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    Le Bannissement
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    3,5
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    42 critiques spectateurs

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    termal
    termal

    1 abonné 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2008
    Film admirable dans tous les sens du terme. Pourtant, on comprend les réserves de certains, et on n'est pas loin d'en avoir soi-même. Tant de beauté écrase, selon certains. Certes, mais elle n'empêche pas la vie de passer, telle qu'incarnée par des comédiens au service d'une mise en scène qui ordonne tout avec précision et majesté (voir à ce propos l'entretien avec le réalisateur dans la revue Positif, très intéressant). Les symboles, la parabole étouffent quelque peu tout le reste? Pas faux, mais l'ambiguïté qu'ils finissent par acquérir de par la construction du film les rendent relativement complexes. Alors oui, il vaut mieux être réceptif à la beauté des plans, à la maîtrise formelle, à la façon dont la forme contribue à créer le sens. On peut aussi préférer tout le début du film (surtout toute la mise en place, absolument magnifique), et son dernier quart, à la partie centrale, où la greffe du développement psychologique ne prend pas toujours idéalement avec l'agencement formel. On peut aussi se poser des questions sur ce que pense l'auteur, au fond, de certains des aspects de son film (ce que d'aucuns n'ont pas manqué de faire, mais sans argumenter et en assassinant, comme d'habitude). Mais il est urgent d'aller voir ce film à la maîtrise époustouflante, qui propose une expérience esthétique qu'on ne rencontre plus que rarement sur un écran.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2008
    Après le très beau "Le Retour", c'est une magnifique oeuvre, impressionante de maîtrise et aux images somptueuses, que nous offre Andreï Zviaguintsev. On retiendra pendant longtemps ces plans d'une cité industrielle, vide et pluvieuse, et ceux, dans la campagne russe, d'un vieux moulin à eau, d'une chapelle de béton au milieu de nulle part, de villageoises travaillant aux champs et chantant. Le film est certes lent, mais c'est pour mieux pénétrer l'âme des protagonistes et le mystère qui les entoure. Quel mystère? Celui d'un couple, d'une famille, de l'impossible communication, de la difficulté de s'aimer et d'exister. Brillant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 février 2008
    LE BANNISSEMENT est un film à part faisant partie de ces films dont l’action est mise de côté au profit d’une image étudiée.

    Certes pour apprécier ce film il faut être ouvert à ces longues scènes poussées à l’extrême et à ce choix privilégiant l’esthétisme visuel à la dramaturgie.
    Andrei Zviaguintsev magnifie les plans témoignant de la complexité des rapports humains et de la dangerosité que peut entrainer le manque de communication dans un couple. Les décors naturels magnifiques sont comme des peintures offertes à nos yeux. En maitrisant parfaitement son sujet et son image, le réalisateur russe signe un film dans lequel la tension crescendo est palpable.

    A voir absolument pour les initiés ou pour ceux qui veulent découvrir.
    Visit website : www.abitterseetlife.fr ; http://abittersweetlifeblog.blogspot.com ; http://www.myspace.com/abittersweetlifemyspace
    groil-groil
    groil-groil

    92 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2008
    c'est absolument fantastique !!!
    le premier très grand film de l'année.
    visuellement "le bannissement" rappelle le tarkovski du "Miroir", mais il ne le copie jamais, c'est plutôt une figure tutélaire bienveillante au dessus de lui. Il y a aussi du Dumont dans ce film, par son approche ésthétique du déterminisme et de la fatalité. Fatalité que l'on retrouve ici faisant echo avec la littérature Russe 18 et 19è de Gogol à Tourgeniev.
    Le film dure 2h30 et pas un plan n'est de trop, pas une seconde n'est superflue.
    Si la seconde partie du film est légèrement inférieure à la 1ère, "le bannissement" est la confirmation de la naissance d'un immense auteur dans la cinématographie contemporaine !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 février 2008
    Une grosse berline russe roulant à vive allure dans un paysage désert. Une cité industrielle grise et suintante. Une campagne aux prés blonds habillant des collines à perte de vue. Ces images, comme toutes celles du film, sont d'une rare beauté. Le cadre est étudié au millimètre, la lumière est aux mains d'un orfèvre. L'histoire est celle d'une tragédie antique. Mais en moins bavard. On nous présente Andrei Zviaguintsev comme le digne successeur de Bergman, Tarkovski, Antonioni. Il y en effet chez lui le goût du silence, du non-dit, de la contemplation. Mais aussi de la longueur… Dieu que ce film est long ! Une question posée obtient sa réponse au bout d'un quart d'heure, l'incommunicabilité est telle qu'on a bien souvent envie d'aller chercher cet homme et cette femme par le col pour les forcer à se parler. Quant à l'acteur principal, il est tellement impassible qu'on se demande comment il a obtenu le prix d'interprétation cannois... Bref, un film d'un esthétisme renversant, traitant d'un sujet profond, malheureusement bridé par une narration d'un autre temps. L'ennui n'est pas loin.
    Fabrice G
    Fabrice G

    117 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2010
    Tragédie familiale dans la campagne russe... Alex, Vera et leurs 2 enfants quittent la cité industrielle pour s'installer dans la vieille maison paternelle, perdue dans une nature aussi belle que désolée. C'est là, que Véra annonce à son époux qu'elle attend un enfant qui n'est pas de lui... Traité comme une tragédie antique ce film est d'une somptuosité plastique incroyable. Andreï Zviaguintsev est un orfèvre, ce qui marque avant tout dans "le Bannissement" c'est son esthétisme, aucun plan n'est laissé au hasard, le réalisateur contemple la nature avec finesse, une nature à la fois austère et hypnotisante. Ce film traite de la complexité des rapports humains, de l'incapacité de communiquer qui peut tout détruire, "Le Bannissement" est un film brut, froid... Konstantin Lavronenko (Alex) a reçu le prix d'interprétation au dernier festival de Cannes, bien qu'il soit très bon dans ce film, j'ai davantage été touché par l'interprétation très juste de Maria Bonnevie (Vera) que j'ai trouvé magnifique. Malgré toutes ses qualités, j'avoue que ce film est peut être un peu trop long (2h30) et qu'il faut le voir en connaissance de cause, vu le sujet, les dialogues sont rares souvent remplacés par des longs plans contemplatifs. En tout cas une oeuvre fascinante à découvrir au moins pour la beauté stupéfiante de ses images.
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2008
    "Le retour" laissait augurer de grandes choses et "Le bannissement" (2007) ne m'a pas déçu! Non pas que le second film de Zviaguintsev soit déjà le chef-d'oeuvre que j'espérais pour l'avenir, mais il marque un incontestable progrès par rapport au premier. Alors que "Le retour" péchait à mon sens par un esthétisme parfois gratuit, les images splendides du "Bannissement" acquièrent une épaisseur nouvelle en montrant une capacité de suggestion absente du premier film. Certes, la présence tutélaire de Tarkovski pourra parfois être jugée envahissante, mais on ne pourra pas reprocher au réalisateur de ne pas savoir choisir ses maîtres! J'avais par ailleurs regretté dans "Le retour" un certain manque de densité dans le contenu et une manière un peu creuse de cultiver le mystère. Plus rien de cela ici! Zviaguintsev donne une réelle consistance aux thématiques qu'il traite et son film montre une hauteur de vue qui fait souvent cruellement défaut dans le cinéma d'aujourd'hui. Là où le film déçoit un peu, c'est dans sa partie finale, à mon sens inutilement bavarde et explicative, qui rompt malencontreusement le rythme de l'ensemble et introduit divers éléments dont la nécessité ne crève pas les yeux. Comme si Zviaguintsev avait voulu rassurer le spectateur moyen qui, dans le cas contraire, n'eut pas manqué de lui reprocher un film insuffisamment explicite. Je noterai enfin, d'une manière plus anecdotique, que le spectateur belge pourra être gêné de constater que les décors du film, sensés être "de partout et de nulle part", ressemblent parfois curieusement à ceux de sa Wallonie natale (la rame de la SNCB qui traverse l'écran!). Quand tout le monde parle russe, ça fait un peu désordre! Ceci étant dit, qu'on me comprenne bien! "Le bannissement", loin au-dessus de la mêlée, est un film grand et beau!
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 février 2008
    Hélas! Après "Le Retour", on attendait beaucoup mieux que ce pensum désincarné, composé de verbiage et de plans étirés en longueur. N'est pas Bergman ou Tarkovski qui veut.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 février 2008
    C’est une belle leçon de cinéma. Zviaguintsev m’a impressionné encore une fois par son univers, à la fois brut, parfois brutal, à la fois poétique et chaleureux. Il se situe sur la même ligne esthétique que son précédent film et même si c’est un peu long, cela ne fait qu’augmenter le plaisir. Je trouve que la critique est très injuste et surtout incapable de voir un film en dehors du courant qui marche aujourd’hui, le minimalisme. C’est un film atemporel et devait être regardé comme tel. De plus, la force poétique de ce film n’est pas gratuite, elle correspond parfaitement à l’histoire, aux personnages, à leurs tourments. La musique est sublime et on plonge jusqu’à l’oubli dans cette pure merveille. C’est très inquiétant de voir autant manque de raffinement chez ceux qui se disent professionnels.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 6 février 2008
    Quatre ans après une première œuvre magistrale, Andreï Zviaguintsev passe le cap du deuxième film avec Le Bannissement. Succès public et critique considérable, Le Retour avait beaucoup impressionné. Pour son atmosphère, lourde et mystérieux, pour sa finesse, son esthétique. On retrouve bien la patte du réalisateur dans ce nouveau film, très contemplatif, au silence sauvage et oppressant. Zviaguintsev capte un climat, une tension, une dureté sourde. Comme Le Retour, Le Bannissement est un film très maîtrisé, mesuré. Peu de dialogues, le réalisateur privilégiant la peinture du cadre naturel, et en fait une composante essentielle de son film. Il y a des qualités indéniables dans la réalisation, à commencer par son sens de l’esthétique. Zviaguintsev est un contemplatif, observe avec finesse la nature, sans jamais tomber dans le maniérisme. Au contraire, le film est brut et se caractérise par une certaine dureté, dureté des sentiments humains : jalousie, orgueil, culpabilité... Le réalisateur explore la complexité des rapports humains, l’incommunicabilité entre les êtres (difficultés du couple Vera/Alex). Le Bannissement est un film très riche, dense et complexe, pas forcément accessible, mais qui a une vraie personnalité. Ceux qui avaient aimé Le Retour retrouveront dans ce film ce charme un peu austère, très russe, cette même beauté plastique, l’absence de repères spatio-temporels et des similitudes dans les thèmes abordés. On retrouve également Konstantin Lavronenko, primé à Cannes, juste et sobre. Mais on retiendra aussi l’interprétation de Maria Bonnevie dans le rôle de Vera. Quels défauts alors ? Des longueurs, malheureusement, et une aridité un peu pesante sur la durée (2h30). Le film baigne dans une lourdeur parfois plombante (due à une musique certains moments un peu ronflante)... En gros, une réussite moins éclatante que la première, mais qui confirme le talent d’un cinéaste prometteur.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2012
    Encore une preuve que la sélection cannoise de 2007 fût un grand cru ; après des chef-d'oeuvres tels que "Le scaphandre et le papillon", "Secret sunshine", "Lumière silencieuse" ou encore "No country for old men", Andreï Zviaguintsev, dont le retour nous avait fasciné, revient pour un deuxième film habité par la mort, l'amour et la croyance. Il n'y a pas grand-chose à dire ici, si ce n'est que le cinéaste fait preuve d'un savoir-faire et d'une beauté hors du commun : des cadrages d'une expression rare, un montage inquiétant, des acteurs en état de grâce, une musique sourde, des décors au minimalisme magnifique, un scénario d'une incroyable densité... "Le bannissement" est un film de matière, lent et silencieux, incarné dans toute sa longueur. Les mouvements de caméras, lourds, superbement étendus, rapprochent ou éloignent les êtres, et arrive à les faire purement exister à l'écran. Mais surtout, "Le bannissement" est un film d'atmosphère : nuageux, surnaturel, christique et triste à la fois, le film cède à tous les styles qu'une fresque (le mot est presque insultant ici) comme celle-là n'impose pas : elle ne l'impose pas car Zviaguintsev contourne le drame familial pour saisir le caractère complètement religieux des rapports humains : il renvoie chaque être humain au sacre, les fait héros, bons ou mauvais, d'un ciel qui s'obscurcit de plus en plus, et dont le bleu, le gris ou le noir laisse au cinéaste le choix de la saveur. C'est un film douloureux, tranchant dans la chair, complexe et insaisissable, une oeuvre poignante sur la rédemption, un ruisseau d'humanité qui coule vers une Terre inconnue ; paysages grandioses de la province Russe, ou bien grisaille d'une zone industrielle qui respire maladivement ses propres déchets, Zviaguintsev place ses personnages dans des lieux quasiment irréels, dénaturalisés, mythifiés par une lumière d'une perfection surréaliste. Utilisant la réduplication dans un scénario qui aurait vite pu alourdir l'ensemble du film malgré sa bea
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2008
    Après Le retour, 1er film très prometteur bien que surestimé à mon sens, j'attendais ce 2ème opus avec impatience. Mais Le bannissement ne m'a pas apporté la réponse que j'attendais, et je me retrouve finalement dans la même position qu'après le visionnage du retour: un film prometteur, bourré de qualités, qui nous autorise à espérer de très grands films à venir. Comme si Zviaguintsev était passé à côté du chef d'oeuvre qui était pourtant à portée de ses mains. Un manque de maturité peut-être, un manque de confiance en sa capacité à tout suggérer en un plan et la volonté dissimulée et inavouée de plaire malgré tout à un grand nombre, nous valent un traitement parfois un peu lourd du récit et de nombreux plans superflus, accélérant inutilement le montage. Alors que le retour cultivait parfois le mystère à l'excès, jusqu'à en perdre son intérêt, le bannissement se révèle un peu trop explicatif, diminuant le pouvoir de suggestion du film et limitant la portée du propos. Zviaguintsev parvient à créer une atmosphère pesante, propice à la tragédie familiale qui se joue et portée par une superbe photographie et des plans de toute beauté, un cadrage d'une précision chirurgicale, et la musique sourde d'Arvo Pärt. Des ingrédients que l'on retrouvait déjà dès la première scène du retour mais ici mis au service d'un propos plus riche, plus complexe, plus ambitieux. Ne nous méprenons pas, le bannissement est un très bon film, dans le top de la production cinématographique actuelle. Mais certains passages, comme la fuite nocturne du mari ou le plan séquence du ruisseau, nous éblouissent, révèlant le talent indéniable de Zviaguintsev, et nous laissent par conséquent un petit sentiment de déception quant à l'appréciation globale du film. Espérons que dans ses oeuvres à venir, il saura faire fit de l'opinion critique du public et de la presse et se laissera aller à une totale liberté artistique. Il nous prouve ici que cela pourrait donner naissance à des oeuvres remarquables.
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