en chassant les chevaux blancs.......L'idée d'un Händel complètement abasourdi par sa voix et qui veut sublimer sa musique déjà exceptionnelle en luttant contre son frère au talent médiocre est bonne. Je regrette par contre le choix de l'acteur principal assez peu charismatique.
Artistiquement intéressant avec cette reconstruction de voix d'un castrat, Farinelli reste néanmoins bien en-dessous d'un Amadeus et ne réussira de ce fait qu'à combler les amoureux du genre.
Gérard Corbiau parvient, à travers son évocation du célèbre castra du 18ème siècle, a nous faire pleinement profiter de la puissance musicale de ce chanteur à l’allure androgyne. Autant que la reconstitution informatique de son intensité vocale, c’est le travail fait sur ses relations houleuses avec son entourage qui n’ont pour base que son talent artistique, cette fameuse voix puissante qui est tour à tour qualifiée de source de jouissance et d’arme de mort, qui donne corps à ce personnage atypique. Le parcours de ce géant aux pieds d’argile est mis en scène au cœur d’une splendide reconstitution d’une période empêtrée dans ses propres traditions, faite de décors et de costumes d’une pure qualité esthétique ainsi que de personnages à qui leur ambigüité donne une effrayante véracité.
Beau travail de costume et de couleur, juste dommage qu'il n'y ait pas un scénario qui donne envie de suivre le film. PLV : aux amateurs de musiques anciennes
Difficile de trouver plus poussiéreux qu’un vieux film français qui en plus a décidé de s’empêtrer dans la reconstitution historique, genre dans laquelle notre septième art national excelle en médiocrité. Certes, ce n’est pas le pire, mais ce n’est pas pour autant que ça le rend agréable à regarder.
Ce portrait d’un castra italien du 18ème siècle signé Gerard Gordiau est interessant à plus d’un titre… artistiquement parlant. Les costumes ainsi que les décors sont magnifiques et le travail sur la voix résultant d’un mixage d’un contre-ténor et d’une soprano colorature est remarquable. Dommage que le scénario, à la véracité aléatoire, ne soit pas de la même veine.
Film intéressant et à voir pour l'histoire de la musique dans le 18e siècle. Il renvoie en même temps une image du 18e et une fausse image de qui fut Farinelli. On croirait voir un film sur Casanova avec ses frasques sentimentales pour cela ma note n'est pas bien haute. Aussi le fait que la voix de Farinelli ne pouvait pas être vraiment reproduite, cela donne une fausse image de la réalité et des aspects réducteurs vis à vis du titre. Cependant tout n'est pas faussé, c'est une formule de biopic qui a de bonnes idées, avec quelques aspects de sa vraie vie. La structure du film qui donne une part valable au chant reste une bon moment dans la reproduction d'une voix cristalline impressionnante. J'apprécie beaucoup cela comme avec la diva dans le cinquième élément par exemple c'est époustouflant.
Comme dans Le Maître de musique du même réalisateur, l'ambiance prime sur l'histoire mais les deux restent vitales. Possesseur d'une façon unique de faire voyager dans le temps et la musique, Corbiau fait son film tout comme il relate que Haendel composait : en remplissant les accords, sans superflu. Lumière, costumes, accessoires, diction, tout témoigne de l'héritage télévisuel du cinéaste mais ne laisse plus voir ce qu'il fait pour le transformer en cinéma. Alors c'est chargé, mais pourtant intimiste. Un peu comme du Zorro où les aventures deviennent des intrigues et les combats des partitions. Une ambiance qui me ramène à mon enfance, donc forcément, j'aime bien.
Et bien sûr, il y a la musique. Choyée avec une confiance qui reproduit la prouesse d'un playback plus que convaincant, cette fois-ci en mêlant la voix d'un ténor et d'une mezzo-soprano pour créer la voix de castrat (on peut faire ça ?). C'est elle qui raconte la vraie histoire, lissant un montage parfois un peu abrupt grâce à sa longue exploration d'une beauté désuète. On en oublie presque que les voix d'antan n'ont jamais plus été entendues après le départ de leurs détenteurs.