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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 février 2008
une belle chronique sur les être humains qui deviennent vieux et dont on ne sait plus que faire, malgré la meilleure volonté du monde. Ce n'est pas fait pour remonter le moral, car il faut bien prendre conscience que c'est un passage quasi-obligatoire avant la mort ! Un bon film avec des interprètes parfaits.
Cela aurait pu s'appeler "morceau de vie", ce film touchant, extrèmement bien interprèté, qui ne tombe jamais dans le pathos. A découvrir, malgré la sortie discrète.
Sur un ton doux-amer bien à la mode ces temps-ci dans le cinéma indé américain ("Sideways", "Les Berkman se séparent", "King of California"), "La famille Savage" cause filiation, espoir(s) et désespoir(s), vie et mort dans une famille légèrement détruite par le poids du passé. Alors que la fin du père s'annonce proche, un frère et sa soeur tentent de renouer les liens pour s'occuper de leur paternel amnésique. Si Laura Linney et Philip Seymour Hoffman font des merveilles dans leurs beaux rôles, on ne pourra pas en dire autant de la mise en scène, toute aussi amnésique que son personnage souffrant. Sans jamais poser ses marques, sans relief et sans même une seule dissonnance, Tamara Jenkins filme son sujet (banal mais beau) avec une platitude agaçante. On attend, durant 1h50, une originalité (hormis le générique de début, savoureusement décalé), une once d'interêt à cette histoire filmée sans âme. Le scénario ne suffit pas à nous nourrir non plus ; une sorte de parcours sans-fautes mais balisé, toujours stable et sans aucune folie. On se demande alors ce que Tamara Jenkins à l'intention de nous dire ; que l'on peut vivre avec des fêlures (comme nous le montre le plan final)? Que la mort est surmontable si l'on voit chez tous les autres des petites parts de vie? Que seul l'amour est transmissible? Et si c'est cela, on aurait largement préféré que la réalisatrice nous le dise sur un ton un peu moins grisâtre et déprimant que celui des maisons de retraître où règnent inexorablement la mort et la vieillesse, causant un ennui absolu autant pour ceux qui y vivent que pour le spectateur. Bref, pour le film rayon de soleil, on repassera. Pour la déception, c'est ici.