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Un visiteur
2,0
Publiée le 15 décembre 2010
Sur les traces d'un Amoldovar, El Calentito entend donner un aperçu de l'état d'esprit qui ressortait de la période appelée la movida ( la transition ). La libération sexuelle, largement et sans doute trop évoqué dans le film, néglige d'autres aspects, sans doute moins intéressant à développer dans le film, mais qui manque à ce portrait d'une époque importante pour l'Espagne post-franquiste. Très énergique au début, le film s'essouffle et perd de sa couleur et son côté sur-vitaminé que seul un coup de tonnerre vient ranimé. Très inégal mais pas franchement bon dans l'ensemble, El Calentito a du mal à exploiter ce côté exaltant qu'il entend transmettre à son spectateur, sans doute parce qu'il exprime tout par les sentiments de ses personnages, plutôt que par des actions concrètes, et qu'à la longue c'est franchement chiant, surtout avec une musique punk assez inaudible.
L'inspiration almodovarienne se ressent nettement ici, avec une réalisation sur la movida espagnole et toute la libération spirituelle et sexuelle qu'elle amène. "El Calentito' n'est pas en soi un mauvais film mais baigne dans un gentil délire savamment contrôlé et pas forcément très bien utilisé. Le film ne part vraiment en roue libre seulement lors de quelques moments d'hystérie générale (les concerts, notamment). C'est là le principal défaut de cette réalisation : on nous propose de l'extase immodérée mais d'une banalité affligeante. Évidemment, on finit très très vite par se lasser de ces furies hurlantes limites parodiques, sans aucun charisme. Le rythme du film ne suit pas son envolée délirante et tout cela s'essouffle vite. Pas de quoi casser trois pattes à un canard donc.