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Fêtons le cinéma
689 abonnés
3 012 critiques
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3,0
Publiée le 28 septembre 2021
Paperhouse gâche en partie son cauchemar éveillé par l’entrelacs de deux mondes qui communiquent fort mal – le passage de l’un à l’autre s’avère grossier, brise notre immersion dans le songe par une série de poncifs plutôt mal interprétés au demeurant. Bernard Rose dispose d’un talent indéniable pour la construction d’un univers parallèle étrange et angoissant ; son travail ici anticipe Candyman (1992), notamment l’idée d’une transition par un décor urbain délabré entre deux espaces – le trou dans le mur correspondant à la bouche du visage peint, l’accès à un squat désaffecté situé le long d’une voie de chemin de fer à l’abandon –, un espace physique et un autre mental. La maison isolée en pleine campagne cristallise ainsi les peurs et la douleur éprouvées par la jeune Anna devant deux bouleversements : le retour d’un père jusqu’alors absent, la disparition d’un garçon de son âge emporté par la maladie. Tous les deux fonctionnent en miroir l’un de l’autre : le père, connu d’Anna, n’a d’abord aucune consistance, n’existe que par l’intermédiaire d’une photographie qui fait de lui une ombre ; Marc, inconnu d’Anna puisque son introduction dans le long métrage tient au récit que fait de lui le médecin à domicile, dispose au contraire d’une présence à l’écran. Le père démissionnaire est évacué, l’ami imaginaire concrétisé. Le réalisateur en tire une représentation pertinente de l’appréhension du réel par l’imagination chez l’enfant, sans oser déstructurer un film qui, pendant une heure, alterne de façon mécanique monde diurne décevant et monde nocturne intrigant. La clausule parvient à imposer une série de visions puissantes que desservent, une fois encore, une dramatisation mal dosée et le jeu inégal de la jeune actrice Charlotte Burke. Paperhouse est donc une curiosité dont l’intérêt est de créer une forme audacieuse et cauchemardesque pour incarner le deuil chez l’enfant.
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18 103 critiques
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3,5
Publiée le 24 avril 2021
Anna (Charlotte Burke) est prise d'une étrange fièvre qui la fait s'évanouir et dériver dans un monde qu'elle a elle-même créé. Un monde morne qu'elle a dessiné avec un petit garçon triste l'habitant d'une vieille maison minable au milieu d'un champ isolé. Comme tout dessin d'enfant la maison et son habitant Marc sont les habitants de ce monde de purgatoire et de limbe. Anna commence à rendre visite au garçon et à la maison de plus en plus fréquemment pour essayer de comprendre ce qui se passe et ce faisant elle tente de sauver le garçon mais sa fièvre fait qu'elle a de plus en plus de mal à se réveiller à chaque fois et risque non seulement de la tuer mais aussi de les piéger elle et Marc à jamais. C'est ce qui résume le film Paperhouse de Bernard Rose brillamment obsédant et poétique. Un film si simple qu'il est presque impossible à expliquer et impossible à oublier. Il s'agit d'une fantaisie sérieuse dirigée de main de maître et exceptionnellement bien interprétée par ses acteurs en particulier Charlotte Burke et Elliot Speirs (Marc). Et pourtant il ne s'agit pas non plus d'un film pour enfants mais il est destiné à nous rappeler ces jours insouciants d'autrefois qui ne sont plus que de sombres souvenirs. Paperhouse n'essaie pas d'expliquer ses qualités les plus rêveuses et laisse la plupart des choses à l'imagination des spectateurs et c'est ce qu'il fait de mieux d'ailleurs...
Ce film vieillit sans doute mal dans le temps, par ex. les effets spéciaux à la fin laisse à désirer mais le scénario reste quand même original, les doublures de voix sont aussi mal adaptés,... film touchant qui se laisse voir sans trop de prétention.
Le réalisateur de " Candyman " signe ici un film entre rêve et réalité teinté de fantastique et d'horreur sur la psychologie infantile où une fillette vit les rêves qu'elle dessine sur son cahier, ce qui rappelle un peu l"univers de " Freddy " pour le coté rêve L’atmosphère du film notamment lors des rêves est envoutante et angoissante, grâce à la bande son et a la réalisation soignée. Si le film avait un début prometteur j'ai trouvé que le rythme s'estompe un peu par la suite.
Film qui a très mal vieilli (mauvais jeu d'acteur, scènes de "frisson" à la limite du ridicule, photo et musique des années 80). J'aime les scénarios où se mêlent rêves (ou cauchemars) et réalité mais là il manque la partie poétique qu'on peut retrouver dans les films du genre plus actuels comme le "Labyrinthe de Pan" ou "Quelques minutes après minuit". Pourrait servir de base à un remake en étant retravaillé et amélioré.
Quasi introuvable aujourd'hui (dvd vo nst seulement), il s'agit là d'une petite perle d'originalité, d'un film qui ne ressemble à rien d'autre, sinon à certains côtés de Gilliam qui s'en serait donc peut-être bien inspiré pour son ambiance opressante et visqueuse (Tideland). D'une imagination comme on ne nous en donne plus (ça ne rapporte pas assez l'invraissemblable)... Mais pour l'esprit, ce film est plus que recommandable. Vu à l'époque de sa sortie, ce film m'avait beaucoup touché. Revu dernièrement, il ne perd rien de son étrangeté et de sa poésie (noire), pour peu que l'on ne soit pas devenu trop terre à terre en vieillissant. Original et à part. A découvrir absolument.
loool mais quelle daube ce film et toutes ces bonnes critiques ???...Comprend pas... C'est vrai que c'était parti sur un scénario original et qu'il aurai pu faire un super film, mais non ils ont tous gaché, surtout la gamine avec sa grande gueule qui ennerve tous le long...
L'affiche est tellement moderne... et le film tellement 80's !!!! J'aime cette période, c'est ma jeunesse, mais en film c'est plus dur à digérer. Surtout la musique... Pour le film en lui même une belle surprise, beaucoup de poésie, mais finalement pas mal d'ennui quand même... ça commençait pourtant fort, mais ça s'essouffle... Bref, mitigée...
Les critiques ici sont hallucinantes. As-t-on vu le même film ?
C'est ennuyeux, sans intérêt, la fille joue mal. On devine les intentions, mais rien ne passe, c'est totalement bidon, prétentieux et vain. Seule quelques plans sont jolis, pour le reste c'est lent.
Un bon film pas mal fait a voir tant au niveau du scénario que sur les acteurs, cette histoire de cette petite fille qui se laisse enfermer petit a petit dans ses rêves ou elle croit avoir le monopole sur la vie d'un autre enfant. Cette histoire a la fois touchante est bien faite fait passer un bon moment dans l'ensemble.
L'histoire, pourtant originale et pleine de poésie, est très mal mise en scène... L'héroïne n'est pas du tout attachante, le doublage français aggrave la chose. Ce film a mal vieilli, je suis sûre que l'on pourrait en faire quelque chose !
Un véritable chef d'oeuvre , totalement accompli , intemporel , un film qui m'a profondément marqué . De très belles images , un travail de recherche de couleurs de 4 ans pour nous offrir ce bijou de Bernard Rose , tout cela bercé par le fabuleux Requiem de Gabriel Fauré. Charlotte Burcke est magnifique et l'on regrette de ne pas l'avoir par la suite dans d'autres longs-métrages. Incroyablement fantastique.
Au vu des autres commentaires, c'est bien dommage qu'il soit passé inaperçu ce film...il est pas mal. L'ambiance et la mise en scène sont assez bonnes et je me réjouis de ne pas l'avoir vu enfant/ado... j'aurais eu les jetons!! Ici, on navigue entre le réel et l’irréel, les deux se mêlent souvent dans les rêves ou cauchemars et c'est ce qu'on montre dans ce film. Parfois la frontière est mince et on se demande si ce rêve est il vraiment rêve ou bien est-ce un rêve éveillé ou totalement réel (et vécu...) ? Tout ça dans une période de sa vie entre (l'enfance et l'adolescence) où il est assez difficile de faire la part des choses, d’être totalement les pieds sur terre ou la tête dans les nuages!
Un petit chef d'oeuvre qui risque de vous rendre amoureux. Les airs de Gabriel Fauré (Requiem) et du grand Hans Zimmer transfigurent des images et une histoire d'une poésie rare. Les acteurs habitent leurs personnages; aucune fausse note, casting parfait. Cette oeuvre romantique dans laquelle se mêlent psychologie, premières amoures, relations de couples, confrontations face à la maladie et à la mort est un petit bijou qui saura tirer des larmes au plus profond de votre cœur d'enfant dont vous ne soupçionnez pas l'existence. Une rincée très salée à chaque fois que je le regarde; ce film est une véritable poésie.