Comme quoi, les films cultes ne sont pas forcément des bons films ! Acteurs mauvais ou mal dirigés (comme on en trouve très fréquemment dans le genre, quoiqu'en disent les amateurs), dialogues maladroits avec force allusions reloues et mal placées au cinéma d'horreur ou autre (Wes Craven, pétant plus haut que son cul, a sans doute ressenti le besoin de nous étaler sa culture cinématographique en bourrant les répliques de références inutiles, et ce avec, évidemment, la délicatesse d'un mammouth en rut), tout cela au service d'une série B qui a, je veux bien le croire, marqué son époque (après, le pourquoi du comment, c'est une autre histoire qui me laisse un brin perplexe)... mais qui aujourd'hui a nettement perdu de son impact. On assiste avec "Scream" au gênant mais délicieux paradoxe qui fait que les scènes dramatiques sont bien plus drôles que le cabotinage imbécile des seconds rôles censé nous faire rire. On retiendra entre autre, dans le lot des répliques moisies, cette petite perle littéraire, que j'ai pris grand soin de noter pour vous, chers allocinéens (et là, je suis conscient que j'abuse côté mauvais goût, car c'est peut-être la VF seule qui en est responsable) : "j'étais trop absorbée par mes angoisses... je me suis repliée dans ma coquille" ; la belle Sydney nous apprend ainsi qu'elle est en vérité un escargot, ou une huître ou une moule, allez savoir, et elle vous sort ça avec un regard de chien battu qui m'a, en toute sincérité, plié en deux. Je vous gave, avec mes sarcasmes, non ? Pas grave, je continue. J'ai pas fini de le descendre, ce "grand classique" de mes couilles. Les protagonistes m'ont paru tellement irritants et superficiels que, durant les scènes d'agression qui sont à mon goût un peu trop soft, j'offrais tout mon soutien au tueur, et je vous dis ça sans aucune provocation. Dommage que le réalisateur lui ait accordé si peu d'importance dans tout ce qui précède le dénouement, préférant centrer son "oeuvre" (merci à l'inventeur des guillemets) sur ces adolescents débiles qui sont pour moi aussi intéressants qu'un trombone échoué sur un trottoir. Bref, aucune tension dégagée, aucune peur procurée, et pour un film qui prétend appartenir au genre "horreur" (trois coups de couteaux, pour moi, ça suffit pas), ben... c'est con ! Et s'il est vrai que le film finit par se réveiller dès l'instant où l'on nous apprend l'identité
des deux assassins
(s'ensuit alors un final franchement prenant, d'où la surprise ressentie à ce moment-là), le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'y prend un peu tard. Une énorme déception dans l'ensemble donc, malgré quelques "déclics" d'inspiration de temps à autre qui n'évitent malheureusement pas à "Scream" de sombrer dans le navet total, voire même le nanar (si si). PS : déconseillé aux moins de 16 ans ? WTF ?