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    La Part animale
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    2,8
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    9 critiques spectateurs

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    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    6 abonnés 542 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2022
    Le lieu : l'élevage de dindons et dindes en Ardèche. En particulier la race Douglas. Un jeune homme est embauché dans cet élevage, et son comportement va changer.
    Le film est à la fois un documentaire sur l'élevage, l'insémination artificielle des dindes, l'abatage des poussins du mauvais sexe, et de l'autre, ce sont les histoires sentimentales, de sexe, d'adultères dans cet univers de paysans et de villageois. Avec un climat de film fantastique, entre l'onirisme et le réalisme.
    L’inséminateur, notre jeune, qui passe son temps à mettre du sperme dans les dindes se retrouve avec des problèmes de couple: il ne semble plus intéressé par des relations sexuelles avec sa femme, et commence à avoir de l'empathie avec les dindes, alors qu'il nous a été montré pendant l'exposition qu'il était très prompt à la pénétrer. La femme du propriétaire de l'élevage semble perturbée et a des comportements bizarres que son mari accepte: liaison avec le notaire ou avec l’inséminateur. Très belle scène où la vieille boulangère demande à l’inséminateur de lui montrer son sexe, une dernière fois, pour voir le sexe d'un homme avant de mourir...
    Il s'agit donc d'une œuvre originale. Comme si Michael Haneke s'était pris d'amour pour les paysans à la campagne qui élève les dindons et avait décidé de co-réaliser un film avec David Lynch. Avec des éléments à la limite du fantastique: la bande-son, la musique, certaines situations.
    Du beau travail.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 juillet 2014
    La Part animale est un film très réussi, sur tous les plans. Les cadres sont somptueux. Le montage est impeccable. La direction d'acteurs et les dialogues sont toujours pertinents. Une ou deux réticences peut-être sur quelques scènes : l'altercation entre Étienne et François aurait pu être plus explosive ; la scène où Maria demande à Étienne de lui montrer son sexe n'est pas d'une immense utilité - bien sûr, on comprend (mais intellectuellement seulement) que le dérèglement (au sens propre pour Maria) touche tout l'entourage d’Étienne -; le baiser d’Étienne et de Brigitte demanderait également une explication... Mais ce sont des détails. Tout de même, pour ne pas mentir au futur spectateur, il faut aussi aborder la question des quelques plans sur le sanglier (c'est à eux que je pense en particulier, mais c'est toute l'esthétique du film qui est mise en jeu ici) - sanglier qui traverse la route devant la voiture d’Étienne et qu'on retrouvera en train de couler (magnifiquement !) au fond de la rivière. Avec ce dernier plan, qui n'a aucune explication scénaristique mais seulement la volonté de faire sens, on voit bien que la Part animale est un film extrêmement ambitieux du point de vue de la narration - et, oui, un film cérébral, résolument du côté d'un Resnais, disons -, et qui n'a pas peur de dérouter. Mais un réalisateur qui n'a pas peur de dérouter, qui voudrait s'en plaindre ?
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 octobre 2013
    Un premier film tout à fait étonnant qui soulève bon nombre de thèmes malgré un point de départ à priori marginal. En effet il s’agit de suivre un jeune homme au service d’un éleveur de dindons, ceux-ci tellement gavés de saletés qu’ils ne sont plus capables d’inséminer leurs femelles de manière naturelle. Ainsi il se retrouve à devoir les immobiliser et les masturber pour recueillir leur semence. Au-delà de cette tâche dégradante il se construit un rapport de fascination/répulsion entre Etienne et son patron. Cette opposition d’abord feutrée puis frontale s’observe avec une certaine délectation en même temps qu’une terreur rampante. C’est à un vrai processus d’aliénation auquel nous convie ce film ou comment un individu plein d’entrain et de bonne volonté est la cible d’un supérieur sans scrupules. Ces scènes de dialogues tendus sont très efficaces en cela qu’un dégoût nous envahit face aux conceptions de cet éleveur prêt à tester n’importe quelle transformation antinaturelle dans un souci d’une plus grande rentabilité. Face à lui, son salarié fait pâle figure jusqu’au moment où il prend conscience qu’il est en train d’y perdre sa famille et de se perdre lui-même. Le ton n’appuie jamais la dramatisation des événements et demeure tout en finesse, nous laissant seuls juges de cette déchéance sociale, mention spéciale à la scène où le jeune homme fusionne littéralement avec ces dindons qui sont devenus l’obsession de ses journées. De ce sujet à priori très périphérique ressort des interrogations sur le travail, les moyens de production modernes, la place de l’individu, les rapports de forces entre les classes sociales. Même s’il souffre de longueurs et de scènes paraissant malvenues, c’est un vrai tour de force que réussit ce premier long métrage : un réalisateur à suivre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 mars 2008
    A mi-chemin entre le cinema d'Alain Guiraudie(Ce vieux rêve qui bouge) et celui de Luis Bunuel, ce 1er film prometteur retranscrit avec rigueur un certain quotidien rural, avec des petites touches poetiques et une interprétation sobre et magistral du couple Sava Lolov-Rachida Brakni.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 décembre 2007
    voila un vrai nanard! un navet vrai de vrai!!! Voila un mec qui a force de masturber nos chers dindons se prend lui méme pour un gros dindon! Ce film est incroyable de stupidité convenu. Meme avec de trés bons acteusr ce film ne parvient pas à toucher. une vraie farce dont vous risquez d'étre le dindon!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 novembre 2007
    Sur un sujet pour le moins insolite, le film avance et installe une tension à la manière d'un film de Haneke. Le point de départ (un métier incongru, de nouveaux repères, la fascination du chef) donne naissance à des situations de plus en plus étranges, jusqu'au crescendo final qui marque les esprits longtemps après la fin du film. Un film parfaitement maîtrisé : une ambiance plutôt glacée en général (lumière bleutée) en opposition à quelques scènes plus "chaudes" (les scènes d'amour dans le couple, le scène avec la boulangère). Opposition également entre l'aspect "documentaire" parfois (la précision de la description du nouveau travail du personnage central) et les nombreuses envolées lyriques. Bref un film qui ne peut laisser indifférent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 novembre 2007
    Magnifique film. Très rare dans le cinéma français. Vraie réflexion sur nos pulsions/répulsions. Tout ce qu'on ne controle pas et qui fait partie de nous même. Cette part animale peut faire peur, nous destabiliser, nous troubler. Les acteurs sont tous impressionnants. Tout au long du film, on assiste à leur métamorphose en animal. Le film est à la fois convaincant à sa première vision mais laisse un souvenir, un mystère qui l'enrichit avec le temps. Pour les références cinématographiques, on pense forcément au cinéma de Bruno Dumont ou David Lynch. Un nouveau réalisateur à suivre !!!
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 octobre 2007
    Trés bonne réalisation qui génère une ambiance très particulière, notamment grâce à certains plans et à une utilisation ingénieuse du son et du montage. On ressent réellement cette part animale à l'écran. Mais on ne sait pas trop vers quoi le réalisateur veut nous amener. Un scénario peut-être un peu plus riche aurait pu encore améliorer le film et tenter de canaliser cette ambiance.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 octobre 2007
    Drôle de premier long-métrage, situé entre du Lynch bien structuré et du Bruno Dumont très docile. Atmosphère sourde et envahissante, respirations de la Nature, nuits déchirées qui crient au secours... de cette part animale, on retiendra le travail d'ambiance à partir du matériau principal, appuyant et forçant les traits de l'irrationalité pour qu'en émane une instabilité vertigineuse, tantôt fascinante, tantôt énervante. Mais, on constate réellement la précision des sensations envoyées comme plusieurs décharges, que la mise en scène millimitrée fait passer subtilement. Toutefois, de l'esthétique bleuâtre et raffinée (rapports clairs-obscurs somptueux) qui constitue le puits de cette atmosphère insoutenable, on reprochera une certaine staticité. A trop vouloir rester sur une même longueur, le film perd en lucidité, en surprise, et la façon ordonnée dont chaque scène se déroule et veut se montrer dans le réçit - par ailleurs souvent confus - l'empêche d'éclore et d'atteindre une réelle profondeur. Le sujet, au début intéressant, finit donc par enfoncer inévitablement ses personnages dans l'hystérie collective, et le film dans un capharnaüm maladroit et mal tenu. Le désir bestial de l'homme, montré en tant que bête, l'animalité dont il fait preuve dans ses rapports et la métamorphose conséquente plus ou moins fondée n'aboutisse au final à rien, seulement à un délire imaginaire que le réalisateur peine à canaliser. Sa réalisation aux allures très 'artistiques' sonne donc faux et relève non pas de la sobriété désirée, mais d'un handicap emprisonnant irrémédiablement la narration. Même s'il est vrai que le malaise mis en scène parvient à nous atteindre plus d'une fois, et que quelques splendeurs dans les dialogues rayonnent par moment, cette histoire glauque laisse tout de même un goût d'inachevé. Certaines techniques de cadre sont irréprochables, mais c'est cette précision langoureuse de chaque scène, de chaque décor, de chaque détail esthétique qui plonge le film dans
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