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    L'Histoire officielle
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    18 critiques spectateurs

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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    123 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2021
    L'amour d'un parent peut être aveugle, mais l'Histoire ne l'est jamais. Le parent, c'est Alicia, archétype de la classe moyenne un tantinet conservatrice, professeure d'Histoire qui a, ironiquement, doucement été mise en marge du moment présent à cause de subtiles œillères : la dictature (celle-la même dont les menaces ont obligé le tournage à se finir en secret) ne l'atteint plus.

    Ainsi déconnectée d'une Histoire qui suit son cours, malgré sa profession et le fait qu'elle a toutes les raisons de remettre ses étudiants sur le droit chemin quand leur toute jeune conscience politique s'enflamme, elle passe sans le savoir à côté du contexte et du sens même de l'adoption de sa fille Gaby. D'où vient vraiment sa fille ? En se posant cette question, elle croit interroger son histoire avec un petit h, mais va rencontrer celle avec un grand H.

    Quand elle apprend certaines des pires exactions du régime et qu'elle lit dans les journaux à propos des enfants de "disparus" qui furent adoptés au cours des années, soudain elle rajeunit, car elle est de nouveau synchrone avec l'Histoire. Pour une fois, elle ne dirige pas une leçon trop de fois répétée et à moitié écoutée sur le pourquoi du comment l'Argentine est telle qu'elle est. Pour une fois, elle est l'Histoire.

    Ainsi son personnage moyen, plutôt passif, agréable mais sans rien d'extraordinaire se retrouve-t-il à un carrefour historique et politique. Mais surtout, Alicia se met à porter le poids de cette Histoire qu'elle croyait jusqu'ici n'avoir qu'à transmettre : son mari, sa fille, et les gens que ça regarde, voilà que tout à coup ils deviennent plus réels, car quelque chose les unit maintenant qui n'a rien de mondain ou de préfabriqué.

    La vie d'Alicia s'en trouve changée, certes, mais ce n'est pas cette finalité qui a mérité la gloire à Puenzo : c'est d'avoir conçu son œuvre, longtemps impénétrable et dissociée du réel, comme un immense émergement depuis un décor banal et depuis longtemps accepté vers une histoire bien plus dense qu'il n'y paraissait au départ. À cela va participer l'interpétation, uniformément juste et intense aux bons endroits, ponctuant un scénario aussi concis qu'exhaustif. Une œuvre qui allie petite et grande histoire en leur donnant vie à toutes deux.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mars 2019
    Ce film m'as énormément touché car une mère découvre que sa fille adoptive est peut être une des enfants volés que les Grands-Mères (association de personne qui recherche des enfants de leur entourage qui ont été volés), elle découvre aussi que sont mari participe a ce trafic d'enfant et elle est complètement perdue et réalise que toute sa vie n'est peut être qu'un mensonge. L'histoire est belle et touchant, j'ai beaucoup apprécié.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 mars 2019
    c'est un film très touchant, la mère de gabi se demande si sa "fille" n'est en fait pas une des enfants disparus. jusque la la mère acceptait la version officiel mais se met alors a faire des recherche pour trouver la verité au moment ou le regime s'effondre.
    poupicinéphile
    poupicinéphile

    1 abonné 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2021
    4ème film compétition Cannes 1985 : Film courageux et sensible qui évoque la dictature militaire de Videla et consorts, laquelle venait tout juste de chuter, suite notamment au désastre de la guerre des Malouines côté argentin. Le film dénonce les crimes de la junte militaire, des escadrons de la mort avec l'emprisonnement, la torture et l'assassinat des opposants politiques, le vol des enfants des opposantes pour les placer en adoption auprès de familles sympathisantes du régime et stériles. La subtilité du film vient que les horreurs ne sont pas évoquées mais découvertes par une femme professeur d'histoire, mariée à un allié du régime, qui prend peu à peu conscience de l'horreur du régime suite au témoignage de son amie d'enfance, et soudain percluse de doute car ayant elle-même adopté sa petite fille durant la période incriminée. Un beau travail d'enquête, de mémoire, des interrogations sur la force du lien maternel malgré certaines horreurs, sur l'écriture de l'histoire d'un pays et la définition du héros et de la vérité dans cette matière. Prix d'interprétation pour l'héroïne mérité, le réalisateur arrivant à faire poindre l'émotion sans effets appuyés (le passage du rire au larme des deux amies évoquant leurs souvenirs et les drames est marquant). Salutaire
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 décembre 2017
    Il est évident que voir un film aussi vieux n'a un intérêt que si on s'intéresse au sujet du film en question, c'est à dire la dictature argentine. Un film primé dans différents festivals. L'histoire aborde le sujet des enfants volés aux militantes syndicales qui ont été enlevées, torturées et assassinées par le système de répression de la dictature argentine. Il a révélé dès la fin de la dictature ce qui a été fait pendant cette période très noire de l'histoire de l'Argentine. Le film est, il est vrai, un peu lent au début. La fin est assez surprenante mais quand on sait ce qu'est un film espagnol ou latino-américain plutôt logique
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2017
    Un film superbe, très émouvant sur le sort de ces enfants de militants assassinés par la dictature qui furent adoptés, le plus souvent par des familles de militaires ou de proches du régime. La dénonciation cette période affreuse est servie par une mise en scène pleine de sensibilité et de finesse et une actrice excellente. Ce film semble hélas avoir été peu diffusé en France à l'époque de sa sortie malgré les nombreuses récompenses qu'il a reçues dans des festivals du monde entier.
    domit64
    domit64

    50 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2016
    Vu lors de sa sortie, ce film m'avait marqué, revu ce soir avec ma fille, il frappe toujours aussi fort... même s'il parait un peu suranné, il dénonce avec finesse et justesse l'horreur de la dictature argentine.

    Un classique.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2016
    Un récit poignant, qui nous entraine dans l'univers du régime dictatorial argentin. Une femme professeur d'histoire enseigne avec une certaine fermeté, qui n'est pas loin de s'apparenter à une rigidité défensive. Cette bourgeoise ne se pose pas trop de questions, elle ne veut pas savoir que l'horreur existe. Avec son mari et leur fille adoptée, ils fréquentent la messe avec assiduité. Puis, cet univers se fissure, les questions se mettent à poindre et un mouvement irréversible se met en marche. Elle, qui s'en tenait à l'histoire officielle, s'interroge. Elle veut savoir d'où vient sa fille. La recherche des origines, la quête de la vérité, la dissimulation par son mari des circonstances de l'arrivée de leur fille ("on n'en parlera plus jamais", lui avait-il dit à son arrivée), le retour d'exil d'une amie torturée, la rencontre de femmes issues des "folles de mai", tout cela va peu à peu nous entrainer vers la confrontation inéluctable à la violence du régime, à l'inacceptable inhumanité et au mensonge qui qualifierait certains de parasites de la société,gauchistes en tout genre, désireux de faire sombrer les riches gagneurs.
    Newstrum
    Newstrum

    49 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2016
    Reprise dans une version restaurée du très émouvant film de Luis Puenzo, qui raconte comment une femme, à la fin de la dictature de la junte militaire argentine (1983), réalise que l'enfant qu'elle avait adoptée est une enfant volée par le régime. L'interprétation est remarquable et le film mêle avec une dexterité formelle admirable images de fiction et images réelles des manifestations des "Grands-mères de la place de mai" à Buenos Aires. A ne pas manquer. Voir ma critique complète sur mon site :
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 octobre 2016
    « L’Histoire officielle » ressort sur les écrans. En 1985, ce film avait fait sensation. Alors que l’Argentine sortait à peine de la dictature, le film de Luis Puenzo en dénonçait les crimes. Auréolé de l’Oscar du meilleur film étranger et de la Palme de la meilleure interprétation féminine, « L’Histoire officielle » prenait immédiatement rang parmi les films iconiques. Un statut qu’il partage avec ces films qu’on montre dans les lycées pour illustrer un pays ou une époque : « Crias Cuervos », « Missing », « Yol », « L’Homme de fer »…

    « L’Histoire officielle » mérite-t-il tant d’honneur ? Pas sûr. Certes le film n’est pas sans finesse, qui ne raconte pas les exactions de la junte mais leur découverte progressive par une professeure d’histoire habituée à enseigner à ses élèves l’histoire officielle. Elle découvrira que l’enfant qu’elle a adoptée est la fille d’une prisonnière politique morte en captivité.

    Pour autant, « L’Histoire officielle » a bien mal vieilli. Comme tant de films des années quatre-vingts, il en a toutes les tares : des costumes hideux, des lumières marronnasses, un faux rythme languissant… Depuis trente ans, le cinéma argentin n’a pas cessé d’interroger les heures les plus sombres de son histoire et a réalisé sur celles ci des œuvres moins célèbres mais plus réussies: « Buenos Aires 1977 », « L’Œil invisible », « Kamchatka », « La Femme sans tête », « Dans ses yeux ».
    Stéphane C
    Stéphane C

    63 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Restauré, ce chef-d'œuvre argentin (que je ne n'avais pas vu) rend un hommage poignant aux "Grands-mères de la place de Mai", aux disparus et à leurs enfants volés par la junte ..., il montre aussi le malaise des argentins à l'orée de la démocratie. 😪
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 106 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2016
    Reprise d'un film argentin qui marqua les esprits lors de sa première sortie. Film fort bine que très classique sur la forme sur le sort des enfants argentins sous la dictature des années 70/80. L'atout principal du film est sa comédienne principale dont on suit la prise de conscience, elle est profondément humaine, le film vaut vraiment le coup d'œil pour elle.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juillet 2016
    Dans L'histoire officielle, Luis Puenzo aborde la douloureuse expérience des enfants argentins retirés à leurs parents, les desaparecidos, accusés d'être des opposants à la dictature militaire qui avait alors cours en Argentine. Ces enfants étaient ensuite placés dans des familles adoptives qui ignoraient (ou pas ?) leur origine.
    Ces évènements cruels de 1978 sont relatés par Luis Puenzo seulement sept ans après les faits. Un sujet éminemment politique et certainement encore trop sensible et trop récent pour accoucher d'un film accusateur tel que, par erreur, nous l'espérions. De ce film nous attendions plus de radicalité et une critique politique plus corrosive, mais, replacé dans son contexte, nous devons reconnaître l'extrême courage nécessaire pour réaliser et produire un tel geste expiatoire. Ainsi, la sortie du film dans les salles argentines en avril 1985 était concomitante au procès de la junte militaire. L'année suivante, L'histoire officielle obtint l'Oscar du meilleur film étranger.
    T-Tiff
    T-Tiff

    100 abonnés 1 186 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 décembre 2015
    Difficile de véritablement juger "L'Histoire officielle" qui cinématographiquement parlant ne présente rien de vraiment intéressant. En effet, ce film raconte l'histoire de la femme d'un ancien général de la dictature argentine qui a adopté un enfant. Elle découvre progressivement l'existence du trafic d'enfants qui s'est déroulé lors de cette dictature, et est en proie au doute quant à l'adoption de sa fille Gaby. L'intrigue se tourne de manière intelligente vers le point de vue de la mère, évitant ainsi une sorte de documentaire classique. Les événements tels que les manifestations des grands-mères voulant retrouver les enfants sont subtilement glissés dans l'histoire comme décor. Les acteurs sont plutôt bons, l'intrigue est bien menée, suit tranquillement son cours. Mais malgré des qualités indéniables, ce film n'est pas marquant, et c'est dommage. Il n'est peut-être pas assez poignant, ne nous plonge pas suffisamment dans cette Argentine que nous connaissons mal. C'est un film presque sans âme, qui semble un peu « tout prêt » dès les premières minutes. "L'Histoire officielle" n'a pas de gros défauts, mais n'a pas non plus les qualités pour prétendre être un très bon film. Dans l'ensemble, c'est assez convaincant.
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Oscar du Meilleur Film étranger pour ce film argentin qui abordait une des conséquences les plus terribles de l'atroce dictature militaire de Videla à savoir les enfants volés des opposantes au régime à travers le portrait d'une mère conservatrice et peu au courant, ou feignant de l'être, des actes de répression, qui va changer peu à peu en s'interrogeant sur les véritables origines de sa fille adoptive.
    Le sujet est fort, le contraire aurait été impossible, l'aspect politique, déjà plus que récent aujourd'hui, était à ce moment-là vraiment très frais, les acteurs sont dans le ton juste et les personnages ne sont pas trop stéréotypés, enfin pas tout le temps.
    Reste que c'est plus un film politique, donc un film à message, qu'une oeuvre cinématographique pure, et donc le scénario utilise de grosses ficelles, jamais vraiment subtils, pour faire passer ce message.
    "L'Histoire officielle" est plus à voir pour son contenu politique, et aussi comme un témoignage historique, que comme une oeuvre avec des mérites artistiques.
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