Votre avis sur Destricted ?

4 critiques spectateurs

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Publiée le 6 mars 2015
Mon Dieu, que c'est mauvais. Encore une fois, excluez d'emblée le puritanisme, ou ce genre de stupidités, à la liste des causes possibles de la note minimale que j'accorde à Destricted. Simplement, il existe à mon sens, même si c'est légèrement caricaturer, deux grandes manières d'apprécier le sexe, ou plutôt deux tendances fortes qui forment les deux extrémités d'un spectre plutôt large. D'un côté, la sexualité passée à la moulinette de la culture et des bienséances, qui devient la réalisation pleine, poétique et fusionnelle d'un véritable amour. De l'autre, une vision anti-spirituelle qui regarde la sexualité comme un penchant organique trivial, sinon bestial. Certes, d'innombrables nuances existent entre ces deux extrêmes mais pour un tel projet, il était inévitable qu'on choisisse globalement une vision radicale. Dès lors, l'une comme l'autre sont forcément limitées, comme à mes yeux tout ce qui ne comporte pas assez de largesse d'esprit. Ici, avec un projet si évidemment arty, il était inévitable qu'on opte pour la version crasseuse à l'opposé du maquillage sociétal habituel qui prête au sexe des lettres de noblesse, à tout le moins des apparences convenables. Le problème, c'est que dès lors, il n'y a pas grand chose à dire, à part poser un constat difficile à étendre ou à enrichir par la suite. Cinq des sept court-métrages choisissent en fait une approche volontairement inconfortable, pour les yeux comme pour la pensée. Ceux-là, même We fuck alone, le court épileptique de Gaspard Noé, se limitent à une idée, parfois assez pauvre, qui ne s'étoffe jamais par la suite. Parfois, pendant parfois une dizaine de minutes, on se coltine alors la répétition d'images crues et sans apport sémantique, le réalisateur se cachant à chaque fois derrière le label "artistique" du projet. Pour au final, ne rien dire du tout. Deux segments diffèrent cependant, en premier lieu celui de Larry Clark, documentaire centré sur les effets de la consommation de porno sur le rapport au sexe des jeunes générations. Le constat, excusez-moi, n'a rien de très original. Enfin, Balkan Erotic Epic prétend lier sexe et tradition, dans un mélange hasardeux entre culture (donc traits humains) et animalité, mais sans aucune inspiration visuelle. A l'instar de tout le reste d'ailleurs, qui ne sait rien inspirer au-delà de quelques évidences prosaïques et d'un malaise général. L'idée n'est pourtant pas à jeter, mais sa réalisation est purement inutile.
0,5
Publiée le 13 avril 2015
Honteux. Ca se veut original, artistique ou osé, mais c'est juste du porno pur et simple. En plus c'est laid, mal filmé et le son était a deux doigts de faire couler le sang de mes oreilles. Appeler ça du "cinema", certainement pas.
1,0
Publiée le 21 mai 2017
Sous couvert d’une démarche « arty » censée nous donner sans concession la vision de la pornographie par des réalisateurs dits « sulfureux », ce « Destricted » n’est qu’un vulgaire assemblage de courts-métrages ratés. Ratés car sans réel scénario et ressemblant juste à des « happenings » réservés aux plus endurcis et non aux néophytes. Le court de la Serbe Marina Abramovic sur les coutumes sexuelles de la Serbie traditionnelle est assez drôle en soi mais pas non plus extraordinaire. Pourtant ce sera le plus abouti, c’est dire ! Parce qu’entre les deux accélérés de pornos vintage pathétiques, celui où un homme se masturbe dans le désert de la Vallée de la mort, celui où un autre fait l’amour à sa machine, celui de Gaspard Noé où l’on assiste à trois masturbations différentes, celui de Larry Clark où de jeunes « harders » sont auditionnés avec à la clé pour le sélectionné le choix de sa partenaire sexuelle et posant des questions vraiment réductrices sur le porno en général, on n’est pas gâté. Je préfère alors regarder un vrai film porno pour le coup plutôt que ce simili long-métrage pitoyable !
2,0
Publiée le 25 avril 2020
Un assemblage plutôt raté de courts métrages à tendance érotique. Surtout parce que la plupart ressemblent surtout à des « Art performance », sans vrai scénario .Et le vrai cinéma c’est avant tout un bon scénario, même dans le court métrage. C’est là où on comprend qu’il y a une vraie différence entre la « Vidéo performance » et le Cinéma. Dans le style les pires performances « arty » on trouve celle de Sam Taylor Wood, ( c’est pourtant elle qui réalisera en 2014, le beaucoup plus classique « 50 Shade of Grey ») : Un homme vient se masturber dans la « Death Valley » , plan fixe de 9 mn , pour nous montrer que finalement il n’arrive pas a à jouir. Est-ce parce que c’est la Vallée de la mort ? Inintéressant. Ensuite Matthew Barney (fiancé de Bjork), un homme noir, fait l’amour au pignon de son gros camion. Ésotérique, dingo, improbable.,inintéressant. Même le Gaspar Noè est faible : « Fuck your self », où l’on assiste à trois masturbations en solitaire, en parallèle : un homme sur sa poupée gonflable, une jeune fille avec son gros nounours, et un hardeur avec Katsuni ( faut -il en déduire que Katsuni ne vaut pas mieux qu’une poupée gonflable plastique ?) où que dans tous les cas de figure on est toujours seul quand on fait l’amour ? Auquel cas le thème aurait pu être intéressant, mais le tournage en lumière stroboscopique est très fatiguant pour les yeux et n’apporte rien. Larry Clark fidèle à lui même ; nous livre le meilleur Short ( qui vaut 4 étoiles) ,il s’agit d’un double casting , tout d’abord la sélection d’un jeune garçon amateur de porno, mais non professionnel, l’élu devra ensuite choisir sa future partenaire entre une demie douzaine d’actrices porno célèbres. Il choisit sa préférée et ils ont droit ensemble à une séance de full sexe . Ce qui est passionnant dans ce Larry Clark c’est que l’on voit toute la différence avec le vrai porno. Il filme des parties de corps que l’on ne voit jamais dans le X .Il y a des ralentis, des gros plans ,des plans de sueurs, du cinéma vérité , y compris quand Nancy Vee subit un problème « technique » , un peu dégoutant, Larry continue à tourner , on voit la face B du porno , le devant et le derrière du rideau, C’est passionnant , c’est juste . A noter la très belle prestation de Nancy Vee , star du porno US, qui continuera à faire une grosse carrière, et surtout l’incroyable naturel du jeune homme acteur « Daniel » ? ,sosie parfait de Robin Taylor, acteur qui joue le « Pinguoin » dans la série Gotham ?! . Larry Clark toujours magistral dans sa direction d'acteurs. Les deux derniers short « House cells » et le « clip » de Brambillia sont des accélérés de Hard vintage, absolument nuls. Le short de la Serbe Marina Abramovic , sur les coutumes sexuelles de la Serbie traditionnelle est assez marrant et sympathique .
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