Déjà trois épisodes, et déjà le parfum d’une saga prolifique et rentable se renifle aisément. Mais Saw 3 ne correspond toujours pas a l’échec des films Saw, cet opus étant, comme le précédent, une suite bien moins indigne que toutes les prochaines. Cependant, il est une transition incontestable vers les 4 très mauvais volets qui suivront. En effet, les codes de Saw seront dans cet épisode, une bonne fois pour toutes développés : le personnage de Jigsaw, ses agissements, ses raisons, sa morale, et surtout, les pièges, tous plus gores les uns des autres. Oui, Saw 3 est gore, et c’est d’ailleurs bien peu dire. Saw 3 est vraiment dégueulasse, et ca lui vaudra d’ailleurs une interdiction aux moins de 18 ans, très rare en France. Cependant, malgré cette surenchère de gore, il est cependant difficile de bouder son plaisir. On aime bien le pauvre mari dévasté par la mort de son fils, on aime bien l’inventivité des pièges, on aime bien Jigsaw, et puis on aime bien le twist final, plutôt bien amené. Avec du recul, la saga Saw aurait fait une trilogie sympa, avec certes une montée progressive de surenchère, mais un minimum d’histoire, une bonne dose de gore, et un peu de tension. Mais la suite ne prélèvera que l'aspect voyeuriste du gore, et fera de Saw une saga sans aucun intérêt sinon de satisfaire les désirs de gore de certains ados.