Avec « Un secret », Claude Miller ne signe pas l’œuvre forte qu’on pouvait espérer. Trop pudique dans sa mise en scène et son adaptation, l’émotion reste en demie teinte. Pourtant le film possède de vraies qualités techniques. La direction artistique est même un véritable écrin pour cette histoire terrible qui globalement est plutôt bien agencée au niveau de la structure narrative. Seulement il manque ici une véritable dimension du drame latent qui se joue et dont la portée en crescendo reste trop passive. Miller trop (?) impliqué par son sujet, l’inonde de rajouts personnels qui viennent un peu diluer le tout. Ce ressentiment général est marqué plus encore par un casting inégal. Ludivine Sagnier a compris toute la dimension de son rôle extrêmement compliqué, elle surpasse tout le monde et Julie Depardieu est toujours aussi sensitive. Il en va autrement pour Cécile de France qui reste un peu en retrait et Patrick Bruel qui est plus que moyen. Bref, on suit gentiment le film, sans déplaisir mais sans grande passion non plus.
De telles actrices dirigées par Claude Miller, pour une histoire classique, de celles qui tirent les larmes, ça ne peut qu’être réjouissant, non ? Et bien, non. Ça ressemble à la leçon numéro 1 d’un manuel d’anti-cinéma, ou comment passer à côté du scénario, lequel se révèle plein de richesses, d’ambiguïtés, de promesses… hélas non tenues. Le réalisateur de "l’effrontée", de "Mortelle randonnée", de "la petite Lili", nous avait habitués à bien plus de finesse, de tension, d’imagination dans la mise en scène. Ici tout est attendu, prévisible, avec des regards lourds de sous-entendus, si lourds qu’ils en deviennent ridicules, des passages d’une époque à l’autre sans subtilité, un déroulement de l’histoire tellement balisé qu’il n’y a plus aucun suspense, les secrets sont éventés depuis longtemps lorsqu’ils sont révélés. Bien sûr, la photo, la prise de son et les costumes sont parfaits, mais au service d’un film sans consistance, sans passion, sans émoi.
Une biographie de Philippe Grimbert, et surtout de ses parents, s'échelonnant sur des années, ne rend pas grand-chose en images dans un film d'1h47. Résultat : tout va très vite, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages, et tout ce qui est de l'ordre introspectif (sans doute le plus intéressant) ne se voit pas nécessairement à l'écran, d'autant que ce film n'apporte rien de nouveau sur l'idée qu'on a du génocide des Juifs.
Avant de parler de toute la beauté de ce film, je tiens à remercier une nouvelle fois tous ces producteurs, réalisateurs, comédiens et tous les assistants et participants, pour leurs volontés de continuer à nous parler de notre passé si triste et si tragique, de nous montrer pour la énième fois des images et des témoignages tellement honteux pour notre conscience. Il est, à mon sens, très important de continuer à réaliser de telles œuvres afin que nos enfants découvrent à leur tour toutes ces horreurs et qu’ils y apprennent ce qu’il ne faut pas faire.
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Un film très bien fait par apport au roman. Pour une fois que l'histoire du film ressemble à la vraie! Je n'ai pas été déçu sur ce point-là. Les acteurs ont été supers mais la seul chose que je reproche, c'est qu'ils ne ressemblaient pas aux personnages du livre. Enfin soit, c'est quand même une histoire poignante à voir et à lire.
Je vais commencer cette critique en précisant que je n'ai pas lu le livre, ni même lu le synopsis du film, je partais donc d'un point totalement neutre lorsque j'ai commencé à regarder "Un Secret". En presque deux heures, j'ai passé plus de temps à zieuter le timer pour savoir dans combien de temps cette purge allait se terminer, que de me concentrer véritablement sur le film de Claude Miller tant ce dernier était creux. Le casting comporte quelques grosses têtes du cinéma français : Cécile de France, Julie Depardieu, Ludivine Sagnier ou encore Mathieu Amalric en plus de Patrick Bruel, mais qu'importe le beau monde à la distribution, les acteurs sont mauvais et c'est tout ce que je retiendrai, surtout Bruel qui n'est carrément pas crédible. Les dialogues sont plats, la réalisation est sacrément bordélique sur le début pour ensuite devenir complètement monotone et sans goût, l'histoire n'est passionnante pour un sou, car pas une seule fois je n'ai ressenti la moindre émotion, si ce n'est un ennui profond. Bref, à jeter.
Un film magnifique, tres émouvant, adapté a la perfection du roman éponyme, également tres touchant, de Phillipe Grimbert, par Calude Miller... c'est pas rien. A mon gout le casting est mauvais, j'exècre, si j'ose le dire ainsi, les deux acteurs principaux, enfin ceci passe selon-moi presque inaperçu, l'ensemble du film est génial, tres beau, très triste aussi. Un peu deja-vu, mais tres bien.
Un film français pas aussi mémorable qu'on aurait pu le penser. On assiste à une fresque familiale mêlant des personnages déchirés à la fois ordinaires, complexes et touchants. Le scénario est certes recherché et relativement bien ficelé, mais il n'y a pas d'étincelle à proprement parler, et ce malgré de nombreuses scènes mièvres. La réalisation laisse parfois un goût amer : elle est souvent entrecoupée par des flashbacks et, du coup, le rythme est malheureusement brisé. Les personnages sont réalistes mais peu attachants. Quant aux acteurs, ils sont convaincants et collent parfaitement à leurs personnages. Ceci dit, ce film aussi correct soit-il, manque d'un petit quelque chose supplémentaire qui nous laisse sur notre faim. C'est en tout cas le sentiment que l'on ressent à la fin. Dommage !
La pudeur et la sensibilité de Claude Miller lui permettent de nous conter cette histoire tragique se déroulant pendant les heures les plus sombres de notre pays, sans jamais tomber dans le mélo poisseux et facile. Les personnages sont tous captivants, bien servis par des acteurs tous excellents, en particulier un Patrick Bruel meilleur que jamais, et une Cécile de France irradiante. Seul le montage, en flash back quasi permanent, peut paraître d'une sophistication un peu inutile.